Le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, M. Amara Benyounés, a reconnu récemment devant les membres du Conseil de la Nation que la politique de privatisation des entreprises adoptée par les autorités publiques, entre 1995 et 2001, "n'a pas donné les résultats escomptés malgré le succès de plusieurs opérations avec des investisseurs algériens et étrangers". Et ce, en raison de l'absence de l'investissement, d'une part, et de la concurrence, d'autre part, la plupart des entreprises avaient connu des difficultés, ce qui a entraîné la fermeture de certaines d'entre elles, a-t-il expliqué. L'aveu de M. Benyounés semble basé sur une série d'astuces économiques simples, mais efficaces. D'abord une volonté opiniâtre de tirer parti du minimum de facteurs, de les exploiter intensément, avec méthode et patience, au profit de l'entreprise nationale, avant de les lever au rang de moteur de croissance. Cette remise en cause du processus de privatisation peut se justifier à vouloir planifier à la nature un investissement à partir de socles fiables, sinon de beaucoup de facteurs, pour obtenir des réalisations qui en imposent l'allure de véritables défis à la croissance. Dans ce contexte, M. Benyounés a indiqué que "l'investissement sera dans les secteurs créateurs de richesses et d'emplois dans le cadre de la redynamisation des entreprises industrielles et la réalisation d'autres projets d'investissement". D'où indique-t-il, un autre appel à partenariat a été lancé pour choisir "les meilleurs idées et projets", au profit des différents opérateurs pour accompagner leur réalisation, permettant la création de nouveaux postes de travail. En somme, cela signifie que les futurs investissements projetés feront l'objet d'études technico-économiques et de maturation approfondie avant leur inscription. A cet égard, personne n'a plus de doute sur la nature de la feuille de route économique que suit le ministre du Développement de l'industrie et de la Promotion de l'investissement. Aujourd'hui, il est facile de deviner ses grands traits essentiels. Un plan largement inspiré du programme présidentiel et qui donne l'occasion au ministre d'agir aussi vite pour déballer son paquet relatif à la relance industrielle et à la mise à niveau des entreprises. Il faut entendre, par-là, l'appel aux partenaires économiques et sociaux en vue de la construction en commun de la compétitivité, de la réversibilité et de la réciprocité des relations entre le gouvernement et ses partenaires (Patronat-UGTA). Il s'agit de faire à trois dans les principes de la raison solidaire dans un espace des plus originaux, où cohésion et durée doivent être de rigueur, elles qui président aux destinées économiques du pays et constituent un singulier défi. L'économie dans ces conditions ne sera que complète. A travers les propos de M. Benyounés, tout indique que le gouvernement est en train de reprendre la rationalité économique et industrielle. Face à une mondialisation économique et sociale atroce, l'Exécutif gouvernemental ne lésine pas sur les moyens et les mesures pour prendre systématiquement le parti de ces deux sphères et leur "strate" au niveau de chaque région du pays et qui semblent être porteuses d'indicateurs économiques et sociaux assurant au pays toute puissance et profits. La concrétisation de ces objectifs tracés par M. Benyounés vise la construction d'une économie développée et parfaitement intégrée basée sur des activités diversifiées couvrant l'ensemble des branches, une gamme de produits de plus en plus étendue, et une implantation à travers l'ensemble des régions du territoire national en vue d'assurer, à terme, une couverture élevée des besoins nationaux en biens industriels d'équipement et de consommation et de participer effectivement à la politique d'équilibre régional mais également le renforcement de l'objectif d'indépendance économique par la maîtrise des sciences et des technologies et de leur large développement.