Depuis quelques années déjà, Aigle Azur s'est donnée pour spécificité des dessertes, en vols réguliers, reliant des pays du sud de la Méditerranée, notamment ceux du Maghreb, ce qui lui a permis de poursuivre son évolution. C'est la première compagnie à avoir lancé des tarifs promotionnels. Meziane Idjerouidene, directeur général d'Aigle Azur, nous explique, dans cet entretien, les péripéties du lancement de cette compagnie en un temps record et dévoile le programme promotionnel pour cette fin d'année. Depuis quelques années déjà, Aigle Azur s'est donnée pour spécificité des dessertes, en vols réguliers, reliant des pays du sud de la Méditerranée, notamment ceux du Maghreb, ce qui lui a permis de poursuivre son évolution. C'est la première compagnie à avoir lancé des tarifs promotionnels. Meziane Idjerouidene, directeur général d'Aigle Azur, nous explique, dans cet entretien, les péripéties du lancement de cette compagnie en un temps record et dévoile le programme promotionnel pour cette fin d'année. Midi libre : aujourd'hui, Aigle Azur est de plus en plus présente dans l'espace aérien. Faites-nous, si vous le voulez bien, une présentation de cette compagnie. M. Idjerouidene : il est toujours temps de rappeler l'histoire d'Aigle Azur. C'est une compagnie aérienne privée fondée en 1946 par un grand capitaine d'industrie, M.Sylvain Floirat. Il était carrossier de formation. Dans les années cinquante, il avait des bus actifs sur la ligne Alger-Douéra, donc il opérait déjà en Algérie. Il était l'un de ceux qui ont participé à la création d'Hachette, de Macrove, d'Europe1 et de Brigadition. Il en est considéré comme le père. C'est un grand monsieur. Il a participé à la Seconde Guerre mondiale en menant les avions de l'armée américaine. Il les a récupérés par la suite et monta sa compagnie aérienne Aigle Azur. Il les a convertis en version passagère, initialement version 19 sièges. M .Floirat a ramené ces avions dans ses ateliers, il les a rentabilisés au début de l'indentification, dépassant les 30 sièges. C'était la première compagnie à gagner de l'argent avec ces petits avions. L'aventure a commencé de cette façon et s'est développée par la suite notamment en Indochine, au Maghreb, au Liban et à Madagascar. À la fin des années cinquante, la flotte a dépassé une centaine d'appareils. Par la suite, cette compagnie a été conservée dans le patrimoine familial. Mais comme il le disait avec regret, il n'a eu qu'une fille qui, malheureusement, n'était pas intéressée par le transport aérien. Néanmoins, la compagnie a été quand même gardée, mais l'activité a lâché. C'est en 2001 que nous avons acheté cette compagnie des petits-enfants de M Floirat. À cette époque, il n'y avait qu'un avion de l'ancienne génération et une quarantaine de collaborateurs. L'activité d'Aigle Azur se résume en ce temps en des vols pour le compte d' autres compagnies aériennes. Je m'explique : quand une compagnie aérienne avait un souci technique ou une panne opérationnelle, elle contactait Aigle Azur pour récupérer son vol, c'est une sorte d'association. Naturellement, à cet instant, il était hors de question que la compagnie reste sur cette position. La première des choses à faire était de renouveler la flotte et d'intégrer d'autres avions. On a intégré un avion d'une génération beaucoup plus récente, ce qui permettait d'opérer dans la journée un vol de passagers. Les premières années, on a essayé de réinstaurer l'image de marque d'Aigle Azur dans le paysage français et européen. Mais cela a dû exiger beaucoups d'efforts et de temps aussi... Naturellement, ça ne se passe pas du jour au lendemain. Le business plan s'est établi très tôt avec le projet d'ouverture et de lancement de vols réguliers à partir de l'Algérie. Dans un premier temps, il fallait s'atteler à démarrer l'activité. On s'est adressé directement aux grands opérateurs pour bien s'alimenter. Nous travaillons toujours avec eux. Mais actuellement, ils ne représentent que 10% de notre activité. Alors, c'est en 2003 que nous avons lancé le premier vol régulier. Ce lancement a coïncidé avec l'arrivée de notre premier Aibus en juin 2003, et c'était le début du renouvellement de la flotte de passagers à une flotte homogène constituée totalement d'Airbus. Ce passage d'homogénéisation de la flotte nous a pris deux ans. À fin 2005, nous avions une flotte exclusivement Airbus. Nous avons aujourd'hui 11 avions, toutes classes configurées, et 800 collaborateurs permanents contre 40 en 2001. Nous avons un réseau régulier dans les pays du sud, particulièrement au Maghreb, au Portugal et au Mali. Aigle Azur a habitué ses clients à des remises conséquentes ou des promotions