Selon la Mission des Nations unies au Mali, la Minusma, trois de ses casques bleus ont été tués jeudi dernier, dans le nord-est du pays, lors d'une attaque combinée. Il y a également huit blessés. Les troupes de l'ONU ont été prises pour cible à l'intérieur, mais aussi aux abords de sa base à Kidal. L'attaque a été minutieusement préparée et étudiée. Le camp de la Minusma a d'abord été lourdement bombardé : plus d'une dizaine d'obus de mortiers se sont abattus dans la base, blessant plusieurs personnes civiles et militaires. Comme à chaque fois, les Casques bleus déploient alors une force de réaction rapide pour se lancer à la poursuite des assaillants, qui prennent souvent la fuite. Pas cette fois. Alors qu'une patrouille de soldats de la paix circulait à environ trois kilomètres du camp après l'attaque, ils sont tombés dans une embuscade. Plusieurs d'entre eux sont morts, d'autres ont été blessés. C'est la première fois qu'un tel assaut coordonné a lieu au Mali. Il semblerait que les assaillants aient extrêmement bien planifié leur coup, en étudiant le mode opératoire des casques bleus pour préparer ensuite cette embuscade. Les forces françaises Barkhane ont mis à contribution leurs hélicoptères pour appuyer la Minusma. Pour l'instant, on ne sait pas si les assaillants ont pu être capturés. Cette attaque intervient un mois après une action similaire, mais moins élaborée, visant la Minusma cette fois-ci à Tombouctou. Le 3 mai, la base de la force onusienne avait été la cible de tirs à l'arme lourde.