Le gouvernement tunisien provisoire a qualifié cette semaine le mouvement tunisien "Tamarrod" (rébellion) de "copie d'une chose étrangère à la Tunisie", affirmant qu'"il mettait en danger non seulement le processus démocratique mais l'exécutif également ". Des militants du mouvement "Tamarrod" avaient annoncé récemment la collecte de plus de 370 000 signatures et une intention d'atteindre deux millions pour la "dissolution" de la Constituante chargée d'élaborer une nouvelle Constitution et dont est issu le gouvernement tunisien provisoire dirigé par le mouvement islamiste Ennahdha. Le mouvement "Tamarrod" a été créé après celui d'Egypte qui s'est attelé à organiser des manifestations grandioses qui ont mené à la déposition du président égyptien Mohamed Morsi. L'annonce de la création de ce mouvement a suscité une large polémique en Tunisie où des formations politiques se sont empressées d'apporter leur soutien à l'instar de la coalition de gauche, le "Front populaire" composé de 12 partis et de l'"Union pour la Tunisie" qui, lui, en compte cinq. D'autre part, M. Larayedh a réitéré son "engagement" quant à la fin de la période de transition et la tenue d'élections avant la fin de l'année en cours, critiquant par la même occasion, "les tentatives d'intimidation et les appréhensions de certaines parties du vote du peuple lors des prochaines échéances". Au plan sécuritaire, le chef du gouvernement tunisien a insisté sur "la fermeté du gouvernement à l'égard de la présence d'organisations ou de milices hors la loi", rappelant que la situation sécuritaire du pays connait "une amélioration notable au regard de l'augmentation du nombre de touristes".