L'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) n'est pas pour demain, et ce, en dépit des efforts déployés par les pouvoirs publics. Ainsi, dans le cadre du processus de négociations pour son accession à l'Organisation, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada a affirmés, que l'Algérie a répondu à 1.933 questions se rapportant dans leur majorité aux informations relatives aux lois et réglementations commerciales en vigueur, ainsi qu'aux explications concernant le commerce extérieur algérien en général. Malgré ce chiffre important, l'Algérie n'a toujours pas réussi à adhéré à l'OMC, ce qui pose des questions sur les raisons de ce retard qui perdure depuis des lustres. A cet effet, le ministre a déclaré en réponse à une question du député, Ramdane Taazibt, du parti des travailleurs (PT), "l'Algérie a répondu jusqu'à présent par écrit à toutes les questions qui lui ont été adressées dans le cadre des négociations pour son accession à l'OMC". "Les réponses de l'Algérie ont été élaborées en concertation avec les départements ministériels concernés et sous la supervision d'une commission gouvernementale chargée de l'évaluation et du suivi des conventions internationales multilatérales présidée par le Premier ministre", a-t-il ajouté. M. Benbada a affirmé que l'adhésion de l'Algérie à l'OMC "ne l'obligera pas à traiter avec l'entité sioniste ni avec un pays avec lequel elle ne désire pas entretenir des relations", et ce conformément à l'article 13 de l'accord de Marrakech instituant l'OMC. "Le principe de non normalisation avec l'entité sioniste demeure en vigueur à tous les niveaux et plans politique, économique, culturel et autres", a-t-il ajouté. L'article 13 de l'accord de Marrakech stipule que les accords commerciaux multilatéraux ne s'appliqueront pas entre un membre et tout autre membre si l'un des deux, au moment où il devient membre, ne consent pas à cette application. L'Algérie a engagé son processus d'adhésion à l'OMC en 1995. Le groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à l'organisation a tenu 11 réunions formelles dont la première a eu lieu en avril 1998 en sus de deux réunions informelles. Parallèlement, l'Algérie a tenu des réunions bilatérales avec 13 pays et des conventions bilatérales ont été signées avec la Corée, le Brésil, l'Uruguay, la Suisse, le Venezuela et l'Argentine. Le 12ème round des négociations multilatérales pour l'accession de l'Algérie à OMC se tiendra en février prochain à Genève.
Vers l'augmentation de la production du lait Sur un autre sillage, le ministre a indiqué qu'une augmentation de la production de lait pasteurisé en sachet (25 DA/l) est prévue dans certaines laiteries, notamment dans les régions qui ont connu une perturbation de la distribution, affirmant que la subvention par l'Etat de cette matière de large consommation sera maintenue. "Sur proposition du ministère du Commerce, une augmentation de la production du lait en sachet a été décidée à travers l'accroissement des quotas de la poudre de lait pour certaines unités de production des wilayas du Centre qui ont connu une perturbation de la distribution de cette matière, a indiqué M. Benbada. Selon l'Office interprofessionnel de lait et dérivés, la production de lait pasteurisé en sachet a atteint 1,5 milliard de litres durant l'année écoulée. L'Office, dont la mission est la régulation et l'approvisionnement des unités de transformation en poudre de lait, avait lancé récemment un appel d'offres international pour l'importation de la poudre de lait. M. Benbada a précisé, à ce propos, que les résultats de l'enquête entamée par son département ministériel la semaine dernière pour cerner les "véritables" causes à l'origine de cette perturbation dans la distribution du lait en sachet, seront révélées en conférence de presse prévue aujourd'hui. Plusieurs régions du pays, dont Alger, connaissent depuis quelques semaines une perturbation dans la distribution du lait pasteurisé en sachet en même temps qu'une hausse qui a touché plusieurs produits dérivés. D'autre part, M. Benbada a souligné que le remplacement des sachets en plastique par des boites en carton pour ce produit était impossible du point de vue pratique dès lors que l'opération nécessite, a-t-il dit, du temps et des équipements techniques adaptés. Depuis une semaine, M. Sellal avait accordé aux producteurs de lait un délai de trois mois pour remplacer de manière progressive les sachets en plastique par des boîtes en carton. "Cette question a été mal comprise. Le Premier ministre a posé une problématique liée à l'environnement et il est donc important de se soucier de cette question qui sera traitée dans son cadre", a ajouté le ministre du Commerce. Il a appelé enfin les travailleurs du groupe public de lait de Bir Khadem qui menacent d'enclencher une grève à partir de la semaine prochaine à la pondération et à ne pas recourir à de telles attitudes extrémistes qui nuisent directement au consommateur.
154 000 appareils de chauffage non conformes aux normes interdits du marché Suite au décès de plusieurs personnes par inhalation d'oxyde de carbone, les services de sécurité ont diligenté des enquêtes. Le but est de déterminer si ces citoyens sont morts à cause des appareils de chauffage contrefaits ou en raison de leur mauvaise installation. " S'il s'avère qu'il y a eu mort à cause des appareils défectueux, les services de sécurité transmettront les dossiers à la Justice ", a déclaré le ministre. Le ministre a, de plus, indiqué que les services de contrôle au niveau des frontières ont interdit d'entrée, en 2012 et 2013, près de 154.000 appareils de chauffage d'une valeur de 300 millions DA pour non-conformité aux normes de sécurité. Les services de contrôle relevant du ministère du Commerce ont effectué en 2012 et 2013 quelque 1 800 interventions. Dans ce contexte, le ministre a affirmé que son secteur était "déterminé à éliminer ce type d'appareils du marché durant les deux prochaines années" en intensifiant les opérations de contrôle de tous les appareils de chauffage ne comportant pas de dispositif d'évacuation des gaz brûlés. A une autre question du député Noureddine Belmeddah du même parti, le représentant du Gouvernement a précisé que "les produits importés en Algérie sont soumis à un contrôle spécial au niveau de 50 inspections de contrôle réparties le long des frontières, y compris au niveau des ports secs et des zones et magasins sous douanes. Ce système de contrôle vise à s'assurer de la conformité des produits importés aux normes requises et aux standards internationaux en vigueur. Durant les neuf premiers mois de l'année 2013, près de 1.500 cargaisons de produits de beauté et d'hygiène corporelle dont le poids dépasse 114.000 tonnes ont été contrôlées, a ajouté le ministre, précisant que 74 cargaisons avaient été saisies car non conformes aux normes d'étiquetage ou pour absence d'autorisation d'importation. La présence de certains produits non conformes sur le marché algérien est due à l'importation de ces produits de manière illégale à travers la contrebande ou de fausses déclarations, a conclu le ministre.