C'est aujourd'hui au tour des Européens d'émigrer vers l'Afrique. Accablés par la crise économique et la dégradation de leurs conditions de vie, de plus en plus de citoyens grecs, espagnols ou portugais fuient vers le Sud. En avril dernier, quatre immigrés clandestins originaires d'Espagne ont été débusqués par les gardes-côtes algériens sur la façade maritime Ouest. Ces jeunes Espagnols comptaient se diriger vers Oran, en espérant etre embauchés par une des multiples sociétés espagnoles qui s'y trouvent. Selon Liberté, ils ont perdu leur travail au sein d'une société qui a fait faillite en Espagne et fait une demande de visas pour migrer en Algérie. Les Portugais sont également nombreux à tenter leur chance en Afrique. Leur terre de prédilection : l'Angola, ancienne colonie portugaise. Le 2 février, vingt Portugais ont été interpellés à l'aéroport de Luanda, capitale angolaise, par le service des migrations et des étrangers. Leurs visas ayant été jugés falsifiés, les autorités angolaises les ont ensuite renvoyés vers Lisbonne. Mais selon un responsable angolais des services de migration, «ces Portugais se sont vus refuser l'entrée sur le territoire angolais pour diverses raisons : manque de moyens de subsistance, visa expiré, mauvais état du passeport, non-paiement d'une amende pour un précédent séjour illégal en Angola et outrage à l'autorité». Ces migrants ont affirmé à une chaîne de télévision avoir été enfermés dans une salle de l'aéroport où ils auraient été menacés. De quoi alerter le ministre des Affaires étrangères portugais qui a tenté de calmer la situation, promettant de «rechercher, avec les autorités angolaises, les voies et moyens pour prévenir ce genre de problèmes». Le nombre d'immigrés portugais en Angola est, en effet, en forte augmentation. 2011, 42 Portugais ont été expulsés d'Angola, où ils travaillaient au noir Selon la revue Visao, ils seraient 30.000 à demander un visa de séjour chaque année. Le président de la Chambre de commerce et d'industrie Portugal-Angola, Carlos Bayan Ferreira, estime que 100.000 Portugais vivent déjà en Angola. De son côté, l'Observatoire portugais de l'Emigration signale que le nombre d'expatriés portugais en Angola est passé de 21.000 en 2003 à 91.900 en 2010, soit une croissance de plus de 400% en l'espace de 7 ans. Fin 2011 déjà, Hassan El-Arabi, président de l'association Solidaire pour l'intégration socioprofessionnelle des immigrés (ASISI) alertait au sujet de ce phénomène en Espagne : «Aujourd'hui, en Espagne, il n'existe pas de problème d'immigration mais plutôt un problème d'émigration. Lorsqu'on regarde la balance migratoire du pays, on voit bien qu'il y a plus de personnes qui s'en vont du pays que de personnes qui entrent.» C'est aujourd'hui au tour des Européens d'émigrer vers l'Afrique. Accablés par la crise économique et la dégradation de leurs conditions de vie, de plus en plus de citoyens grecs, espagnols ou portugais fuient vers le Sud. En avril dernier, quatre immigrés clandestins originaires d'Espagne ont été débusqués par les gardes-côtes algériens sur la façade maritime Ouest. Ces jeunes Espagnols comptaient se diriger vers Oran, en espérant etre embauchés par une des multiples sociétés espagnoles qui s'y trouvent. Selon Liberté, ils ont perdu leur travail au sein d'une société qui a fait faillite en Espagne et fait une demande de visas pour migrer en Algérie. Les Portugais sont également nombreux à tenter leur chance en Afrique. Leur terre de prédilection : l'Angola, ancienne colonie portugaise. Le 2 février, vingt Portugais ont été interpellés à l'aéroport de Luanda, capitale angolaise, par le service des migrations et des étrangers. Leurs visas ayant été jugés falsifiés, les autorités angolaises les ont ensuite renvoyés vers Lisbonne. Mais selon un responsable angolais des services de migration, «ces Portugais se sont vus refuser l'entrée sur le territoire angolais pour diverses raisons : manque de moyens de subsistance, visa expiré, mauvais état du passeport, non-paiement d'une amende pour un précédent séjour illégal en Angola et outrage à l'autorité». Ces migrants ont affirmé à une chaîne de télévision avoir été enfermés dans une salle de l'aéroport où ils auraient été menacés. De quoi alerter le ministre des Affaires étrangères portugais qui a tenté de calmer la situation, promettant de «rechercher, avec les autorités angolaises, les voies et moyens pour prévenir ce genre de problèmes». Le nombre d'immigrés portugais en Angola est, en effet, en forte augmentation. 2011, 42 Portugais ont été expulsés d'Angola, où ils travaillaient au noir Selon la revue Visao, ils seraient 30.000 à demander un visa de séjour chaque année. Le président de la Chambre de commerce et d'industrie Portugal-Angola, Carlos Bayan Ferreira, estime que 100.000 Portugais vivent déjà en Angola. De son côté, l'Observatoire portugais de l'Emigration signale que le nombre d'expatriés portugais en Angola est passé de 21.000 en 2003 à 91.900 en 2010, soit une croissance de plus de 400% en l'espace de 7 ans. Fin 2011 déjà, Hassan El-Arabi, président de l'association Solidaire pour l'intégration socioprofessionnelle des immigrés (ASISI) alertait au sujet de ce phénomène en Espagne : «Aujourd'hui, en Espagne, il n'existe pas de problème d'immigration mais plutôt un problème d'émigration. Lorsqu'on regarde la balance migratoire du pays, on voit bien qu'il y a plus de personnes qui s'en vont du pays que de personnes qui entrent.»