Un nouveau système de conseil et de communication agricole et rurale, qui se substituera à l'actuel système de vulgarisation dans le secteur agricole, sera mis en œuvre au cours du quinquennat 2015-2019, a indiqué avant -hier un responsable du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Réalisé par des experts algériens et de la FAO, ce plan de modernisation du système d'appui conseil et de la communication agricole et rurale va permettre d'instituer un nouveau système de vulgarisation basé essentiellement sur la diversification des prestataires de services agricoles, a expliqué le directeur de la vulgarisation au ministère, Mohamed Khiati, en marge d'un atelier de validation du projet de coopération technique (TCP) de la FAO relatif à ce plan de modernisation. Ce programme, qui privilégie la communication avec les producteurs, est dicté par les nouveaux enjeux économique, sociologique et environnemental, un contexte exigeant de nouvelles méthodes de communication et de vulgarisation, explique-t-on. Il s'agit de passer d'un modèle de vulgarisation standard, dont l'Etat est le principal acteur, à un système pluraliste composé des prestataires publics, de la société civile et de privés, explique M. Khiati. "Chacun des acteurs participant à la modernisation de ce système d'appui conseil (l'administration, les conseillers agricoles, les vulgarisateurs...), doit savoir comment intervenir pour augmenter la production", selon lui. En plus de l'aspect technique, l'appui conseil privilégie l'approche de facilitation en intégrant des faits économiques, sociaux, écologiques et des changements apparus tels que les changements climatiques. La réalisation de ce nouveau système a nécessité un travail de collecte d'informations par 480 points focaux d'institutions publiques, privées et associatives réparties sur plus de 36 wilayas avec l'aide d'une cinquantaine de facilitateurs (vulgarisateurs) formés par le projet TCP. S'appuyant sur un diagnostic, les experts du projet recommandent de rééquilibrer le paysage institutionnel avec une grande implication des producteurs. Ils proposent aussi de privilégier la proximité et l'innovation avec un rôle nouveau confié à l'Institut national de la vulgarisation agricole, ainsi que le renforcement des capacités des facilitateurs pour assurer un bon accompagnement des producteurs.