La diaspora maghrébine en France s'est érigée, depuis quelques années, en foyer culturel et intellectuel qui ne cesse de provoquer des interactions et des échanges avec les pays d'origine. La diaspora maghrébine en France s'est érigée, depuis quelques années, en foyer culturel et intellectuel qui ne cesse de provoquer des interactions et des échanges avec les pays d'origine. Si la chanson et la musique sont historiquement les premiers domaines qui ont été défrichés, la littérature et dernièrement le cinéma ont pris le relais pour encore densifier et diversifier davantage ces échanges. Et du coup, une certaine dépendance, voire interdépendance, commence à régir les rapports culturels entre les deux rives de la Méditerranée. En France, nos « concitoyens » désormais nous jugent à l'aune de leurs propres repères. Ils ont fondé des institutions qui élaborent des prix, des critiques et Last but not least des orientations et des réflexions ! « Coup de Soleil » une des associations les plus dynamiques de cette diaspora vient justement de créditer le Maroc d'être en pôle position en matière de production cinématographique. En effet pour cette association, qui a lancé en 2009 l'association et la manifestation culturelle du même nom, épousant ainsi le modèle du « Maghreb des livres » qui est fonctionnel depuis une quinzaine d'années « c'est le Septième art marocain qui a conquis le leadership grâce à une politique volontariste et organisée ». « Si les années 70 lit-on sur le site de « Le Maghreb des films » ont vu la suprématie algérienne du Septième art maghrébin (« Chronique des années de braise », palme d'or à cannes en 1975), les années 80 ont laissé place à la cinématographie tunisienne qui a révélé une génération très talentueuse (Nouri Bouzid, Mohamed Benmahmoud, Moufida Tlatli, Ferid Boughedir) ». Le maître d'œuvre de la réussite marocaine selon cette association est le Centre de la Cinématographie Marocaine dirigé par Nourredine Saïl. En 2009, 70 courts métrages et 15 longs métrages sont sortis des labos marocains. Toutefois « Le Maghreb des films » déclare ne pas « oublier » l'Algérie et la Tunisie même si elles font moins de films. Elle prévoit d'inclure dans son édition de 2010 qui aura lieu du 5 au 16 novembre à Paris et en province des films algériens représentatifs. 60 films maghrébins sélectionnés Dans l'ensemble les films maghrébins qui sont au nombre de 60 iront circuler dans 3 salles parisiennes (les 3 Luxembourg), une trentaine en banlieue parisienne et dans un réseau de 20 salles en province. Au chapitre des nouveaux produits algériens, ce sont les films « Essaha » (« la Place ») de Daoud Dahmane Ouzid et « Panaf » 2009 qui ont été sélectionnés. Par ailleurs la ville d'Alger a été consacrée comme thème d'exploration cinématographique en ce sens qu'elle aura droit à un coup de projecteur à caractère historique qui ressuscitera la ville blanche depuis les frères Lumière jusqu'à « La bataille d'Alger » en passant par « Omar Gatlato » et « Pépé le Moko ». Ce sera un défilé d'images sur la capitale algérienne prises par les cinéastes nationaux et étrangers depuis l'avènement du cinéma. La jonction avec la littérature se fera avec un portrait de Rachid Boudjedra, jugé par « Maghreb des films » comme « l'une des meilleures plumes de la littérature algérienne contemporaine ». Malek Bensmaïl qui vient de commettre dans la même veine que Rachid Bouchareb un documentaire sous le titre « La guerre secrète du FLN en France » a retenu l'attention des organisateurs qui lui ont accordé « Carte blanche », une sorte de reconnaissance à son talent et ses autres réalisations qui seront aussi montrées. Idem pour Philippe Faucon né à Oujda, lequel va bénéficier de l'autre carte blanche. Il est l'auteur d'un film sur la guerre d'Algérie (« Trahison ») qui donc sera projeté. Des extraits de « Le fils perdu » dont la sortie en salle est prévue en 2011 seront montrés. Le film traite de la réalité et de l'histoire de l'immigration maghrébine en France et donne à voir un jeune beur pris au piège de l'islamisme. S'agissant du Maroc « Le Maghreb des films » propose vu la « montée en puissance de la cinématographie marocaine » d'interroger l'histoire du cinéma marocain en passant au scalpel quelques films emblématiques réalisés depuis 40 ans comme « Adieu Forains », « Traces », « Amours voilés » et « Marock ». Le cinéma berbère n'est pas en reste. Et là aussi c'est le royaume chérifien qui retient l'attention des organisateurs. La section des films Amazigh a choisi le Maroc et adoube les films « Tamazight oufella » de Mohamed