L'expert algérien dans les affaires de sécurité Omar Benjana a affirmé, avant-hier, à Boumerdès, que le fléau des stupéfiants qui cible les pays maghrébins et la région du Sahel africain est "plus grave que par le passé" en raison de la situation de crise dans la région. Dans une conférence animée lors des travaux de l'université d'été des cadres du Polisario, M. Benjana a indiqué que le fléau des stupéfiants qui cible les peuples de la région maghrébine et du Sahel africain s'avère "plus dangereux que par le passé" en raison de la situation de crise et d'instabilité que connaît la région. Il a précisé, à ce propos, que cette gravité se reflète à travers l'"alliance des barons du trafic de drogues produites dans le royaume du Maroc avec les groupes terroristes". Le conférencier a souligné, en outre, que les groupes terroristes "soutiennent les barons de la drogue ce qui accroît le danger pour les pays de la région notamment l'Algérie qui a de longues frontières avec tous les pays de la région". "Le contrôle par la mafia de la drogue des milieux de décision au Royaume du Maroc empêche la lutte contre la culture du cannabis au Maroc estimée à 3,1% du produit national brut (PNB) et qui rapporte au pays 12 milliards de dollars par an", a-t-il encore dit. Il a déploré, en outre, la "négligence" du Maroc en matière de lutte contre la production des stupéfiants en dépit des mises en garde des institutions onusiennes. De son côté, Mohand Berkouk, enseignant des sciences politiques et relations internationales à l'université d'Alger, a évoqué les points "négatifs" des évènements dans la région arabe, estimant qu'ils sèment la "division". Dans une conférence intitulée "Les Arabes et ce qui est appelé le printemps arabe", le Dr. Berkouk a ajouté qu'entre autres points négatifs, le retour des conflits tribaux et confessionnels dans plusieurs pays arabes outre la propagation de la pauvreté et de la marginalisation". Les travaux de l'université d'été des cadres du Polisario qui ont débuté le 15 août dernier à l'université M'hamed Bouguerra (Boumerdès) ont pris fin hier.