L'amélioration de l'administration territoriale et l'amélioration du mode de gestion et de gouvernance locale passent par le renforcement de la déconcentration et de la décentralisation et une meilleure clarification des prérogatives à répartir entre l'Etat et les collectivités locales. S'agissant d'une voie aussi ouverte, le pari est, en tout cas, passionnant : il doit être gagné, et au-delà à condition que les autorités locales (Elus et administratifs) y mettent un grand génie et d'initiative dans l'interprétation de cette démarche sur laquelle le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire a insisté pour qu'elle soit un champ magnétique autour duquel se concrétise la démocratie participative et représentative. Question d'interprétation et de partage de responsabilité pour l'intérêt de la collectivité locale et qui reste un désir citoyen dans l'alliage de la société, de la solidarité et de l'espérance pour un lendemain meilleur. A ce titre, le ministre de l'Intérieur a affirmé samedi lors de son allocution de l'ouverture officielle de l'année académique scolaire 2018-2019 à l'Ecole nationale d'administration Moulay Ahmed Medeghri, que le projet du code unifié des Collectivités territoriales offrait " un champ large " aux élus locaux , dans le cadre du renforcement de la décentralisation de la prise de décisions, afin de parfaire les perspectives du service public local et d'associer le citoyen à la gestion de ses affaires. A ce sujet, on peut dire que c'est une redéfinition des compétences , des organes et des structures ainsi que l'organisation des rapports entre le chef de l'exécutif de la wilaya et les services déconcentrés. M. Bedoui a annoncé à cet effet le lancement du " recensement de toutes les missions et procédures centralisées dans les secteurs d'activités, notamment celles dont la prise en charge doit revêtir un caractère local suivant un plan d'action gouvernemental cohérent ". Il a rappelé à cette occasion que le président de la République , Monsieur Abdelaziz Bouteflika avait souligné, lors du dernier Conseil des ministres " la nécessité d'approfondir les réformes pour garantir un service public davantage allégé des lourdeurs bureaucratiques, promouvoir une décentralisation plus effective, permettant d'améliorer l'écoute et le dialogue, de la part des pouvoirs publics, face aux attentes des citoyens et accélérer l'amélioration du climat des affaires, estimant que ces axes étaient un choix irréversible ". Ces axes versent directement dans la rénovation du service public et l'amélioration des performances de l'Etat et des Collectivités territoriales, soit un véritable recentrage de la gestion locale sur l'action de proximité. Un recentrage et une amélioration de la qualité du service public qui passe également par la modernisation des moyens et outils de gestion de l'administration, l'amélioration des performances de la ressource humaine et le renforcement des infrastructures administratives.