Les travailleurs chargés de réaliser la deuxième extension du métro d'Alger, reliant la Grande-Poste à la place des Martyrs maintiennent la pression. Les travailleurs chargés de réaliser la deuxième extension du métro d'Alger, reliant la Grande-Poste à la place des Martyrs maintiennent la pression. Hier, sous les yeux des peintres en train de badigeonner les façades des bâtiments en prévision de la venue du président français, François Hollande, ils ont encore organisé à 11 h au niveau du chantier de la place des Martyrs, un rassemblement où ils ont réitéré le prolongement de leur grève illimitée entamée le 21 novembre passé. La Justice avait ordonné l‘arrêt de la grève, mais les ouvriers et leur syndicat (affilié à l‘UGTA) ont introduit un pourvoi en cassation. Aujourd‘hui même ils doivent comparaître devant la cour d‘Alger de Ruisseau selon le SG adjoint de l‘entreprise, Amara Mokhtar. Les ouvriers, au nombre de 300 environ, dénoncent des conditions de travail draconiennes et réclament la majoration des heures de travail de nuit à 100 % actuellement alignées sur celles du jour (moins de 50 %). « Nous travaillons 12 heures par jour, de jour comme de nuit, et certains même le samedi, jour de repos » a indiqué Amara Mokhtar. Et d‘ajouter « nous voulons que l‘heure des jours de repos soit majorée à 75 % ainsi que les heures supplémentaires, nous réclamons aussi une indemnité « femme au foyer » pour l‘ouvrier dont l‘épouse n‘est pas salariée, ainsi qu‘une indemnité de départ pour tout ouvrier, on espère seulement l‘application du contrat de travail». En gros, d‘après les indications qui nous sont fournies par les grévistes, l‘ouvrier touche en moyenne un salaire net de 38.000 DA. L‘heure de travail est rémunérée à 145 DA s‘ils sont conducteurs de grues ou d‘engins et 96 DA s‘ils sont manœuvres, ferrailleurs ou couvreurs. Une prime de 9.000 DA fixée par l‘administration de l‘entreprise sur des critères inconnus est attribuée à certains et non à d‘autres, alors qu‘ils « appartiennent à la même catégorie et abattent le même volume de travail » dénoncent-ils. Sur les lieux, les grévistes ne sont pas au complet. « La plupart habitent à l‘intérieur du pays, à Médéa et à Tiaret, notamment, ils sont interdits de passer la nuit à la base vie, ils ont donc préféré rester chez eux » explique le SG adjoint du syndicat d‘entreprise. « Ils ne respectent pas leur projet, presque un mois après l‘arrêt de travail, vous constatez par vous-mêmes que nos responsables s‘en foutent pas mal » fulmine-t-il. Le SG du syndicat laisse entendre que le projet de l‘extension de la ligne du métro vers la place des Martyrs est éligible à un retard de livraison important. « On travaille ici depuis 3 années, on demande le respect des dispositions contenues dans le contrat, c‘est notre dignité qui est en jeu » s‘écrie un gréviste. « Les conditions de travail sont celles du capitalisme du 19 siècle, c‘est comme dans Germinal de Zola » observe Samir Larabi du Parti socialiste des travailleurs, (PST), venu marquer sa solidarité avec les grévistes. Les Portugais sont désignés du doigt. « Un conducteur de fraise algérien (qui creuse les tunnels) qui touchait un salaire de 40.000 DA a été licencié pour avoir demandé une augmentation de salaire et a été remplacé par un de ses collègues portugais pour un salaire 10 fois plus élevé » dénonce un gréviste non sans ajouter que « les Portugais sont admis à travailler alors qu‘ils sont entrés en Algérie avec un visa touristique et non de travail ». Et d‘asséner encore « en plus ces Portugais sont tous très âgés, leur salaire est de 600.000 DA, et le nôtre équivaut à peine à leur argent de poche ». Hier, sous les yeux des peintres en train de badigeonner les façades des bâtiments en prévision de la venue du président français, François Hollande, ils ont encore organisé à 11 h au niveau du chantier de la place des Martyrs, un rassemblement où ils ont réitéré le prolongement de leur grève illimitée entamée le 21 novembre passé. La Justice avait ordonné l‘arrêt de la grève, mais les ouvriers et leur syndicat (affilié à l‘UGTA) ont introduit un pourvoi en cassation. Aujourd‘hui même ils doivent comparaître devant la cour d‘Alger de Ruisseau selon le SG adjoint de l‘entreprise, Amara Mokhtar. Les ouvriers, au nombre de 300 environ, dénoncent des conditions de travail draconiennes et réclament la majoration des heures de travail de nuit à 100 % actuellement alignées sur celles du jour (moins de 50 %). « Nous travaillons 12 heures par jour, de jour comme de nuit, et certains même le samedi, jour de repos » a indiqué Amara Mokhtar. Et d‘ajouter « nous voulons que l‘heure des jours de repos soit majorée à 75 % ainsi que les heures supplémentaires, nous réclamons aussi une indemnité « femme au foyer » pour l‘ouvrier dont l‘épouse n‘est pas salariée, ainsi qu‘une indemnité de départ pour tout ouvrier, on espère seulement l‘application du contrat de travail». En gros, d‘après les indications qui nous sont fournies par les grévistes, l‘ouvrier touche en moyenne un salaire net de 38.000 DA. L‘heure de travail est rémunérée à 145 DA s‘ils sont conducteurs de grues ou d‘engins et 96 DA s‘ils sont manœuvres, ferrailleurs ou couvreurs. Une prime de 9.000 DA fixée par l‘administration de l‘entreprise sur des critères inconnus est attribuée à certains et non à d‘autres, alors qu‘ils « appartiennent à la même catégorie et abattent le même volume de travail » dénoncent-ils. Sur les lieux, les grévistes ne sont pas au complet. « La plupart habitent à l‘intérieur du pays, à Médéa et à Tiaret, notamment, ils sont interdits de passer la nuit à la base vie, ils ont donc préféré rester chez eux » explique le SG adjoint du syndicat d‘entreprise. « Ils ne respectent pas leur projet, presque un mois après l‘arrêt de travail, vous constatez par vous-mêmes que nos responsables s‘en foutent pas mal » fulmine-t-il. Le SG du syndicat laisse entendre que le projet de l‘extension de la ligne du métro vers la place des Martyrs est éligible à un retard de livraison important. « On travaille ici depuis 3 années, on demande le respect des dispositions contenues dans le contrat, c‘est notre dignité qui est en jeu » s‘écrie un gréviste. « Les conditions de travail sont celles du capitalisme du 19 siècle, c‘est comme dans Germinal de Zola » observe Samir Larabi du Parti socialiste des travailleurs, (PST), venu marquer sa solidarité avec les grévistes. Les Portugais sont désignés du doigt. « Un conducteur de fraise algérien (qui creuse les tunnels) qui touchait un salaire de 40.000 DA a été licencié pour avoir demandé une augmentation de salaire et a été remplacé par un de ses collègues portugais pour un salaire 10 fois plus élevé » dénonce un gréviste non sans ajouter que « les Portugais sont admis à travailler alors qu‘ils sont entrés en Algérie avec un visa touristique et non de travail ». Et d‘asséner encore « en plus ces Portugais sont tous très âgés, leur salaire est de 600.000 DA, et le nôtre équivaut à peine à leur argent de poche ».