Les partisans réformateurs et modérés du président Rohani remportent la victoire aux législatives. Le camp réformiste, à savoir les alliés modé- rés du président iranien Hassan Rohani, a remporté une victoire écrasante aux élections législatives organisées en Iran, s'octroyant l'intégralité des 30 sièges parlementaires en jeu à Téhéran, indiquent des résultats provisoires publiés hier par le ministère de l'Intérieur. Plusieurs dizaines de millions d'Iraniens se sont rendus aux urnes vendredi pour un double scrutin qui doit désigner les 290 députés du Parlement et les 88 membres de l'Assemblée des experts, l'instance religieuse chargée de désigner le Guide suprême, rapporte Reuters. Religieux modéré, Hassan Rohani mise sur l'accord nucléaire, conclu en juillet 2015 avec les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien, pour engranger un maximum de députés favorables à sa politique au Parlement (290 sièges, élu pour quatre ans). La chambre sortante était dominée par les conservateurs. Les résultats définitifs des législatives sont attendus lundi ou mardi. Mais, une victoire écrasante quasiment assurée aux législatives à Téhéran des candidats de la liste "Espoir", qui regroupe les partisans réformateurs et modérés du président, constitue pour eux un coup de pouce déterminant. Elle permet aux réformateurs d'avoir d'ores et déjà un nombre équivalent de députés (30) à ceux qu'ils avaient, au total, dans le précédent Parlement où siégeaient près de 200 conservateurs, radicaux et modérés. Selon des résultats officiels portant sur 90% de bulletins dépouillés à Téhéran, les candidats pro-Rohani remportent la totalité des 30 sièges de la capitale qui étaient jusqu'alors occupés par les conservateurs. Dans le reste du pays, les réformateurs/ modérés et les conservateurs se partagent les voix avec des candidats indépendants qui ne figuraient sur aucune des deux listes principales, selon des résultats partiels. Un second tour devra être organisé en avril dans au moins 21 circonscriptions de province. VOTE DE CONFIANCE Le président iranien Hassan Rohani a remporté un vote de confiance et ses alliés réformistes ont décroché 29 des 30 siè- ges de députés en lice à Téhéran, lors des élections législatives de vendredi. Elles pourraient accélérer la reprise des relations internationales. Plusieurs dizaines de millions d'Iraniens se sont rendus aux urnes vendredi pour un double scrutin qui doit désigner les 290 députés du Parlement et les 88 membres de l'Assemblée des experts, l'instance religieuse chargée de désigner le Guide suprême. Il s'agissait du premier grand rendez-vous électoral depuis l'accord conclu en juillet sur le programme nucléaire iranien. Il a ouvert la voie à la levée des sanctions internationales. Un porte-parole du minist ère de l'Intérieur a indiqué que plus de 33 millions d'électeurs s'étaient rendus aux urnes, ce qui équivaudrait à une participation d'environ 60%, mais cette évaluation pourrait être encore relevée. NOUVEAU CHAPITRE Hassan Rohani a estimé samedi que les électeurs avaient renforcé la crédibilité et la marge de manoeuvre de son gouvernement. "La comp étition est terminée. Il est temps d'ouvrir un nouveau chapitre du développement économique de l'Iran, fondé sur ses capacités intérieures et les opportunités internationales", a dit le président selon l'agence officielle Irna. A Téhéran, 1,3 million des 2,9 millions d'électeurs ayant voté vendredi, soit 44%, l'ont fait en faveur de la coalition des réformateurs et des modérés qui est en passe de remporter 29 des 30 sièges de la capitale, selon des chiffres officiels. ASSEMBLEE DES EXPERTS Hassan Rohani et l'ancien président Akbar Hashemi Rafsandjani, son allié, sont en tête des résultats de l'élection de l'Assemblée des experts après le dépouillement de la majorité des bulletins et ils semblent assurés d'obtenir un siège, selon les premiers résultats publiés samedi. Ces résultats ont initialement été présent és comme définitifs, mais un communiqué a précisé par la suite qu'ils n'étaient que partiels et que le décompte final serait publié ultérieurement. REFORMISTE EN TÊTE À TEHERAN Un communiqué du minist ère de l'Intérieur a par ailleurs précisé que le réformiste Mohammed Reza Aref était en tête des législatives à Téhéran, devant cinq autres réformistes. Cet ancien ministre et ex-candidat à la présidence, formé à l'université américaine de Stanford, était tête de liste du camp réformiste dans la capitale, où plus de 1 000 candidats briguaient les 30 sièges de députés à attribuer.