«La sécurité du pays voisin, la Tunisie, relève incontestablement de la sécurité de l'Algérie. Nos relations avec le pays voisin sont excellentes et nous allons augmenter le volume et l'intensité de ces relations et ce, selon les orientations du président de la République. Nous sommes solidaires pour collaborer, fortement, en vue de l'éradication totale du terrorisme. Nous présentons nos sincères condoléances au peuple frère tunisien suite au dernier attentat terroriste qui a fait des victimes parmi les forces de sécurité», insistera le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, lors de son premier point d'inspection au niveau du poste frontalier d'Oum-T'boul sis dans la commune de Souarrekh, jeudi. Poursuivant son périple et en visitant un camp de toile appartenant à l'Agence foncière de wilaya, M. Bedoui dira que «ce sont 142 camps de toile qui sont aménagés à travers 14 wilayas littorales». Et d'ajouter, en inspectant une colonne mobile de la Protection civile, que «l'Etat a mis en place tous les moyens matériels et financiers nécessaires et adéquats pour que la campagne de prévention et de lutte contre les feux de forêt 2018 se déroule dans des conditions optimum. Nous avons procédé à la modernisation de nos moyens de lutte et les autorités locales se doivent de préserver les richesses de nos forêts dont on ne peut estimer la valeur en général. Il faut sensibiliser les citoyens pour une meilleure efficacité des plans de lutte contre les feux». Le commis de l'Etat assistera, par la suite, dans la cadre de la saison estivale, à un défilé et une exposition au niveau de la plage El-Mordjane, dans la commune d'El-Kala. Ensuite, M. Bedoui a présidé une réunion avec la société civile en présence des P/APC, des élus de l'APW et de l'ensemble des autorités locales, civiles et sécuritaires. Prenant la parole, le wali d'El-Tarf, M. Belkateb Mohamed, révélera, en fournissant quelques indicateurs économiques, que «la wilaya a bénéficié, durant les deux derniers plans quinquennaux et du programme d'appui et de la relance économique, de 1 800 milliards de DA. Le taux de pénétration du gaz dans les 24 chefs-lieux de commune a atteint les 65% en 2018 alors qu'en 2000, il était de 0%. Egalement, 85% de la population est raccordée au réseau de l'eau potable. Le taux d'occupation par logement (TOL) est au-dessous de la moyenne nationale, ce qui est un point positif à mettre à l'actif de notre wilaya». Sur sa lancée, le wali demandera au ministre «des rallonges conséquentes des quotas pour ce qui est des programmes d'aide à l'habitat rural, de doter la wilaya d'un programme spécial pour la viabilisation de 251 sites relavant de l'habitat rural groupé (assainissement et eau potable) dont 50% sont, déjà, pris en charge et, enfin, la relance du projet de réhabilitation du vieux bâti de la ville d'El-Kala». Pour sa part, le P/APW, M. Bouhara Hamda, a sollicité le ministre pour, entre autres, «la création de nouvelles communes, dont Aïn Allem, dans la commune de Dréan, Daghoussa, commune de Besbes, la construction de nouveaux sièges pour la Drag, la DAL et les communes d'El-Tarf, Besbes, Bouteldja et Ben-M'hidi et de faire bénéficier la wilaya des entrées financières de l'aéroport Rabah-Bitat de Annaba dont une partie de l'assiette foncière est située sur le territoire de la wilaya». Après avoir écouté, attentivement, les doléances, les requêtes et autres revendications des présidents de quelques associations, certains maires et deux élus de l'APW, M. Bedoui plantera le décor en mettant les bouchées doubles en martelant que «chacun de nous est responsable parce qu'il représente le citoyen de cette wilaya. Le plus dur en tant que responsable, c'est de trouver le climat serein qui nous permettra un développement de proximité. Nous sommes tenus de nous atteler à concrétiser les aspirations de nos concitoyens, de fait, nous devons fournir une attention et un effort pour la mise à niveau du développement de la wilaya d'El-Tarf». Et de marteler à l'adresse de l'assistance nombreuse et bigarrée que «l'année passée, 2017, je suis venu dans cette wilaya pour constater de visu les dégâts des feux de forêt et des images regrettables n'ont pas quitté mon esprit en traversant les agglomérations et les communes. Je reviendrai dans les plus brefs délais pour constater de visu si les décisions prises ont été concrétisées sur le terrain. Nous sommes tenus d'accompagner la wilaya. Avant la fin de la semaine prochaine, une commission interministérielle se déplacera dans la wilaya et sera présidée par le secrétaire général du ministère de l'Intérieur et dont l'ossature est composée par les SG des secteurs concernés (santé, habitat, travaux publics, ressources en eau, etc.). Nous devons travailler plus et préciser les priorités. On sera avec vous pour prendre toutes les dispositions et décisions indispensables pour une mise à niveau du développement de proximité de cette wilaya. Nous sommes dans l'obligation, en tant que responsables, d'accompagner les aspirations légitimes des populations qui nous dépassent par les besoins exprimés. La wilaya va, également, bénéficier d'un programme spécial relevant du développement des wilayas frontalières. Un programme de développement stratégique pour notre pays. Un programme qui sera réalisé avec l'implication des concernés, c'est la démocratie participative». Puis le premier responsable du département de l'intérieur expliquera, succinctement, en prenant sur le tas des décisions que «les atouts touristiques de la wilaya, ce paradis sur terre, doivent être exploités selon les lois de la République. Il faut viabiliser les ZET (Zone d'expansion touristique) et créer un mouvement économique dans tous les domaines, nous avons des défis immenses. A titre exceptionnel, je donne mon accord pour le recrutement de nouveaux éboueurs à travers toutes les communes de la wilaya. La wilaya aura une enveloppe budgétaire conséquente pour l'aménagement des cités et des agglomérations. L'hôpital de 240 lits de Besbes sera pris en charge et doté de spécialistes. La RN 82 sera réhabilitée. Le programme des ordures ménagères avec la création d'un CET dans la commune de Bouhadjar sera étudié sous peu. Un plan de réhabilitation des ZAC (zone d'activité commerciale) sera lancé incessamment». Reste que la balle est maintenant dans le camp des autorités locales qui doivent être au diapason des défis de développement et des attentes et aspirations des populations locales. La problématique des financements des programmes proposés est résolue. En dernier ressort, tel est le message, explicite, de M. Bedoui. Daoud Allam