Pour passer du statut d'importateur à celui d'exportateur de médicaments, l'Algérie compte sur des partenariats avec de nombreux pays dont le Japon. Le pays du Soleil levant est un grand producteur mondial de médicaments et l'Algérie veut profiter de l'expérience chinoise. A cet effet, le laboratoire pharmaceutique japonais "Takeda" est désormais installé en Algérie après l'annonce officielle faite vendredi lors d'une cérémonie de l'ouverture d'un bureau de liaison à Alger, le premier dans la région du Maghreb. A travers ce bureau "les patients algériens pourront accéder à une large gamme de médicaments du laboratoire, dans les domaines thérapeutiques les plus courants en Algérie dont la cardiologie, la cancérologie, la diabétologie et la gastrologie", ont souligné des représentants du laboratoire. Ils ont précisé que le premier traitement commercialisé en Algérie sera destiné aux malades atteints des cancers de la prostate et du sein ainsi que de certaines pathologies gynécologiques. Takeda est présent dans plus de 70 pays et compte plus de 30 000 collaborateurs à travers le monde, selon le document remis à la presse dans lequel il est précisé que ce laboratoire concentre ses activités dans l'industrie pharmaceutique dans les domaines thérapeutiques qui concernent les maladies cardiovasculaires et métaboliques, oncologie gastroentérologie, maladies respiratoires et immunologiques et du système nerveux central. Le directeur de Takeda pour la région du Maghreb, Bachir Batel, a expliqué que "Takeda nourrit de grandes ambitions pour le marché algérien", ajoutant que le laboratoire compte "devenir un partenaire privilégié des professionnels de la santé et faire bénéficier les patients des nouveaux traitements innovants". Il a expliqué que la première stratégie du bureau d'Alger consiste d'abord à se rapprocher de l'ensemble des professionnels de la santé en Algérie et d'un grand nombre de partenaires afin de discuter et d'identifier les besoins du marché algérien en médicament. Pour sa part, l'ambassadeur du Japon en Algérie, Tsukasa Kawada, s'est félicité de l'ouverture d'un bureau de liaison de Takeda en Algérie, estimant que cela reflète la "forte" volonté des deux pays de renforcer leurs relations dans divers secteurs qu'il qualifie d'"excellentes". "L'ouverture d'un bureau de liaison de ce laboratoire pharmaceutique contribue à la promotion et à la sauvegarde des relations économiques entre l'Algérie et le Japon", a indiqué M. Kawada en souhaitant voir la coopération dans le domaine pharmaceutique, comme dans d'autres domaines, entre les deux pays se développer davantage. La cérémonie d'annonce officielle d'ouverture du bureau d'Alger de Takeda, comme une première entreprise du médicament au Japon et un des leaders mondiaux du secteur pharmaceutique, s'est déroulée, également, en présence du vice-président de Takeda pour la région Moyen-Orient,Turquie et Afrique, Giles Platford. Il est à noter que l'Algérie importe, aujourd'hui, 70% de ses besoins en médicaments. En 2012, elle avait importé pour 2,23 milliards de dollars de produits pharmaceutiques. Mais depuis le début de l'année, la tendance est à la baisse. Les médicaments constituent le premier poste de dépense. 1,04 milliard de dollars, soit 241 millions de moins que les sept premiers mois de 2012. Le reste est composé de produits pour la médecine vétérinaire (20,11 millions) et la parapharmacie (30,87 millions). C'est pour cela que l'Etat met les bouchées doubles afin de diminuer de ces dépenses. Takeda est le plus grand laboratoire japonais et le 12e dans le monde. Présent dans 70 pays, il a réellement accéléré son extension dans le monde, après l'acquisition de Millenium Pharmaceuticals and Bycomed il y a trois ans. L'Algérie est l'un des premiers objectifs de développement du laboratoire dans sa nouvelle configuration, basée sur la croissance des pays émergents. Il est à rappeler que cet évènement intervient au lendemain du lancement de la réalisation de l'usine Sanofi à Alger.