Les prix du pétrole étaient en légère hausse hier en cours d'échanges europ éens, dans un march é hésitant avant la Réserve fédérale américaine (Fed) et face à des fondamentaux de marché baissiers. En effet, L'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) estime que la demande va continuer de croître en 2016, mais un peu moins vite que prévu à 1,29 million de barils par jour (mbj), soit 50.000 barils par jour (b/j) de moins qu'estimé auparavant. L'Organisation a révisé à la baisse sa prévision de croissance de la demande de brut pour 2015, en raison du ralentissement économique au Brésil et en Chine, selon son rapport mensuel paru avanthier. Par ailleurs, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 46,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 9 cents par rapport à la clô- ture de lundi. Les prix du pétrole restaient volatiles dans un marché incertain quant à l'attitude à adopter face à des fondamentaux baissiers mais aussi avant une réunion de politique monétaire de la Fed où cette dernière pourrait décider de relever ses taux. Une augmentation des taux d'intérêt américains profiterait au billet vert, et tout renchérissement de la monnaie américaine tend à peser sur les achats de brut libellé en dollars en le rendant plus onéreux pour les acheteurs munis d'autres devises. Par ailleurs, le rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) paru lundi a également contribué à plomber le moral des marchés. L'Opep a en effet estimé que la demande allait croître un peu moins vite que prévu en 2016, tandis que l'offre allait continuer de progresser, même si la production américaine devrait commencer à se tasser. On peut tirer une conclusion évidente de se rapport, c'est qu'en ce qui concerne l'équilibre entre l'offre et la demande il n'y aura pas de changement entre 2015 et 2016, expliquaient les analystes de PVM. La demande totale en 2016 devra s'élever à 94,08 mbj. "Alors que les économies émergentes et en voie de développement ont été le principal moteur de la croissance ces dernières années, il est devenu clair que la croissance de ces pays est en train de ralentir", estime le rapport mensuel de L'OPEP. Des quatre pays émergents majeurs, le Brésil et la Russie sont en récession cette année et le produit inté- rieur brut (PIB) du Brésil va se contracter en 2016, souligne l'OPEP. Et si l'économie chinoise va continuer de croître, elle devrait le faire à un rythme plus lent. Ainsi, à cause du ralentissement économique au Brésil, la demande des pays d'Amérique Latine pour 2016 pourrait baisser de 20.000 b/j, majoritairement dans le secteur des transports. "Pour 2016, les projections de la demande chinoise sont un tout petit peu plus basses qu'estimé auparavant à cause des attentes d'un ralentissement de l'activité économique", révèle également le rapport. La demande va tout de même continuer à être stimul ée par les prix bas du pétrole et devrait continuer à se renforcer d'ici la fin de l'année en cours. L'OPEP a d'ailleurs de nouveau relevé ses estimations de croissance de la demande de 84.000 b/j pour 2015, à 1,46 mbj pour atteindre 92,79 mbj. En autre, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé la semaine dernière dans son rapport que le marché pourrait presque se rééquilibrer en 2016. Mais selon les experts de PVM, il faudrait seulement que l'Opep augmente sa production à 32,28 millions de barils par jour pour que le déséquilibre en 2016 soit le même qu'en 2015. Au cours du deuxième trimestre 2015, la production brute de l'Opep, selon des sources secondaires citées par le cartel, s'élevait à 31,02 millions de barils par jour. Un chiffre très proche de leurs niveaux de production actuels, selon certaines sources, notaient les analystes.