Mernich et « Ahmed Gassiaux » d'Ismaël Saidi. Au chapitre des téléfilms, il y aura entre autres les avant-premières de « Tata Bakhta » de Merzak Allouache et « Aïcha 2 » de Yasmina Benguigui. Si la chanson et la musique sont historiquement les premiers domaines qui ont été défrichés, la littérature et dernièrement le cinéma ont pris le relais pour encore densifier et diversifier davantage ces échanges. Et du coup, une certaine dépendance, voire interdépendance, commence à régir les rapports culturels entre les deux rives de la Méditerranée. En France, nos « concitoyens » désormais nous jugent à l'aune de leurs propres repères. Ils ont fondé des institutions qui élaborent des prix, des critiques et Last but not least des orientations et des réflexions ! « Coup de Soleil » une des associations les plus dynamiques de cette diaspora vient justement de créditer le Maroc d'être en pôle position en matière de production cinématographique. En effet pour cette association, qui a lancé en 2009 l'association et la manifestation culturelle du même nom, épousant ainsi le modèle du « Maghreb des livres » qui est fonctionnel depuis une quinzaine d'années « c'est le Septième art marocain qui a conquis le leadership grâce à une politique volontariste et organisée ». « Si les années 70 lit-on sur le site de « Le Maghreb des films » ont vu la suprématie algérienne du Septième art maghrébin (« Chronique des années de braise », palme d'or à cannes en 1975), les années 80 ont laissé place à la cinématographie tunisienne qui a révélé une génération très talentueuse (Nouri Bouzid, Mohamed Benmahmoud, Moufida Tlatli, Ferid Boughedir) ». Le maître d'œuvre de la réussite marocaine selon cette association est le Centre de la Cinématographie Marocaine dirigé par Nourredine Saïl. En 2009, 70 courts métrages et 15 longs métrages sont sortis des labos marocains. Toutefois « Le Maghreb des films » déclare ne pas « oublier » l'Algérie et la Tunisie même si elles font moins de films. Elle prévoit d'inclure dans son édition de 2010 qui aura lieu du 5 au 16 novembre à Paris et en province des films algériens représentatifs. 60 films maghrébins sélectionnés Dans l'ensemble les films maghrébins qui sont au nombre de 60 iront circuler dans 3 salles parisiennes (les 3 Luxembourg), une trentaine en banlieue parisienne et dans un réseau de 20 salles en province. Au chapitre des nouveaux produits algériens, ce sont les films « Essaha » (« la Place ») de Daoud Dahmane Ouzid et « Panaf » 2009 qui ont été sélectionnés. Par ailleurs la ville d'Alger a été consacrée comme thème d'exploration cinématographique en ce sens qu'elle aura droit à un coup de projecteur à caractère historique qui ressuscitera la ville blanche depuis les frères Lumière jusqu'à « La bataille d'Alger » en passant par « Omar Gatlato » et « Pépé le Moko ». Ce sera un défilé d'images sur la capitale algérienne prises par les cinéastes nationaux et étrangers depuis l'avènement du cinéma. La jonction avec la littérature se fera avec un portrait de Rachid Boudjedra, jugé par « Maghreb des films » comme « l'une des meilleures plumes de la littérature algérienne contemporaine ». Malek Bensmaïl qui vient de commettre dans la même veine que Rachid Bouchareb un documentaire sous le titre « La guerre secrète du FLN en France » a retenu l'attention des organisateurs qui lui ont accordé « Carte blanche », une sorte de reconnaissance à son talent et ses autres réalisations qui seront aussi montrées. Idem pour Philippe Faucon né à Oujda, lequel va bénéficier de l'autre carte blanche. Il est l'auteur d'un film sur la guerre d'Algérie (« Trahison ») qui donc sera projeté. Des extraits de « Le fils perdu » dont la sortie en salle est prévue en 2011 seront montrés. Le film traite de la réalité et de l'histoire de l'immigration maghrébine en France et donne à voir un jeune beur pris au piège de l'islamisme. S'agissant du Maroc « Le Maghreb des films » propose vu la « montée en puissance de la cinématographie marocaine » d'interroger l'histoire du cinéma marocain en passant au scalpel quelques films emblématiques réalisés depuis 40 ans comme « Adieu Forains », « Traces », « Amours voilés » et « Marock ». Le cinéma berbère n'est pas en reste. Et là aussi c'est le royaume chérifien qui retient l'attention des organisateurs. La section des films Amazigh a choisi le Maroc et adoube les films « Tamazight oufella » de Mohamed Mernich et « Ahmed Gassiaux » d'Ismaël Saidi. Au chapitre des téléfilms, il y aura entre autres les avant-premières de « Tata Bakhta » de Merzak Allouache et « Aïcha 2 » de Yasmina Benguigui.