de fin d'année... Quand on est arrivé sur ce marché, il y a déjà six ans, les tarifs promotionnels n'existaient pas, mais on a réussi à faire une, deux, puis trois promotions pour arriver, aujourd'hui, à un marché, que je dirai très dynamique en comparaison avec ce qu'il était auparavant. Les promotions se font sur les départs à partir de l'Algérie comme de la France. La chose nouvelle, c'est que les promotions se font durant l'été. On a lancé des promotions depuis quelques années afin de remplir les vols, c'est logique. L' Aïd et le mois de carême, on lance des promotions très intéressantes en faveur des voyageurs du Maghreb afin de rapprocher les familles, parce qu'Aigle Azur est une compagnie de forme citoyenne qui est à l'écoute de ses clients car le mois de carême, les gens ne voyagent pas beaucoups. C'est pourquoi nous avons essayé justement d'intervenir, à notre façon, pour faciliter les rapprochements familliaux. Je pense que cela a même développé les relations. L'été dernier, c'était la première fois dans l'histoire où il y a eu des promotions durant l'été. Aujourd'hui, il y a quelques promotions permanentes aussi bien au départ d'Algérie qu'à celui de France, Comment Aigle Azur a-t-elle pu rentabiliser ses vols lorsque le carburant a connu une certaine flambée des prix ? Vous avez même élargi le pont aérien entre l'Algérie et la France Vous avez raison de parler de pont. C'est justement un pont que nous avons mis en place entre les deux pays, dès lors que nous occupons 45% de marché entre la France et l'Algérie. C'est vraiment un réseau très dense. Nous avons plus de 200 fréquences hebdomadaires entre la France et l'Algérie. La rentabilisation ne s'est pas faite au niveau d'une ligne ou d'un vol pris d'une façon ponctuelle un instant donné au bout d'une année entre la France et l'Algérie. Alors comment faire pour rentabiliser la ligne de la compagnie, sachant que le marché algérien a une particularité encore très importante. C'est la saisonnalité très forte et la concentration très extrême sur les trois mois de la période estivale. On s'est tracé comme objectif de formaliser ce marché. Formaliser ne veut pas dire qu'on est arrivé. On y arrivera quand il y aura une dynamique. Alors on a offert des promotions pour dynamiser ce marché et habituer les gens à voyager, justement dans les périodes durant lesquelles ils n'ont pas l'habitude de le faire. C'est avec le tarif et le trafic de la compagnie qu'on a pu concrétiser cet dynamique, et la règle est : «Si vous réservez, vous aurez la chance de trouver des billets à un tarif intéressant». Combien de sièges Aigle Azur compte-elle mettre sur le marché pour cette fin d'année ? Le programme qui est mis en place a été renforcé jusqu'à la semaine dernière, de près de 10 % d'offres supérieures par rapport aux vols de base qui sont de 200 vols hebdomadaires entre la France et l'Algérie. Avec les vacances scolaires on va renforcer le programme à l'image de ce qu'on fait dans la saison estivale, et on sera être à la mesure de notre envergure. Aigle Azur a lancé récemment le vol Marseille-Alger, mais celui-ci souffre toujours de quelques problèmes, comment justifiez-vous cela ? Ça fait plusieurs années qu'on réclamait cette ligne. On opérait le départ Marseille Alger depuis 2003 en visant toute l'Algérie. On s'est dit qu'on va un peut laisser durer le suspense. Dans notre stratégie, on s'est tracé pour objectifd'aller vers une clôture importante et une demande conséquente. Il y avait une offre relativement conséquente sur le Marseille-Alger, mais les aires de Constantine, Oran, Tlemcen, Bejaia et Chlef, étaient déjà actives. Toutefois, on a décidé d'ouvrir la ligne Marseille-Alger, mais on peut ne pas ouvrir une zone de fréquence hebdomadaire. Il y a une autre ville en France où il y a une forte communauté. algérienne, c'est Montpellier. Est-ce que Aigle Azur compte éventuellement ouvrir une ligne Montpellier-Alger ? Justement, il y a des études dans la matière pendant la période estivale. Mais la proximité de Montpellier de Marseille et le fait que nous avons une ligne à Marseille éloignent cette idée, malgré qu'il y ait une demande très forte. Mais je suis disposé à le faire en période estivale. Aigle Azur a mis en place un programme de fidélité, qu'en est-t-il exactement ? Au fil des années, les clients l'ont demandé pour être récompensés de leur fidélité. On a lancé ce programme le 9 juin 2008 et nous sommes arrivé exactement à 17.000 adhérents. L'adhésion est très simple. Elle se fait par Internet sur le site de la compagnie «www Azur.fr». Dès votre premier voyage, vous recevez votre carte. Le principe est simple, «plus vous