L'annexe de la maison de la culture Beghdadi-Belkacem a abrité jeudi dernier, une journée d'étude sur les constructions non-régularisées achevées ou inachevées. L'occasion était aussi de débattre de la loi 08-15 du 20 juillet 2008 relative à la mise en conformité des constructions inachevées. Ont pris part à cette rencontre co-organisée par l'Association algérienne pour la promotion de la citoyenneté et la Direction de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction, plusieurs services directement concernés, notamment, les services de la daïra, de l'APC, la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement, la Protection civile, ainsi que les présidents des associations de quartiers et d'autres citoyens. Pour rappel, la loi 08-15 du 20 juillet 2008 concerne les constructions à usage d'habitation ou professionnel, achevées ou inachevées sans permis de construire ou non conformes (ajout d'étage, extension,…) et dont le délai d'expiration était fixé au 2 août 2016. C'est alors, le premier ministre Ahmed Ouyahia a ordonné une prolongation de trois années du délai pour la mise en conformité des constructions et leur achèvement, fixé par les dispositions de la loi 08-15 du 20 juillet 2008 ; trois années de prolongation à partir du 2 août 2016, date d'expiration des délais de la loi soit jusqu'au 2 août 2019 et ce, suite aux difficultés rencontrées par certains responsables de l'exécutif et certains élus locaux dans les régularisations des constructions inachevées. L'objectif spécifique de cette journée vise à sensibiliser les citoyens, à l'effet de se conformer aux règles en la matière du tissu urbain et permettre un développement urbanistique harmonieux et civilisationnel - loin de la spéculation du foncier - soit dans les constructions ou faire des extensions des habitations. Car la loi est claire, faire des extensions ou construire des habitations anarchiques, sans autorisation au préalable, expose naturellement les contrevenants à des sanctions, voire la démolition. Or, concernant certains groupements d'habitats créés avant 2008 où même après 2008, des recensements et des études sont entrepris par les services concernés pour éventuellement un état des lieux et la régularisation des dossiers des propriétaires. L'opération de réception des dossiers pour se mettre en conformité se fait actuellement au niveau de la commune, alors que les interventions ont été caractérisées par un débat peu houleux, du fait des déclarations contradictoires entre les citoyens et les services concernés, notamment à propos de la lenteur administrative dans la régularisation des dossiers. B. Henine