La nuit du doute c'est ce soir. Comme chaque année, les comités des sages relevant du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs se réuniront, en début de soirée, pour observer à travers l'ensemble du territoire national le croissant lunaire. L'on sera enfin fixé sur la date exacte du premier jour du mois sacré de Ramadhan. Entre temps, les ménages algériens affluent sur les marchés de fruits et légumes en vue de s'approvisionner des principaux produits utiles pour les différents mets servant à décorer la traditionnelle table du premier jour de carême. La nuit du doute c'est ce soir. Comme chaque année, les comités des sages relevant du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs se réuniront, en début de soirée, pour observer à travers l'ensemble du territoire national le croissant lunaire. L'on sera enfin fixé sur la date exacte du premier jour du mois sacré de Ramadhan. Entre temps, les ménages algériens affluent sur les marchés de fruits et légumes en vue de s'approvisionner des principaux produits utiles pour les différents mets servant à décorer la traditionnelle table du premier jour de carême. En effet, malgré la flambée des prix, beaucoup de familles algériennes restent attachées aux vieilles pratiques, notamment, celles relatives à la tradition culinaire spéciale mois de Ramadhan. Une bonne table ramadhanesque algérienne est ornée de la soupe traditionnelle, bien entendu, à chaque région sa spécialité. De la «h'rira» de l'ouest, à la «chorba fric» du centre et au «djari» de l'est du pays, les variétés de soupes traditionnelles ne manquent pas chez nous. Histoire d'agrémenter cette entrée en matière, il sera question d'une variété de salades, auxquelles les familles algériennes tiennent toujours, passant du poivron à la laitue garnie, c'est le tajine sucré qui signe le début du mois de jeûne et de piété. Les croyances locales considèrent qu'il n'y a rien de mieux que le plat sucré salé «Tadjine Hlou» pour entamer cette période. Une septuagénaire, occupée à faire ses dernières courses en prévision du mois sacré, nous a confié être restée attachée aux traditions. « on prépare le mois de Ramadhan, comme du temps de mes aïeux », a-t-elle affirmé, et d'ajouter : «C'est un moyen pour moi de préserver l'esprit du Ramadhan ». « Nos arrière-grands-parents étaient conscients de l'importance de ces moments si particuliers qui rapprochent les parents de leurs enfants », nous a révélé un passant. Or, a-t-il déploré, de nos jours, les nouveaux ménages préfèrent passer le Ramadhan en intimité. Les gestes de solidarité, pourtant, préconisée par le culte musulman, se font de plus en plus rares, également, nous a indiqué ce père de famille à la retraite. Avec la chaleur qui marque ces journées d'été, la ruée des consommateurs sera axée, certainement, sur les différentes boissons rafraîchissantes. Les ménagères les plus économes ont eu à préparer elles-mêmes les boissons traditionnelles, à la cannelle et au citron. Ces boissons naturelles et conservables, s'avèrent plus propres à la consommation, mais, tendent, malheureusement, à disparaître. Certains jeunes ménages optent, pour leur part, pour la modernisation de leurs cuisines influencées par les cultures culinaires universelles très prisées par les femmes durant le mois sacré. Ce qu'il faut dire, c'est que pour remplir un bon couffin pour la première rupture du jeûne, pour une moyenne de cinq personnes, cela varie entre 2500 et 4000 DA. Ceci dit, l'esprit de « Sidna Ramadhan » est resté, fort heureusement, le même. A peine 24h nous séparent, donc, de la venue du mois de la piété et du pardon. Les familles algériennes s'avèrent attisées et impatientes de l'accueillir. Les concitoyens rencontrés aux marché de l'ex-Clausel, nous ont fait part de leur grande foi et de leur vœux que la miséricorde de Dieu fasse que la canicule de cette année soit plus supportable. Toutefois, si les familles dites ordinaires se plaignent de la cherté de la vie, alors que diront toutes ces familles démunies, qui restent en spectateurs devant les étalages dans les marchés, et qui repartent, souvent, les filets vides et les yeux remplis de remords. Que dire de ces pères de familles qui s'en veulent amèrement d'être incapables de s'enrichir pour offrir à leurs petites familles les meilleures saveurs comme les autres. Que dire, aussi, de tous ces solitaires, passagers, et sans abris, dont la seule occupation de fin de journée de carême est de trouver une place dans un des «restos errahma» et de consoler leur solitude par la présence de leurs pareils. En cette année, les statistiques ont démontré que plus d'un million cinq cent mille familles ont besoin d'aides. Certes, plus de cinq milliards de dinars ont été alloués pour munir cette tranche de la société d'aliments nécessaires dans le cadre de l'opération «Solidarité Ramadhan », certes, aussi, que plus de 740 restaurants ouvriront leurs portes aux jeûneurs, dont la