Un succès sans effet pour Julen Lopetegui ? Son Real Madrid a peiné à battre Plzen 2-1, mardi en Ligue des champions, une première victoire depuis un mois, synonyme de répit pour l'entraîneur merengue. Mais son sort reste précaire avant le clasico dimanche à Barcelone... Au stade Santiago-Bernabeu, la victoire a été plus difficile qu'attendu pour le Real, qui s'est imposé grâce à Karim Benzema (11e) et Marcelo (55e) malgré des bévues défensives persistantes dont Patrik Hrosovsky a profité en fin de match (79e). Et pour ne rien arranger, le Brésilien Marcelo, tout juste revenu de blessure, s'est à nouveau fait mal (90e). Au classement du groupe G, l'équipe triple championne d'Europe en titre s'offre un peu d'air avec 6 points (2e), soit autant que l'AS Rome (1re, 6 pts), avant d'aller en République tchèque début novembre pour tenter d'enfoncer le clou face au Viktoria Plzen. Certes, la direction merengue a confirmé mardi soir que Lopetegui serait bien sur le banc dimanche au Camp Nou. Mais le cas du technicien basque ne semble pas réglé : son Real paraît bien fragile derrière et bien fébrile devant avant d'aller défier le grand rival barcelonais en Championnat d'Espagne. «Je suis absolument convaincu» d'être là dimanche, a dit Lopetegui, cerné par les rumeurs d'un renvoi ces derniers jours. «Ce soir nous avons gagné et je pense déjà à partir de demain (mercredi) à préparer le match de dimanche. C'est un match important que nous abordons avec envie et ambition.» La combativité de Lopetegui Preuve de sa combativité, il fallait voir Lopetegui, costume sombre et cravate assortie, haranguer ses joueurs à la pause d'un match que le Real a dominé sans parvenir à retrouver entièrement sa sérénité. L'ancien sélectionneur espagnol avait pris un risque en alignant un latéral droit improvisé, l'ailier Lucas Vazquez, afin d'avoir plus de puissance de feu face à la récente pénurie de buts de son équipe, qui restait sur cinq matchs officiels sans succès. Cette stratégie a bien fonctionné puisque c'est sur un centre de Vazquez que Benzema, très en vue, a placé une tête piquée imparable pour ouvrir le score (11e). Une petite libération pour l'avant-centre français, qui n'avait plus marqué depuis huit matchs et devient en solitaire le quatrième meilleur buteur de C1 avec 57 buts, devant Ruud van Nistelrooy (56 buts) et à seulement 14 longueurs de Raul Gonzalez (3e, 71 buts) derrière l'intouchable duo Ronaldo-Messi. Huées Cette ouverture du score n'a toutefois pas réglé les problèmes de finition madrilènes : Sergio Ramos a trouvé le poteau (5e), Gareth Bale marqué un but logiquement annulé pour hors-jeu (33e), Isco gâché un cadeau improbable du gardien adverse (36e) avant de voir sa frappe instantanée détournée par le portier (37e)... De son côté, Plzen a profité au mieux des lacunes défensives de... Lucas Vazquez. Le revers de la médaille! Tour à tour, Petrzela (10e), Limbersky (30e) et surtout Hrosovsky (45e) ont eu des occasions brûlantes qu'ils ont inexplicablement manquées. Et on peut penser que face à une autre opposition, comme par exemple dimanche à Barcelone, les dégâts seraient bien plus importants. Mais il était écrit que le Real allait s'en sortir. A la 55e minute de jeu, la «Maison blanche» s'est enfin mise à l'abri avec une talonnade de Bale pour Marcelo, qui a marqué d'un ballon piqué. Un petit ouf de soulagement pour Lopetegui, même si son Real a tremblé jusqu'au bout après la réduction du score de Plzen (79e) puis perdu Marcelo, victime d'un coup (90e). Avant les huées du Bernabeu au coup de sifflet final... Bref, rien ne semble réglé.