Après les multinationales, spécialisées dans divers secteurs d'activité, c'est au tour des fonds d'investissement, parmi les plus connus sur la scène mondiale, qui viennent de jeter leur dévolu sur le marché algérien. Ainsi, selon des sources relayées par le quotidien on-line "Tout sur l'Algérie ", pas moins de trois fonds d'investissement internationaux ont manifesté un réel intérêt pour le marché algérien. Il s'agit de deux groupes arabes, à savoir Abraaj et Mena Infrastructures, ainsi que le groupe américain Carlyle. Selon les mêmes informations, des délégations desdits groupes se sont rendues ces derniers jours à Alger où elles ont eu des concertations avec les acteurs des milieux économiques nationaux. Sur la base des discussions qui ont eu lieu entre les deux parties, les mêmes sources font part de l'optimisme des représentants des fonds d'investissement en question, dont il a été affirmé une véritable intention de s'installer sur le marché national. Ainsi, le fonds arabe, Abraaj, a fait part de son intention d'inclure le marché algérien dans le cadre du fonds d'investissement qu'il compte créer avant la fin de l'année en cours. Doté de quelque deux milliards de dollars, le fonds en question est destiné à la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENASA). Les initiatives prévues par ce fonds sont les premières sur le marché algérien, sachant qu'il ne compte aucun investissement actuellement en Algérie. Les mêmes sources ont ajouté que Abraaj est beaucoup plus concerné par les opportunités d'investissement que renferment les secteurs des transports, les ports, les services médicaux, l'électricité, le gaz, le pétrole, la pétrochimie et tant d'autres services publics. Ne présentant pas une grande différence par rapport au premier fonds, Mena Infrastructure, lui aussi, cible le secteur de l'énergie, les grandes infrastructures, les aéroports, les ports avec des terminaux à conteneurs, les centrales électriques ainsi que d'autres réalisations dans le domaine de la pétrochimie. Quoique ses actifs sont moins considérables que Abraaj, puisqu'ils ne sont que de 500 millions de dollars, Mena Infrastructure, qui est une filiale de Dubaï International Capital, selon des sources, a déjà eu à lancer des projets sur le marché national et qui sont en voie de réalisation. Sans que ses intentions ne soient définitivement affichées, le fonds américain Carlyle, semble, de son côté, beaucoup plus disposé à cibler le marché national. Réputé proche des intérêts américains, dans les hauts cercles d'affaires, Carlyle est beaucoup plus encouragé par les fonds propres dont il dispose et qui s'élèvent à plus de 75 milliards de dollars, annonce-t-on. Il a été fait savoir aussi que cette société d'investissement américaine est forte de son capital expérience, puisqu'elle est déjà présente dans plusieurs grands groupes internationaux et dans des secteurs névralgiques comme la défense, l'aéronautique, les télécommunications, l'énergie, entre autres. Jusque-là, Carlyle a toujours favorisé ses interventions dans les pays d'Amérique du Nord, d'Asie et d'Europe, avant qu'il affiche sa volonté d'étendre son champ d'intervention vers la rive sud de la Méditerranée, intégrant, ainsi, récemment l'Algérie dans la liste des pays où il est susceptible d'opérer dans les prochains mois.