Dans un entretien accordé à l'APS, le Directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), a indiqué que le nombre de projets d'investissements enregistrés auprès de cette agence a atteint 5.057 projets d'un montant global de 1.905 milliards DA (l'équivalent de 17 milliards de dollars). M.Abdelkrim Mansouri, a déclaré que les principales caractéristiques de ces projets, , sont la prépondérance des investissements locaux, une concentration des projets enregistrés principalement dans le secteur industriel et l'importance des grands projets qui accaparent la plus grande part des investissements avec 76% du montant total des investissements et 51% du nombre total d'emplois. Dans ce sens, détaille M. Mansouri, sur l'ensemble des projets inscrits, prévoyant la création de 167.618 emplois, 2.564 projets relèvent du secteur industriel, soit près de 51% de la totalité des projets. Le montant global des projets industriels enregistrés se chiffre à 1.103 milliards DA (l'équivalent de 10 milliards de dollars), devant générer 103.609 emplois, précise le même responsable. Par ailleurs, M. Mansouri fait savoir que les plus grandes parts des niveaux d'investissements, en termes de montant et d'emplois inscrits en 2017, sont le fait des grands projets dont le montant est égal ou supérieur à 500 millions DA. Au nombre de 719, ces grands projets concentrent à eux-seuls 76% de la valeur totale des investissements inscrits avec un montant de 1.456,2 milliards DA (mds DA) et 51% du nombre total d'emplois (86.004 postes). Sur ces 719 grands projets, 412 relèvent du secteur industriel (57%) pour un montant de 840,4 mds DA et devant générer 51.479 emplois. Ainsi, les grands projets ont enregistré une progression de 9% en 2017 par rapport à 2016 en termes, respectivement, de nombre (719 projets contre 659 en 2016), de montant (1.456,2 mds DA contre 1.295,6 mds DA) et d'emplois (86.004 postes contre 68.948). Mais pour l'ensemble des projets enregistrés en 2017 en comparaison avec l'année 2016, le directeur général de l'ANDI observe une évolution relativement stationnaire des investissements en termes de montant (+4%) et d'emplois (+2%) et une régression du nombre de projets, soit une baisse de 30% due principalement à l'orientation sélective du système incitatif introduit par le nouveau code des investissements. Sur ce point, M. Mansouri note que cette baisse du nombre de projets enregistrée en 2017 par rapport à l'année d'avant s'explique par le fait que certaines filières d'activités, éligibles auparavant aux avantages de l'ANDI, ne l'étaient plus en 2017 en raison de leur saturation à l'instar de quelques activités de services sans grande valeur ajoutée pour l'économie nationale, du transport, des briqueteries ou des usines de production de boissons. Il souligne, d'autre part, que l'année 2017 a été celle de la mise en œuvre de la nouvelle loi sur l'investissement qui accorde une importance particulière aux projets créateurs de richesses et d'emplois dans des secteurs comme l'industrie, l'agriculture et le tourisme. Concernant les tendances par région, il est constaté des parts appréciables des investissements dans les Hauts-Plateaux (25%) et le sud du pays (14%), bien que les régions du Nord restent à plus forte concentration économique et industrielle (61%).
Prédominance des projets industriels S'agissant des projets d'investissements enregistrés dans le cadre de partenariats entre opérateurs nationaux et étrangers, M. Mansouri fait savoir que ces investissements mixtes ont été au nombre de 116 projets en 2017 d'un montant de 271 mds DA (l'équivalent de plus de 2 milliards de dollars) et générant 14.525 emplois. Provenant essentiellement d'Europe, de pays arabes et d'Asie, ces investissements mixtes inscrits ont représenté 14% du montant global des investissements et 9% du nombre total des emplois prévus par la globalité des investissements. Les projets d'investissements mixtes relevant du secteur industriel ont été au nombre de 85, représentant 87% du montant global des investissements mixtes et 71% en nombre d'emplois prévus par ces investissements en partenariat. "Il importe de noter que notre pays, malgré la persistance de la conjoncture de crise financière mondiale, reste toujours attractif vis-à-vis des investisseurs étrangers comme le montrent les résultats de ce bilan des investissements enregistrés en 2017, ainsi qu'à travers le regain d'intérêt de nombreuses délégations étrangères en visite de prospection d'affaires durant l'année 2017 en Algérie", souligne M. Mansouri. De surcroît, fait-il valoir, le bilan des investissements, au titre de l'année 2017 laquelle a marqué l'avènement du nouveau code d'investissement institué par la loi d'août 2016 relative à la promotion de l'investissement, s'est traduit par "les résultats qualitatifs des investissements enregistrés, la tendance récurrente prononcée de la prépondérance du secteur industriel, l'émergence de certains secteurs vitaux pour l'économie nationale notamment le tourisme et la santé où la progression des investissements y est nettement ascendante". Plus encore, soutient-il, il s'agit aussi de "l'importance et de la progression des grands projets, qui sont également concentrés dans le secteur industriel, la contribution conséquente des investissements impliquant des étrangers lesquels sont polarisés majoritairement dans l'industrie et la prédominance des projets de type création". Dans ce sens, il considère que ces tendances traduisent les effets des réformes engagées et l'orientation des investissements en adéquation aux choix stratégiques et les objectifs tracés par l'Etat.