Un vibrant hommage a été rendu au défunt peintre Mesli Choukri à la 11e édition du salon national Abdelhalim-Hemch (28-31 octobre) des arts plastiques à la maison de la culture Abdelkader-Alloula de Tlemcen. L'édition de cette année, qui a enregistré une participation record dépassant les 70 plasticiens et sculpteurs, a permis de rendre un vibrant hommage au défunt artiste peintre Mesli Choukri, mort en 2017. L'hommage a comporté la projection d'un film documentaire sur cet artiste réalisé en 2011 dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique», outre une table ronde animée par d'anciens élèves du défunt tels Hellal Zoubir, Mekki Abderrahmane et d'autres artistes et professeurs qui l'ont connu, à l'instar de Belkhorissat Abdelkader et Karim Sergoua. La vie et l'œuvre de cette icône artistique algérienne et nationaliste a été revisitée par le documentaire qui a retracé toute l'enfance de ce peintre natif de Tlemcen, puis son adolescence à Alger et ses études à Paris. Le documentaire, réalisé pendant son vivant, a permis à Mesli de raconter ses émotions et ses sensations et toutes les étapes de sa vie artistique et les actes de «racisme» qu'il a vécus lors de son passage à l'Ecole des beaux-arts d'Alger pendant l'occupation française et, également, son retour à l'Ecole des beaux-arts après le recouvrement de l'indépendance nationale. Ses anciens élèves et des membres de sa famille présents ont tous témoigné du grand amour qu'avait Mesli pour la peinture et l'art, dans une ambiance empreinte d'émotions et de souvenirs. L'édition du Salon national des arts plastiques Abdelhalim-Hemch a réussi le pari, cette année, d'attirer de nombreux visiteurs qui ont été subjugués par la mosaïque artistique présente lors de cette manifestation. La richesse et la diversité de l'art plastique algérien ont été mises en valeur par les artistes des différentes villes algériennes. Des paysages sahraouis ainsi que des portraits de targuis, de femmes chaouies, kabyles, en sus d'autres portraits d'hommes et de femmes de diverses régions se sont mêlés à d'autres œuvres contemporaines et figuratives, d'une beauté imprenable, reflétant un niveau des plus prometteurs pour les artistes algériens, notamment ceux de la nouvelle génération. De nombreux étudiants de diverses écoles des beaux-arts d'Algérie ont aussi contribué à la réussite de cette édition qui s'est déroulée du 28 au 31 octobre, avec la réalisation de fresques murales ayant trait à la guerre d'indépendance nationale.