L'épidémie de choléra qui sévit depuis début juillet dernier dans le département de Madarounfa, région de Maradi, au centre du Niger, a fait 13 morts sur un total de 993 personnes affectées, a annoncé le Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU à Niamey. L'épidémie qui s'est déclarée, le 5 juillet, dans le district sanitaire de Madarounfa, s'est étendue au district sanitaire de la commune de Maradi, le chef-lieu de la région, a précisé OCHA samedi, ajoutant que le taux de létalité est de 1,3%. Le centre de santé intégré de Dan issa (Madarounfa) est le plus touché avec 413 cas. Le ministre nigérien de la Santé, Idi Illiassou Maïanassara, en mission dans la zone, a rassuré samedi qu'«à l'heure actuelle tout est sous contrôle», précisant que l'Etat nigérien, en collaboration avec les partenaires, déploie tous les moyens pour une bonne maîtrise de la situation. Tous les patients sont pris en charge au niveau des districts sanitaires. Pour lui, «il s'agit d'une épidémie importée, parce que près que 90% des cas viennent du grand voisin, le Nigeria». Le choléra est une maladie bactérienne provoquant de graves diarrhées, et qui se transmet à travers l'eau. Il est apparu pour la première fois au Niger en 1971. Depuis 1990, la tendance générale montre une augmentation annuelle de la fréquence et de la taille des épidémies. Entre 1994 et 2016, la surveillance épidémiologique a rapporté 23 740 cas avec 1 064 décès, soit un taux de létalité élevé de 4,5%, selon les statistiques officielles. Les principales épidémies ont été enregistrées dans la région de Tillabéry, le long du fleuve Niger, et dans celles de Tahoua, Maradi et Zinder, à la frontière avec le Nigeria.