Seulement 4.580 parmi les 200 mille analphabètes que compte la wilaya de Tizi-Ouzou ont pu bénéficier de la formation que dispense l'association Iqra à l'échelle de la wilaya de Tizi-Ouzou en 2009. Pourtant, cette association n'a pas lésiné sur les efforts afin de pouvoir atteindre un maximum de citoyens. Mais l'absence de subventions et de moyens financiers a fait que les objectifs tracés n'ont pas encore été atteints. C'est lors d'une rencontre avec la presse tenue, hier, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, que le bureau de Tizi-Ouzou de l'association Iqra a rendu public son bilan pour l'année scolaire 2008-2009. Toutefois, même s'ils paraissent a priori faibles, les chiffres enregistrés pour cette année scolaire ont augmenté sensiblement par rapport aux années précédentes. Par exemple, pour l'exercice 2007-2008, seulement 1.966 personnes ont pu bénéficier des cours dispensés par l'association Iqra. On constate bien que les efforts humains des membres de cette association dynamique ont donné des fruits, surtout quand on sait que ses activités s'étendent jusqu'aux villages les plus reculés de la wilaya. Au total, l'association a pu installer vingt-deux bureaux dans différentes municipalités. Mais des régions importantes, comme Larbaâ Nath-Irathen, Béni Yenni et Aïn El-Hammam restent non couvertes, selon la trésorière de l'association qui a pris part à la journée d'évaluation d'avant-hier. En plus du problème de l'insuffisance des moyens financiers dont dispose l'association, la présidente de l'association Iqra a aussi déploré la durée de dix-huit mois, jugée trop courte, afin de permettre à un adulte d'apprendre à lire et à écrire. L'association Iqra survit grâce aux cotisations des élèves qui sont, somme toute, modiques, soit 200 DA l'année. Les membres de l'association, de leur côté, n'hésitent pas à mettre la main à la poche quand c'est nécessaire afin de faire face à d'éventuelles dépenses. Aussi bien pour les élèves que pour les enseignants, ce sont les femmes qui sont le plus concernées par les cours d'alphabétisation dispensés par l'association Iqra. 60% des apprenants sont des femmes et sur les 107 enseignants, 103 sont de sexe féminin. Les responsables de l'association ont aussi dénoncé le fait que certains directeurs d'écoles, et heureusement qu'ils ne sont pas nombreux, ne leur facilitent pas la tâche. Le fait que ces cours soient assurés dans les écoles publiques est aussi un handicap car ils ne peuvent être dispensés que deux fois par semaine, soit le mardi après-midi et toute la journée du samedi. L'idéal, selon les membres d'Iqra, serait que l'Etat dégage des locaux spécialement pour les cours d'alphabétisation. L'association en question vise de baisser le nombre d'analphabètes, qui s'élève à 22%, à au moins 10%. Selon les mêmes responsables, cet objectif pourrait facilement être atteint pour peu que les moyens nécessaires pour ce faire soient mis à leur disposition. Notre interlocutrice a aussi affirmé que les apprenants demandent plus d'horaires pour l'apprentissage de la langue française. Quant à leur objectif pour l'année 2010, il consiste à atteindre le plus de régions reculées. L. B. Seulement 4.580 parmi les 200 mille analphabètes que compte la wilaya de Tizi-Ouzou ont pu bénéficier de la formation que dispense l'association Iqra à l'échelle de la wilaya de Tizi-Ouzou en 2009. Pourtant, cette association n'a pas lésiné sur les efforts afin de pouvoir atteindre un maximum de citoyens. Mais l'absence de subventions et de moyens financiers a fait que les objectifs tracés n'ont pas encore été atteints. C'est lors d'une rencontre avec la presse tenue, hier, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, que le bureau de Tizi-Ouzou de l'association Iqra a rendu public son bilan pour l'année scolaire 2008-2009. Toutefois, même s'ils paraissent a priori faibles, les chiffres enregistrés pour cette année scolaire ont augmenté sensiblement par rapport aux années précédentes. Par exemple, pour l'exercice 2007-2008, seulement 1.966 personnes ont pu bénéficier des cours dispensés par l'association Iqra. On constate bien que les efforts humains des membres de cette association dynamique ont donné des fruits, surtout quand on sait que ses activités s'étendent jusqu'aux villages les plus reculés de la wilaya. Au total, l'association a pu installer vingt-deux bureaux dans différentes municipalités. Mais des régions importantes, comme Larbaâ Nath-Irathen, Béni Yenni et Aïn El-Hammam restent non couvertes, selon la trésorière de l'association qui a pris part à la journée d'évaluation d'avant-hier. En plus du problème de l'insuffisance des moyens financiers dont dispose l'association, la présidente de l'association Iqra a aussi déploré la durée de dix-huit mois, jugée trop courte, afin de permettre à un adulte d'apprendre à lire et à écrire. L'association Iqra survit grâce aux cotisations des élèves qui sont, somme toute, modiques, soit 200 DA l'année. Les membres de l'association, de leur côté, n'hésitent pas à mettre la main à la poche quand c'est nécessaire afin de faire face à d'éventuelles dépenses. Aussi bien pour les élèves que pour les enseignants, ce sont les femmes qui sont le plus concernées par les cours d'alphabétisation dispensés par l'association Iqra. 60% des apprenants sont des femmes et sur les 107 enseignants, 103 sont de sexe féminin. Les responsables de l'association ont aussi dénoncé le fait que certains directeurs d'écoles, et heureusement qu'ils ne sont pas nombreux, ne leur facilitent pas la tâche. Le fait que ces cours soient assurés dans les écoles publiques est aussi un handicap car ils ne peuvent être dispensés que deux fois par semaine, soit le mardi après-midi et toute la journée du samedi. L'idéal, selon les membres d'Iqra, serait que l'Etat dégage des locaux spécialement pour les cours d'alphabétisation. L'association en question vise de baisser le nombre d'analphabètes, qui s'élève à 22%, à au moins 10%. Selon les mêmes responsables, cet objectif pourrait facilement être atteint pour peu que les moyens nécessaires pour ce faire soient mis à leur disposition. Notre interlocutrice a aussi affirmé que les apprenants demandent plus d'horaires pour l'apprentissage de la langue française. Quant à leur objectif pour l'année 2010, il consiste à atteindre le plus de régions reculées. L. B.