S'il y a un luxe qu'on ne peut se permettre, c'est celui d'ignorer le fait que Ali Tounsi ne laisse pas indifférent. Pour preuve, la quinzaine d'années que l'homme a passé à la tête de la DGSN, ou encore à la tête de la Fédération algérienne de tennis, ou dans toute autre fonction qu'il a eu à occuper durant sa vie de militaire. Ceux qui ont eu à travailler avec lui ou sous ses ordres sont formels: «On l'aime ou on ne l'aime pas!». Mais en aucun cas le moudjahid ne laisse indifférent. Et son intransigeance y est pour beaucoup. N'a-t-il pas tout récemment mis fin aux rumeurs et informations qui le donnaient partant et reprises par l'ensemble de la presse nationale, déclarant «qu'un moudjahid ne démissionne». Un «entêtement» qui lui vaudra bien d'animosités. L'homme se retrouvera à plusieurs reprises au centre de bien de polémiques, lettres ouvertes ou anonymes dénonçant sa gestion ou supposés dépassements sur la scène publique. L'homme, en public du moins ne donne pas l'impression de s'en inquiéter outre mesure. Il continue sa mission sans sourciller. Ali Tounsi a été désigné à la tête de la police en 1994 par le président Liamine Zeroual au plus fort de la vague terroriste. L'homme de la situation, tel que le ressentait l'ancien chef de l'Etat s'est investi, depuis, corps et âme contre l'hydre terroriste, notamment dans les zones urbaines, lieux de concentration des groupes armés qui avaient pris pour cibles les éléments de la police nationale et la population désarmée. Courageux et discipliné tout autant qu'il exigeait de ses éléments, l'hommage est de ses hommes; il était, reconnaissent-ils, proche de ses troupes, simples agents ou gradés, qu'il a soutenu quand il le fallait, et encouragé par ses prises de position en leur faveur. Dans la lutte antiterroriste, l'ex-militaire a gagné bien des batailles. La paix revenue, il s'est consacré à moderniser et à professionnaliser l'institution sensible, qu'il dirigeait, dont l'effectif est estimé aujourd'hui à 160 mille policiers; Rapprocher le citoyen du policier n'est pas chose aisée quand on sait que la réputation du corps de police a été ternie par des agissement très peu responsables de fonctionnaires de police que d'aucuns ont imputé à l'ignorance. Aussi, il s'est efforcé de doter la police nationale de moyens efficaces et technologiques pour une meilleure prise en charge des défis multiples auxquels s'est trouvé confronté le corps de la sûreté nationale. Des défis du fait des profondes mutations sur tous les plans de la société algérienne et qu'il fallait relever pour la sécurité des biens et des personnes. On lui doit l'émergence de la police scientifique, l'un des outils les plus efficaces pour combattre la criminalité, mais aussi, réduire la brutalité policière qu'il entendait combattre par le truchement d'une direction de l'inspection qu'il voulait intransigeante. Dès sa prise de fonction, Ali Tounsi s'est attaché à promouvoir une politique de réformes et de renouveau dans ses rangs, se basant sur quatre axes : la formation des éléments de la sûreté nationale adaptée au terrain et sur l'organisation des méthodes de travail basé sur la stricte discipline. «Là où l'homme échoue, l'organisation triomphe», aimait-il à répéter pour souligner l'importance du sens de l'organisation. Une révolution dans le corps de police nationale couplée à une autre révolution qui n'a pas tardée à donner ses fruits. Il s'agit de la police de proximité installée dans les quartiers des grandes villes. Des sûretés urbaines ont éclos un peu partout à travers le pays, des dizaines sont encore en construction, alors que d'autres sont à l'état de projet. Autant d'édifices qu'il n'aura plus le privilège d'inaugurer. Sadek Belhocine S'il y a un luxe qu'on ne peut se permettre, c'est celui d'ignorer le fait que Ali Tounsi ne laisse pas indifférent. Pour preuve, la quinzaine d'années que l'homme a passé à la tête de la DGSN, ou encore à la tête de la Fédération algérienne de tennis, ou dans toute autre fonction qu'il a eu à occuper durant sa vie de militaire. Ceux qui ont eu à travailler avec lui ou sous ses ordres sont formels: «On l'aime ou on ne l'aime pas!». Mais en aucun cas le moudjahid ne laisse indifférent. Et son intransigeance y est pour beaucoup. N'a-t-il pas tout récemment mis fin aux rumeurs et informations qui le donnaient partant et reprises par l'ensemble de la presse nationale, déclarant «qu'un moudjahid ne démissionne». Un «entêtement» qui lui vaudra bien d'animosités. L'homme se retrouvera à plusieurs reprises au centre de bien de polémiques, lettres ouvertes ou anonymes dénonçant sa gestion ou supposés dépassements sur la scène publique. L'homme, en public du moins ne donne pas l'impression de s'en inquiéter outre mesure. Il continue sa mission sans sourciller. Ali Tounsi a été désigné à la tête de la police en 1994 par le président Liamine Zeroual au plus fort de la vague terroriste. L'homme de la situation, tel que le ressentait l'ancien chef de l'Etat s'est investi, depuis, corps et âme contre l'hydre terroriste, notamment dans les zones urbaines, lieux de concentration des groupes armés qui avaient pris pour cibles les éléments de la police nationale et la population désarmée. Courageux et discipliné tout autant qu'il exigeait de ses éléments, l'hommage est de ses hommes; il était, reconnaissent-ils, proche de ses troupes, simples agents ou gradés, qu'il a soutenu quand il le fallait, et encouragé par ses prises de position en leur faveur. Dans la lutte antiterroriste, l'ex-militaire a gagné bien des batailles. La paix revenue, il s'est consacré à moderniser et à professionnaliser l'institution sensible, qu'il dirigeait, dont l'effectif est estimé aujourd'hui à 160 mille policiers; Rapprocher le citoyen du policier n'est pas chose aisée quand on sait que la réputation du corps de police a été ternie par des agissement très peu responsables de fonctionnaires de police que d'aucuns ont imputé à l'ignorance. Aussi, il s'est efforcé de doter la police nationale de moyens efficaces et technologiques pour une meilleure prise en charge des défis multiples auxquels s'est trouvé confronté le corps de la sûreté nationale. Des défis du fait des profondes mutations sur tous les plans de la société algérienne et qu'il fallait relever pour la sécurité des biens et des personnes. On lui doit l'émergence de la police scientifique, l'un des outils les plus efficaces pour combattre la criminalité, mais aussi, réduire la brutalité policière qu'il entendait combattre par le truchement d'une direction de l'inspection qu'il voulait intransigeante. Dès sa prise de fonction, Ali Tounsi s'est attaché à promouvoir une politique de réformes et de renouveau dans ses rangs, se basant sur quatre axes : la formation des éléments de la sûreté nationale adaptée au terrain et sur l'organisation des méthodes de travail basé sur la stricte discipline. «Là où l'homme échoue, l'organisation triomphe», aimait-il à répéter pour souligner l'importance du sens de l'organisation. Une révolution dans le corps de police nationale couplée à une autre révolution qui n'a pas tardée à donner ses fruits. Il s'agit de la police de proximité installée dans les quartiers des grandes villes. Des sûretés urbaines ont éclos un peu partout à travers le pays, des dizaines sont encore en construction, alors que d'autres sont à l'état de projet. Autant d'édifices qu'il n'aura plus le privilège d'inaugurer. Sadek Belhocine