Dans les marécages des Everglades en Floride, dans le sud-est des Etats-Unis, aigrettes et hérons ont établi leurs nids juste au-dessus des eaux où trempent les alligators. Ils profitent de la protection intéressée de ce redoutable voisin, révèle une étude américaine. Ce dangereux jeu de survie pour les oiseaux est bénéfique aux deux animaux, selon l'étude publiée cette semaine dans le journal PLOS ONE. En installant leur nid près des alligators, les oiseaux bénéficient d'une certaine protection. Les alligators tendent en effet à faire fuir les animaux à poils comme les opossums ou les ratons laveurs, susceptibles de voler les oeufs ou les oisillons. En échange, les alligators ont la garantie de manger régulièrement des oiseaux puisque ces derniers sont connus pour sacrifier le plus faible en le jetant hors du nid quand la nourriture se fait rare. "Nous avons été surpris par l'ampleur des avantages nutritionnels obtenus par les alligators", a expliqué Lucas Nell, chercheur à l'université de Géorgie et principal auteur de l'étude. "Un alligator d'1,80 mètre près d'une colonie (d'oiseaux) pèse souvent trois kilogrammes de plus, en moyenne, qu'un alligator qui ne vit pas près d'une colonie", a-t-il ajouté.
Faux alligators Une étude précédente avait tenté d'observer si les oiseaux préféraient vraiment nicher près des alligators, en plaçant de faux alligators près de trois îles. Ils ont découvert que les ratons laveurs se faisaient rares près des faux alligators et que les nids d'oiseaux étaient plus nombreux. Cela laisse supposer que "les oiseaux sentent que la présence de l'alligator veut dire de meilleurs nids", estime M. Nell. "Pour ce qu'on en sait, ils agissent dans leur propre intérêt. Nous n'avons pas de preuve que ces oiseaux 'rémunèrent' activement les alligators ou que les alligators mènent un effort concerté pour protéger les nids", a expliqué M. Nell. "Les oiseaux veulent juste une zone sûre pour établir leurs nids, tandis que les alligators mangent tout ce qui touche la surface de l'eau", conclut-il.
Des orangs-outans découverts brûlés vifs en Indonésie Trois femelles orangs-outans parmi lesquelles un bébé ont été brûlés vifs dans le centre de l'Indonésie. Elles ont été apparemment victimes d'un incendie allumé en violation de la loi sur un terrain pour faire place à des plantations de palmiers à huile. Les corps calcinés de ces orangs-outans de Bornéo, espèce en voie de disparition, ont été découverts au milieu de restes d'arbres noircis par le feu, allongés au sol les membres étendus et des grimaces de douleur sur leur visage. Ils ont été retrouvés à Bontang, dans la partie indonésienne de l'île de Bornéo, près du parc national de Kutai. Des responsables du parc avaient entrepris des recherches après avoir vu circuler des images des singes sur les réseaux sociaux, a déclaré une responsable, Dede Hidayat. "Nous nous sommes rendus sur les lieux à environ 1 km à l'extérieur du parc national et nous avons découvert les orangs-outans allongés au sol, gravement brûlés". La police a ouvert une enquête, mais aucune interpellation n'a eu lieu jusqu'ici. Une telle infraction à la législation sur la protection des espèces animales est passible d'une peine allant jusqu'à cinq ans de prison. Le Centre de protection des orangs-outans, qui aide les autorités à enquêter sur cette affaire, pense que le feu a été allumé par un agriculteur pour défricher un terrain afin de le cultiver. En fin d'année dernière, quelque 2,6 millions d'hectares de forêts tropicales dans ce pays d'Asie du Sud-Est sont partis en fumée. Cela à la suite d'incendies allumés pour l'essentiel illégalement afin de défricher et de fertiliser des terres, surtout pour accroître les plantations d'huiles de palme, dont l'Indonésie est le premier producteur mondial.