Dix accords de partenariat, négociés en avril dernier à Abou Dhabi, relatifs à divers domaines d'activité ont été signés, hier, entre l'Algérie et les Emirats Arabes Unis (EAU), au cours du 2ème Forum d'investissements Algéro-Emirati ouvert la veille à Alger. Le Vice-président du Conseil des ministres et ministre des Affaires présidentielles des Emirats Arabes Unis, Cheikh Mansour Zayed Al Nhyan, s'est déplacé spécialement d'Abu Dhabi pour assister à la cérémonie de conclusion de ces accords, qui ciblent plusieurs secteurs dont l'agriculture, les énergies renouvelables, le tourisme, la santé et les transports. Des opérateurs économiques algériens et émiratis participant à la deuxième édition du Forum d'investissement algéro-émirati =, ont exprimé leur volonté de créer des projets de partenariat bilatéraux qui se focaliseront sur des secteurs prometteurs tels que l'agriculture et les énergies renouvelables. S'exprimant lors de ce forum, les représentants des opérateurs économiques des deux pays ont été unanimes à relever l'existence de multiples opportunités de partenariat entre l'Algérie et les Emirats Arabes Unis, indiquant que ces opportunités n'avaient pas été exploitées de façon optimale bien qu'elles aient connues un développement ces dernières années. L'amendement de la loi sur l'investissement auquel s'ajoutent les mesures initiées dans le cadre du nouveau modèle économique adopté récemment par le gouvernement pour faire face à la crise financière due à la chute des prix du pétrole, constitue une "aubaine" à même d'inciter les investisseurs et sociétés émiratis à établir des partenariats avec leurs homologues algériens. A cet effet, M. Ibrahim El Mahmoud, Secrétaire général adjoint de l'Union des chambres de commerce et d'industrie de l'EAU a appelé les sociétés de son pays à tirer profit des "opportunités exceptionnelles" qu'offre l'Algérie grâce aux grandes richesses naturelles dont elle dispose en vue de bénéficier des mesures incitatives offertes par le gouvernement algérien. Les secteurs de l'agriculture, des énergies renouvelables, du tourisme, de la santé et des transports, figurent parmi les secteurs prisés par les opérateurs émiratis. Dans ce contexte, le Secrétaire général de l'Union des chambres de commerce et de l'industrie de l'EAU, Hamid ben Mohamed ben Salem a mis en avant l'intérêt que manifeste la délégation émiratie, composée principalement des sociétés du secteur privé, pour les opportunités qu'offre le marché algérien dans ces domaines. Ainsi, en 2015, les échanges commerciaux entre l'Algérie et les Emirats Arabes Unis n'ont pas franchi le seuil des 350 millions de dollars selon des chiffres avancés par la Chambre de commerce et d'industrie. Toujours selon M. Haddad, les exportations de l'Algérie vers ce pays ont connu un recul de l'ordre de 23 % tandis que les importations ont enregistré une augmentation de l'ordre de 27% au cours de la même année. Le nombre d'entreprises émiraties établies en Algérie est estimé à 14 activant essentiellement dans les secteurs bancaire, immobilier, ainsi que ceux des services du transport maritime, ce qui est considéré comme minime au vu des potentialités de partenariat économiques que recèlent les deux pays. L'intervenant affirme, à ce propos, que la régle des 49/51 régissant l'investissement étranger en Algérie n'est nullement injuste, car elle accorde des avantages exceptionnels aux investissements qui créent de la richesse et de l'emploi. Par ailleurs, le vice-président du Conseil des ministres, ministre des affaires présidentielles des Emirats arabes unis, Cheikh Mansour Ben Zayed Al Nahyan, a entamé hier une visite officielle en Algérie, en se rendant dans la wilaya de Tiaret. A son arrivée à l'aéroport Abdelhafid Boussouf d'Aïn Bouchekif, Cheikh Mansour Ben zayed Al Nahyan a été accueilli par le Général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP). Le vice-président du Conseil des ministres émirati doit visiter l'usine de fabrication de véhicules "Mercedes Benz' d'Aïn Bouchekif, fruit d'un partenariat algéro-émirati-allemand. Il se rendra également au centre d'élevage équin "Chaouchaoua" de Tiaret.