voyagerez plus vous aurez des points». Cela se fait uniquement sur la partie aérienne d'Aigle azur. Nous sommes en train de discuter avec des ateliers de voitures pour pouvoir échanger ces points en des produits annexes. Quel est nombre de vos collaborateurs en Algérie ? Aigle Azur possède 800 collaborateurs en France et à l'echelle internationale. L'Algèrie compte environ 140 collaborateurs. Cela voudrait-il dire que vous avez créé 140 postes de travail ? Allez vous en créer d'autres ? Tout à fait. Y. B. Midi libre : aujourd'hui, Aigle Azur est de plus en plus présente dans l'espace aérien. Faites-nous, si vous le voulez bien, une présentation de cette compagnie. M. Idjerouidene : il est toujours temps de rappeler l'histoire d'Aigle Azur. C'est une compagnie aérienne privée fondée en 1946 par un grand capitaine d'industrie, M.Sylvain Floirat. Il était carrossier de formation. Dans les années cinquante, il avait des bus actifs sur la ligne Alger-Douéra, donc il opérait déjà en Algérie. Il était l'un de ceux qui ont participé à la création d'Hachette, de Macrove, d'Europe1 et de Brigadition. Il en est considéré comme le père. C'est un grand monsieur. Il a participé à la Seconde Guerre mondiale en menant les avions de l'armée américaine. Il les a récupérés par la suite et monta sa compagnie aérienne Aigle Azur. Il les a convertis en version passagère, initialement version 19 sièges. M .Floirat a ramené ces avions dans ses ateliers, il les a rentabilisés au début de l'indentification, dépassant les 30 sièges. C'était la première compagnie à gagner de l'argent avec ces petits avions. L'aventure a commencé de cette façon et s'est développée par la suite notamment en Indochine, au Maghreb, au Liban et à Madagascar. À la fin des années cinquante, la flotte a dépassé une centaine d'appareils. Par la suite, cette compagnie a été conservée dans le patrimoine familial. Mais comme il le disait avec regret, il n'a eu qu'une fille qui, malheureusement, n'était pas intéressée par le transport aérien. Néanmoins, la compagnie a été quand même gardée, mais l'activité a lâché. C'est en 2001 que nous avons acheté cette compagnie des petits-enfants de M Floirat. À cette époque, il n'y avait qu'un avion de l'ancienne génération et une quarantaine de collaborateurs. L'activité d'Aigle Azur se résume en ce temps en des vols pour le compte d' autres compagnies aériennes. Je m'explique : quand une compagnie aérienne avait un souci technique ou une panne opérationnelle, elle contactait Aigle Azur pour récupérer son vol, c'est une sorte d'association. Naturellement, à cet instant, il était hors de question que la compagnie reste sur cette position. La première des choses à faire était de renouveler la flotte et d'intégrer d'autres avions. On a intégré un avion d'une génération beaucoup plus récente, ce qui permettait d'opérer dans la journée un vol de passagers. Les premières années, on a essayé de réinstaurer l'image de marque d'Aigle Azur dans le paysage français et européen. Mais cela a dû exiger beaucoups d'efforts et de temps aussi... Naturellement, ça ne se passe pas du jour au lendemain. Le business plan s'est établi très tôt avec le projet d'ouverture et de lancement de vols réguliers à partir de l'Algérie. Dans un premier temps, il fallait s'atteler à démarrer l'activité. On s'est adressé directement aux grands opérateurs pour bien s'alimenter. Nous travaillons toujours avec eux. Mais actuellement, ils ne représentent que 10% de notre activité. Alors, c'est en 2003 que nous avons lancé le premier vol régulier. Ce lancement a coïncidé avec l'arrivée de notre premier Aibus en juin 2003, et c'était le début du renouvellement de la flotte de passagers à une flotte homogène constituée totalement d'Airbus. Ce passage d'homogénéisation de la flotte nous a pris deux ans. À fin 2005, nous avions une flotte exclusivement Airbus. Nous avons aujourd'hui 11 avions, toutes classes configurées, et 800 collaborateurs permanents contre 40 en 2001. Nous avons un réseau régulier dans les pays du sud, particulièrement au Maghreb, au Portugal et au Mali. Aigle Azur a habitué ses clients à des remises conséquentes ou des promotions de fin d'année... Quand on est arrivé sur ce marché, il y a déjà six ans, les tarifs promotionnels n'existaient pas, mais on a réussi à faire une, deux, puis trois promotions pour arriver, aujourd'hui, à un marché, que je dirai très dynamique en comparaison avec ce qu'il était auparavant. Les promotions se font sur les départs à partir de l'Algérie comme de la France. La chose nouvelle, c'est que les promotions se font durant l'été. On a lancé des promotions depuis quelques années afin de remplir