Six candidats à la candidature pour l'élection présidentielle d'avril 2014 ont déposé leurs dossiers au Conseil constitutionnel avant la date limite fixée au 4 mars à minuit. Ces candidats sont le président du Front national algérien, Moussa Touati, le président du Front El-Moustakbel (FM), Abdelaziz Belaïd, le président du Rassemblement algérien (RA), Ali Zaghdoud, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, et l'ancien chef du gouvernement (août 2000- mai 2003), Ali Benflis. Plusieurs partis politiques ont annoncé leur soutien à la candidature de M. Bouteflika, à savoir, le FLN, le RND, le MPA et TAJ, qui participent au gouvernement. D'autres partis qui n'ont pas présenté leurs propres candidats ont déclaré leur soutien au candidat Benflis. Sur la liste des indécis, des partis politiques ont décidé de ne pas présenter de candidat à la prochaine élection présidentielle et de prendre position en faveur de tel ou tel postulant retenu par le Conseil constitutionnel. Il s'agit, notamment, du Parti de la Liberté et de la justice (PLJ), du Front du changement, du Mouvement algérien pour la justice et le développement (MAJD), qui ont publiquement, fait part de cette option, alors que d'autres partis se sont retirés de la course, pour n'avoir pas réussi à satisfaire à la disposition légale relative au recueil des signatures. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Mouvement Ennahda ont opté pour le boycott de cette élection. Depuis la convocation du corps électoral, une centaine de postulants avaient retiré les formulaires de souscriptions de signatures au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. En vertu de la réglementation en vigueur, le Conseil constitutionnel rendra publique la liste des candidats définitivement retenus à cette élection présidentielle, dix (10) jours à compter de la clôture de la période de dépôt des dossiers. Le Conseil vérifiera la conformité des dossiers notamment, en ce qui concerne le nombre de signatures (d'électeurs ou de citoyens) que tout candidat doit rassembler. La loi électorale dispose que les candidats doivent recueillir les signatures de 60 000 électeurs ou celles de 600 élus des différentes assemblées élues, réparties dans au moins 25 wilayas. Deux personnalités politiques ont annoncé publiquement leur retrait de la course à la présidentielle. Il s'agit de l'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour (décembre 1999-août 2000), et du président du parti Jil Djadid, Soufiane Djilali. "Nous estimons que notre participation à la prochaine élection présidentielle sera infructueuse pour notre action politique, d'une part, et pour le pays, d'autre part", a indiqué M. Benbitour lors d'une conférence de presse, estimant que son retrait de la course "servira davantage le pays". Pour sa part, le président du parti Jil Djadid avait annoncé son retrait malgré, a-t-il souligné, l'obtention du nombre de signatures exigé par la règlementation en vigueur. "J'ai les signatures requises, mais je n'irai pas les déposer au Conseil constitutionnel. Je ne veux pas participer" à cette élection, a-t-il dit. Le 20 février dernier, le président Bouteflika a instruit le gouvernement et tous les commis de l'Etat mobilisés dans le cadre de l'organisation de la prochaine échéance électorale, de "veiller au respect des principes de neutralité, d'équité et d'impartialité pour garantir un scrutin dont la crédibilité ne saurait susciter le moindre doute". Il a, en outre, insisté dans cette instruction relative à l'élection présidentielle du 17 avril 2014 sur la nécessité pour toutes les autorités et les instances chargées d'organiser ce scrutin, chacune dans le cadre de ses compétences, de faire preuve d'efficience et de rigueur dans l'exercice de leurs missions consignées par la loi. A propos de l'appel lancé par le candidat Benflis au Conseil constitutionnel d'assurer "la régularité" de la prochaine présidentielle, et d'être le garant des droits des électeurs, le président de cette institution, Mourad Medelci, cité par une source auprès de cette institution citant son président, a affirmé que le Conseil veillera à la "stricte application" de la loi.