plupart sont des chômeurs, des SDF, des démunis et des travailleurs du bâtiment, à partir du premier jour de Ramadhan. Mais, la solidarité concitoyenne demeure le grand geste de partage et de clémence. Malheureusement, beaucoup préfèrent justifier l'absence de la solidarité sociale par le fait de la cherté de la vie et du modernisme. Rares sont devenues les familles qui ouvrent leurs portes aux plus démunis, et pourtant, il y a quelques décennies, encore, les Algériens profitaient de ce mois sacré pour se rapprocher d'avantage et se partager la baraka de Ramadhan. En effet, malgré la flambée des prix, beaucoup de familles algériennes restent attachées aux vieilles pratiques, notamment, celles relatives à la tradition culinaire spéciale mois de Ramadhan. Une bonne table ramadhanesque algérienne est ornée de la soupe traditionnelle, bien entendu, à chaque région sa spécialité. De la «h'rira» de l'ouest, à la «chorba fric» du centre et au «djari» de l'est du pays, les variétés de soupes traditionnelles ne manquent pas chez nous. Histoire d'agrémenter cette entrée en matière, il sera question d'une variété de salades, auxquelles les familles algériennes tiennent toujours, passant du poivron à la laitue garnie, c'est le tajine sucré qui signe le début du mois de jeûne et de piété. Les croyances locales considèrent qu'il n'y a rien de mieux que le plat sucré salé «Tadjine Hlou» pour entamer cette période. Une septuagénaire, occupée à faire ses dernières courses en prévision du mois sacré, nous a confié être restée attachée aux traditions. « on prépare le mois de Ramadhan, comme du temps de mes aïeux », a-t-elle affirmé, et d'ajouter : «C'est un moyen pour moi de préserver l'esprit du Ramadhan ». « Nos arrière-grands-parents étaient conscients de l'importance de ces moments si particuliers qui rapprochent les parents de leurs enfants », nous a révélé un passant. Or, a-t-il déploré, de nos jours, les nouveaux ménages préfèrent passer le Ramadhan en intimité. Les gestes de solidarité, pourtant, préconisée par le culte musulman, se font de plus en plus rares, également, nous a indiqué ce père de famille à la retraite. Avec la chaleur qui marque ces journées d'été, la ruée des consommateurs sera axée, certainement, sur les différentes boissons rafraîchissantes. Les ménagères les plus économes ont eu à préparer elles-mêmes les boissons traditionnelles, à la cannelle et au citron. Ces boissons naturelles et conservables, s'avèrent plus propres à la consommation, mais, tendent, malheureusement, à disparaître. Certains jeunes ménages optent, pour leur part, pour la modernisation de leurs cuisines influencées par les cultures culinaires universelles très prisées par les femmes durant le mois sacré. Ce qu'il faut dire, c'est que pour remplir un bon couffin pour la première rupture du jeûne, pour une moyenne de cinq personnes, cela varie entre 2500 et 4000 DA. Ceci dit, l'esprit de « Sidna Ramadhan » est resté, fort heureusement, le même. A peine 24h nous séparent, donc, de la venue du mois de la piété et du pardon. Les familles algériennes s'avèrent attisées et impatientes de l'accueillir. Les concitoyens rencontrés aux marché de l'ex-Clausel, nous ont fait part de leur grande foi et de leur vœux que la miséricorde de Dieu fasse que la canicule de cette année soit plus supportable. Toutefois, si les familles dites ordinaires se plaignent de la cherté de la vie, alors que diront toutes ces familles démunies, qui restent en spectateurs devant les étalages dans les marchés, et qui repartent, souvent, les filets vides et les yeux remplis de remords. Que dire de ces pères de familles qui s'en veulent amèrement d'être incapables de s'enrichir pour offrir à leurs petites familles les meilleures saveurs comme les autres. Que dire, aussi, de tous ces solitaires, passagers, et sans abris, dont la seule occupation de fin de journée de carême est de trouver une place dans un des «restos errahma» et de consoler leur solitude par la présence de leurs pareils. En cette année, les statistiques ont démontré que plus d'un million cinq cent mille familles ont besoin d'aides. Certes, plus de cinq milliards de dinars ont été alloués pour munir cette tranche de la société d'aliments nécessaires dans le cadre de l'opération «Solidarité Ramadhan », certes, aussi, que plus de 740 restaurants ouvriront leurs portes aux jeûneurs, dont la plupart sont des chômeurs, des SDF, des démunis et des travailleurs du bâtiment, à partir du premier jour de Ramadhan. Mais, la solidarité concitoyenne demeure le grand geste de partage et de clémence. Malheureusement, beaucoup préfèrent justifier l'absence de la solidarité sociale par le fait de la cherté de la vie et du modernisme. Rares sont devenues les familles qui ouvrent leurs portes aux plus démunis, et pourtant, il y a quelques décennies, encore, les Algériens profitaient de ce mois sacré pour se rapprocher d'avantage et se partager la baraka de Ramadhan.