«La candidature du futur président de la république au sein du FLN est verrouillée et l'expérience de 2004 ne se reproduira plus». Tels ont été les propos tenus hier à Oran par Djamel Ould-Abbès, secrétaire général du FLN durant la rencontre régionale des cadres du parti. Plus loin, l'intervenant explique que son parti s'attelle à «convaincre le président de la république à se porter candidat». Quelle que soit la décision que prendra ce dernier, Ould-Abbès dira que le président sera issu du parti au pouvoir. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Une rencontre que le SG du FLN préfère qualifier de congrès régional tant il revêt, dit-il, une grande importance. Une réunion regroupant tous les élus du parti relevant des 12 wilayas de l'ouest, en présence de membres du comité central. L'occasion pour Ould-Abbès de rappeler à nouveau dans un même discours déjà relayé à partir d'Oran, toutes les réalisations du président de la république depuis son premier mandat en 1999 à ce jour. «Nous annonçons qu'à partir d'Oran, nous lançons une campagne de sensibilisation pour rappeler tout ce qui a été réalisé depuis l'arrivée de Bouteflika.» Pour le SG du FLN, ceux qui critiquent cette initiative entreprise par son parti, sont atteints d'Alzheimer, plus précisément dit-il «il y a des politiciens qui sont atteints d'un Alzheimer politique». Et d'ironiser sur le sujet «à ce jour, on n'a pas trouvé de remède à cette maladie et la forme de l'Alzheimer politique est pire, car l'oubli est prémédité, que Dieu leur pardonne». Revenant sur la campagne menée par son parti et qui consiste à récolter les données et les preuves de tout ce que le président a réalisé à ce jour, une sorte d'évaluation du bilan qui sera bientôt prêt et d'ajouter : «dans trois semaines à un mois, ce sera prêt et le bilan sera remis au président de la république et il y aura des surprises», dit-il. Ould-Abbès rappelle aux militants du parti qu'ils sont des milliers à avoir adressé des lettres au parti demandant au président de la république de poursuivre sa mission. Et de dire à ce sujet : «Nous ferons de notre mieux pour que le président de la république soit issu du FLN».A ses détracteurs au sein du parti, le SG du FLN, après les avoir comparé à l'ours qui hiberne, les a qualifiés hier de marmottes qui hibernent puis sortent de leur cache pour demander ce qu'il y a à manger ; «il n'y a rien à manger !», leur crie-t-il. Et de préciser : «j'entends parler de campagne de signatures ? Au sein du parti de Bouteflika, ceci n'a pas lieu d'être.» En référence à la campagne de signatures appelant à un congrès extraordinaire en vue de son éviction par ses détracteurs, il réaffirme qu'il est et reste à la tête du parti d'autant dit-il que «nous avons démontré notre fidélité au président de la république». A. B.