Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville Abdelmadjid Tebboune avait rassuré à chaque fois que la crise de logement qu'auront connue les Algériens au fil des générations, prendrait fin en 2018. " C'est un engagement que le gouvernement prend très au sérieux. Des moyens colossaux sont mis en œuvre pour concrétiser cet objectif ", avait indiqué le ministre. Aujourd'hui, Abdelmadjid Tebboune a annoncé que le paiement de la 2e tranche pour les souscripteurs au programme AADL 2 se fera en janvier, précisant que ces derniers recevront leurs décisions de pré affectation en mai 2016. Ce qui témoigne, si besoin est, que les procédures s'accélèrent à un rythme bien soutenu au grand bonheur des souscripteurs qui n'attendent que le moindre signe positif dans le déroulement de ce processus d'achat de ce fameux logement. Et justement, étant invité du forum du quotidien arabophone, "Echaab", le ministre a évoqué la politique adoptée par l'Etat depuis 1999 pour régler la crise du logement, en rappelant que l'Algérie a enregistré depuis les années 80 jusqu'à l'an 2000 un déficit de 3 millions d'unités en raison de la conjoncture économique et sécuritaire difficile qu'a connue le pays durant cette période. 2, 5 millions de logements ont été distribuées dans le cadre des programmes quinquennaux depuis 1999 à ce jour, a-t-il précisé ajoutant que les 720 000 demandes qui restent sont inscrites au programme quinquennal 2015-2019. Et concernant les derniers développements du processus d'achat par les souscripteurs de leurs logements, M. Tebboune a indiqué que "les souscripteurs du programme AADL 2013 payeront la 2e tranche soit les 5 % de la valeur de leur logement, en janvier 2016 au plus tard et recevront leurs décisions de pré affectation en mai de la même année". Mieux encore, le ministre n'a pas omis d'affirmer que la remise des décisions de pré affectation pour les souscripteurs de l'AADL 2001 et 2002 se fera à partir du 8 février. Concernant la réalisation du programme quinquennal 2015-2019 pour le Sud et les Hauts plateaux, M. Tebboune a affirmé qu'environ 400.000 lots de terrains ont été enregistrés dans les wilayas du Sud et des Hauts plateaux annonçant l'ouverture de cette formule dans les wilayas du nord, en particulier dans les communes de moins de 5000 habitants. Et c'est ainsi qu'il a saisi cette occasion pour évoquer l'éradication des habitations précaires et des bidonvilles, en indiquant que son secteur comptait atteindre l'objectif tracé avant les délais fixés (2017) et qu'il aspirait à faire d'Alger la capitale africaine et arabe et peut-être méditerranéenne sans bidonvilles à la fin 2016. "Notre stratégie, a-t-il dit, est d'aller vers un règlement définitif de la crise avant la fin du programme quinquennal actuel puis viendra la réalisation en fonction de la demande". Par ailleurs, le ministre a affirmé que la réalisation du logement social ne s'arrêtera pas tant qu'il y a une demande formulée par des citoyens à revenu limité. Et c'est ce qui explique pourquoi il détaille les autres formules, en a annonçant également que des négociations sont en cours avec de grands promoteurs pour un partenariat en vue de lutter contre la spéculation et construire des logements à des prix abordables. "D'ici la fin de l'année nous parviendrons à des formules qui permettent à l'Etat de poursuivre la construction en partenariat avec des privés pour la réalisation de logements destinés à la classe moyenne". A une question sur l'activité des agences immobilières, M. Tebboune a précisé que le ministère attribuait désormais les autorisations d'activité dans le cadre des nouveaux critères permettant l'assainissement de cette activité. Dans ce même ordre d'idée, le ministre a fait remarquer que "Certains activent illégalement car la loi leur interdit de lancer un nouveau chantier sans une nouvelle autorisation du ministère de l'Habitat (...)". A noter qu'un site électronique a publié des annonces pour vendre des ordres de versement pour les logements LPP. Et à propos de ce cas gravissime, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que son département avait demandé aux services de sécurité d'ouvrir une enquête affirmant que la loi interdisait ce genre de pratiques.