Hier, 19 octobre marque le deuxième des cinq jours de trêve accordés par Ankara aux combattants kurdes pour évacuer une zone dite " de sécurité " de 32 kilomètres au-delà de la frontière turque. Mais la trêve semble fragile et le président turc se dit décidé à reprendre l'offensive si l'accord n'est pas respecté. Alors que le délai de cinq jours consenti par Ankara se réduit d'heure en heure, sur le terrain, la situation semble de plus en plus précaire. Au premier jour du cessez-le-feu, les forces kurdes ont accusé l'armée turque d'avoir mené des raids aériens et des bombardements contre plusieurs villages du nord-est de la Syrie, notamment dans la région de Ras al-Aïn, théâtre de combats particulièrement violents depuis le début de l'offensive. Recep Tayyip Erdogan, de son côté, nie toute violation de l'accord. " Aucun combat n'a lieu ", a déclaré le président turc, qualifiant ces accusations de " désinformation ". Il rappelle en revanche que le délai accordé aux combattants kurdes pour se retirer de la zone concernée par l'opération est bel et bien un ultimatum. Si Ankara estime que l'accord n'est pas respecté, son président promet de reprendre l'offensive " dès la première minute " après l'expiration du délai, c'est-à-dire le 22 octobre au soir. Ce jour-là, Recep Tayyip Erdogan est attendu à Sotchi par son homologue russe Vladimir Poutine. Les véritables négociations sur la zone de sécurité que réclame Ankara devraient commencer à ce moment-là. Naufrage de migrants au large de la Libye : " la pire tragédie en Méditerranée cette année " selon l'ONU Plus de 110 migrants sont portés disparus. Il y a avait des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants à bord. Une tragédie. Ce jeudi 25 juillet, une embarcation a coulé avec des centaines de personnes au large de la Libye. Un drame qualifié par les Nations unies (ONU) de la " pire " tragédie en mer méditerranée cette année.
UNE TRAGÉDIE Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 110 personnes ont péri lors d'un naufrage au large de la ville libyenne de Khoms (à l'ouest de la Libye). Une centaine d'autres migrants, embarqués dans ce bateau en bois qui a coulé, a pu être secourue. Selon les récits recueillis auprès des survivants, près de 400 personnes se trouvaient à bord. L'OIM et la marine libyenne ont fourni des chiffres différents sur le nombre de migrants disparus et secourus par les gardes-côtes. En effet, Safa Msehli, chargée de la communication au bureau de l'OIM en Libye, a déclaré que 145 migrants avaient été secourus et ramenés vers Khoms, à 120 km à l'est de la capitale libyenne Tripoli. Une embarcation en bois transportant environ 250 migrants clandestins, dont des femmes et des enfants, (…) a fait naufrage à moins de 5 milles marins de la côte selon les témoignages de rescapés. A-t-il déclaré dans un communiqué.
Mais Selon Julien Raickman, chef de mission Médecin Sans Frontière, les naufragés sont partis hier [mercredi] vers 19h00, au coucher du soleil, possiblement à bord de trois bateaux arrimés les uns aux autres, ce qui expliquerait leur désintégration, d'après le récit des témoins et des survivants. Un bateau faisait la navette pour remplir deux embarcations avec 300 personnes et, au dernier voyage, celui qui faisait la navette en a embarqué une centaine à son tour, soit 400 passagers au total.
La pire tragédie en Méditerranée cette année vient de se produire A déploré le Haut-Commissaire de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, sur Twitter. La reprise des opérations de sauvetage en mer, la fin de la détention des réfugiés et des migrants en Libye, la multiplication des voies de sortie sûres hors de la Libye sont nécessaires maintenant (…) D'après la marine libyenne, les survivants vont être dirigés dans des centres de détention dont les conditions sont souvent dénoncées par les ONG.
Le Liban se prépare à un troisième jour de manifestations Le Liban se prépare ce samedi à vivre une troisième journée de manifestations au lendemain de la mobilisation de plusieurs dizaines de milliers de personnes à travers le pays pour protester contre une élite politique qu'ils accusent d'avoir pillé l'économie du pays. De petits groupes de manifestants se sont rassemblés dans le centre de Beyrouth où les traces des affrontements de la veille étaient encore visibles sur les vitrines des banques du quartier commerçant de la capitale. Selon les autorités, 52 policiers ont été blessés vendredi et 70 personnes ont été arrêtées. "Les gens vont certainement ressortir dans la rue aujourd'hui parce qu'ils souffrent", estime Ramzi Ismail, un ingénieur de 60 ans. "Mais nous sommes contre les affrontements avec l'armée ou les forces de sécurité et contre les actes de vandalisme".