les vols, c'est logique. L' Aïd et le mois de carême, on lance des promotions très intéressantes en faveur des voyageurs du Maghreb afin de rapprocher les familles, parce qu'Aigle Azur est une compagnie de forme citoyenne qui est à l'écoute de ses clients car le mois de carême, les gens ne voyagent pas beaucoups. C'est pourquoi nous avons essayé justement d'intervenir, à notre façon, pour faciliter les rapprochements familliaux. Je pense que cela a même développé les relations. L'été dernier, c'était la première fois dans l'histoire où il y a eu des promotions durant l'été. Aujourd'hui, il y a quelques promotions permanentes aussi bien au départ d'Algérie qu'à celui de France, Comment Aigle Azur a-t-elle pu rentabiliser ses vols lorsque le carburant a connu une certaine flambée des prix ? Vous avez même élargi le pont aérien entre l'Algérie et la France Vous avez raison de parler de pont. C'est justement un pont que nous avons mis en place entre les deux pays, dès lors que nous occupons 45% de marché entre la France et l'Algérie. C'est vraiment un réseau très dense. Nous avons plus de 200 fréquences hebdomadaires entre la France et l'Algérie. La rentabilisation ne s'est pas faite au niveau d'une ligne ou d'un vol pris d'une façon ponctuelle un instant donné au bout d'une année entre la France et l'Algérie. Alors comment faire pour rentabiliser la ligne de la compagnie, sachant que le marché algérien a une particularité encore très importante. C'est la saisonnalité très forte et la concentration très extrême sur les trois mois de la période estivale. On s'est tracé comme objectif de formaliser ce marché. Formaliser ne veut pas dire qu'on est arrivé. On y arrivera quand il y aura une dynamique. Alors on a offert des promotions pour dynamiser ce marché et habituer les gens à voyager, justement dans les périodes durant lesquelles ils n'ont pas l'habitude de le faire. C'est avec le tarif et le trafic de la compagnie qu'on a pu concrétiser cet dynamique, et la règle est : «Si vous réservez, vous aurez la chance de trouver des billets à un tarif intéressant». Combien de sièges Aigle Azur compte-elle mettre sur le marché pour cette fin d'année ? Le programme qui est mis en place a été renforcé jusqu'à la semaine dernière, de près de 10 % d'offres supérieures par rapport aux vols de base qui sont de 200 vols hebdomadaires entre la France et l'Algérie. Avec les vacances scolaires on va renforcer le programme à l'image de ce qu'on fait dans la saison estivale, et on sera être à la mesure de notre envergure. Aigle Azur a lancé récemment le vol Marseille-Alger, mais celui-ci souffre toujours de quelques problèmes, comment justifiez-vous cela ? Ça fait plusieurs années qu'on réclamait cette ligne. On opérait le départ Marseille Alger depuis 2003 en visant toute l'Algérie. On s'est dit qu'on va un peut laisser durer le suspense. Dans notre stratégie, on s'est tracé pour objectifd'aller vers une clôture importante et une demande conséquente. Il y avait une offre relativement conséquente sur le Marseille-Alger, mais les aires de Constantine, Oran, Tlemcen, Bejaia et Chlef, étaient déjà actives. Toutefois, on a décidé d'ouvrir la ligne Marseille-Alger, mais on peut ne pas ouvrir une zone de fréquence hebdomadaire. Il y a une autre ville en France où il y a une forte communauté. algérienne, c'est Montpellier. Est-ce que Aigle Azur compte éventuellement ouvrir une ligne Montpellier-Alger ? Justement, il y a des études dans la matière pendant la période estivale. Mais la proximité de Montpellier de Marseille et le fait que nous avons une ligne à Marseille éloignent cette idée, malgré qu'il y ait une demande très forte. Mais je suis disposé à le faire en période estivale. Aigle Azur a mis en place un programme de fidélité, qu'en est-t-il exactement ? Au fil des années, les clients l'ont demandé pour être récompensés de leur fidélité. On a lancé ce programme le 9 juin 2008 et nous sommes arrivé exactement à 17.000 adhérents. L'adhésion est très simple. Elle se fait par Internet sur le site de la compagnie «www Azur.fr». Dès votre premier voyage, vous recevez votre carte. Le principe est simple, «plus vous voyagerez plus vous aurez des points». Cela se fait uniquement sur la partie aérienne d'Aigle azur. Nous sommes en train de discuter avec des ateliers de voitures pour pouvoir échanger ces points en des produits annexes. Quel est nombre de vos collaborateurs en Algérie ? Aigle Azur possède 800 collaborateurs en France et à l'echelle internationale. L'Algèrie compte environ 140 collaborateurs. Cela voudrait-il dire que vous avez créé 140 postes de travail ? Allez vous en créer d'autres ? Tout à fait. Y. B.