Les pays africains producteurs de pétrole, ont décidé de se réunir. Ils ne sont pas tous membres de l'OPEP. Certains parmi eux ne savaient même pas il y a quelques années de cela, qu'ils pourraient disposer de pétrole dans leur sous sol. La hausse actuelle des cours du pétrole favorise la rentabilité, les recherches et l'exploitation, ce qui se constate à l'augmentation du nombre de sites de production. Des puits off shore, au large de la Mauritanie ont commencé à produire depuis exactement deux années. Du pétrole, mais aussi du gaz. Le Sahara occidental a lancé un deuxième avis international d'offres pour l'exploration de son sous-sol. Le Tchad, comme chacun le sait, des suites de la focalisation médiatique sur le conflit interne qui s'y déroule, est un pays pétrolier. D'autres pays sont connus depuis longtemps pour être des pays producteurs et exportateurs de pétrole, parmi eux la Guinée équatoriale, le Gabon, l'Angola, le Nigeria, ect…Rien que les pays africains hors Maghreb ont produit, il y a trois années ensemble l'équivalent des productions cumulées de trois pays, à savoir le Mexique, le Venezuela et l'Iran. L'Afrique représente le dixième de la production mondiale et le 7% des réserves mondiales, ce qui n'est peut être pas beaucoup mais ce qui n'est pas non plus peu. Il est bien évident que se pose ainsi la question de savoir pourquoi avec de telles richesses, l'Afrique est encore le continent le plus pauvre. Une remarque devrait se faire. Les pays africains n'ont pas assez investi dans la transformation sur place des produits pétroliers et nombre d'entre eux, pourtant producteurs de pétrole, dépendent des exportations en produits raffinés. Le Nigeria, par exemple, exporte la totalité de sa production qui est pratiquement de 2,5 millions de barils de brut par jour. L'Afrique ne possède pas que du pétrole. Les taux de croissance de nombreux Etats sont tirés vers le haut par les exportations de pétrole ou par celles des métaux (or, aluminium, cuivre, fer, platine..) tandis que ceux qui comptaient sur les exportations de produits agricoles ont vu leurs taux de croissance tirés vers le bas. Pour ce qui concerne les pays pétroliers, il se pourrait que certains d'entre eux relâchent leurs efforts dans la conduite des réformes économiques, du fait qu'ils disposent d'une marge de manœuvre assez large en " n'ayant plus le couteau sur la gorge ".