Les opérateurs économiques sont désormais tenus de garantir les biens et les services livrés au consommateur, en vertu des dispositions d'un décret exécutif entré en vigueur à partir du 03 octobre 2014, a annoncé le ministère de Commerce. Il s'agit de nouvelles dispositions réglementaires contenues dans le décret exécutif n°13-327 du 26 septembre 2013 qui fixe les conditions et les modalités de mise en œuvre de la garantie des biens et des services, note le ministère sur son site web. Ce texte s'inscrit dans le cadre de la protection du consommateur et dont le champ d'action intègre aussi bien les produits neufs que ceux d'occasion et inclut également les services. Selon ce décret, l'acquéreur de tout produit neuf ou d'occasion consistant en un appareil, un instrument, un véhicule, une machine, un outil ou tout autre bien d'équipement, bénéficie de plein droit d'une garantie qui s'étend également aux services. Ainsi, tout intervenant est tenu de livrer au consommateur un bien ou un service conforme au contrat de vente, et est responsable des défauts existant lors de sa délivrance ou de la prestation d'un service. La garantie s'étend aussi aux défauts des services liés à l'acquisition du bien notamment son emballage, ses instructions de montage ou sa mise en service lorsque ceux-ci sont réalisés sous la responsabilité de l'intervenant. En outre, le consommateur peut exiger l'essai du produit acquis sans exclure l'obligation de garantie de l'intervenant, précise le texte. Cette garantie se matérialise par la remise, de plein droit au consommateur, d'un certificat de garantie qui doit indiquer, entre autres, la nature du bien vendu, son prix ainsi que la durée de la garantie. Toutefois, la garantie demeure valable même en cas de non -délivrance ou de perte du certificat. Le consommateur peut présenter une facture, un bon d'achat, un ticket de caisse, ou autre document similaire pour faire prévaloir son droit. L'exécution de l'obligation de garantie doit s'effectuer, sans aucun frais supplémentaire pour le consommateur, soit par la réparation du bien ou la mise en conformité du service, par son remplacement, ou par le remboursement de son prix. En cas de panne répétée, le bien doit être remplacé ou son prix remboursé. Une amende pour les contrevenants Dans le cas où un équipement est endommagé, le client peut faire appel à un réparateur de son choix aux frais du commerçant qui a un délai de 30 jours pour réparer ou remplacer l'équipement endommagé. Cependant, le texte précise que le consommateur ne bénéficie de la garantie que suite à une réclamation écrite ou introduite par tout moyen de communication approprié, auprès de l'intervenant. Ce dernier peut exiger, dans un délai de dix jours à compter de la date de réception de la réclamation, l'accomplissement d'une constatation contradictoire faite en présence des deux parties au lieu où se trouve le bien garanti, à ses frais. En cas de non-exécution de la réparation, le commerçant est passible d'une amende de 100 000 à 500 000 DA lorsqu'il n'exécute pas la garantie du produit. Dans le cas où le commerçant enfreint l'obligation d'essai du produit, il est passible d'une amende de 50 000 à 100 000 DA.