L'Australie rêve de doublé, le Japon d'un 5e sacre, la Corée du Sud et l'Iran de mettre fin à une longue attente... La Coupe d'Asie, qui débute samedi aux Emirats arabes unis, sera la première à 24 pays, mais les favoris restent les mêmes. Après l'Europe en 2016, et avant l'Afrique cet été, l'Asie agrandit à son tour la table des festivités: huit nouveaux convives se sont ajoutés aux 16 déjà en place, un record dans l'air du temps, avant une possible extension de la Coupe du monde de 32 à 48 dès 2022. Les quatre villes hôtes, dont Abou Dhabi où se jouera la finale le 1er février, accueilleront pour la première fois les sélections novices du Yémen, des Philippines et du Kirghizistan, mais aussi celles du Liban, du Vietnam et de la Thaïlande, absentes du tableau final depuis plus de dix ans. Mais de ces nations, dont aucune ne figure parmi les 80 meilleures du classement Fifa, combien pour bousculer la hiérarchie ? L'Australie, le Japon, la Corée du Sud et l'Iran, voire l'Arabie Saoudite et l'Ouzbékistan, semblent les mieux armés pour défendre leur place promise dans le dernier carré, et même viser plus haut. «Nous avons sept matchs, et j'espère tous les gagner», a lancé le nouveau sélectionneur des Socceroos Graham Arnold. Son équipe a pourtant perdu depuis le Mondial russe deux de ses tauliers, le buteur Tim Cahill et le milieu Mile Jedinak, décisifs il y a quatre ans dans la quête de son unique titre, à domicile.
La star c'est Son Comme les Australiens, les cadors du continent débarquent aux Emirats avec la certitude de leur talent, mais des effectifs rafraichis et des nouveaux entraîneurs. Au Japon, le pays le plus couronné du tournoi (4), Hajime Moriyasu, nommé en août, a laissé de côté les vétérans Shinji Kagawa et Shinji Okazaki pour installer la nouvelle génération incarnée par le milieu de Groningue Ritsu Doan (20 ans) et l'attaquant de Salzbourg Takumi Minamino (23 ans). Sans Cahill ni Kagawa, la star de la Coupe d'Asie est sud-coréenne: l'ailier Son Heung-min porte sur ses épaules les espoirs de tout le pays, qui n'a plus soulevé le trophée depuis 1960, quand le tournoi final se jouait... à quatre. Le joueur de 26 ans, qui reste sur 8 buts sur ses neuf derniers matches avec Tottenham, ne rejoindra les Guerriers Taeguk qu'à la troisième rencontre de groupe, en raison d'un accord avec son club. «Notre principal objectif sera de développer notre style de jeu, et faire ce que nous avons à faire sur le terrain», a expliqué le sélectionneur Paulo Bento dont ce sera la première Coupe d'Asie, pour qui les Sud-Coréens ne sont pas les «top favoris». L'Iran lorgne aussi un premier sacre depuis 1976, et peut se targuer d'être la meilleure nation asiatique au classement Fifa (29e). Parmi les outsiders, la Chine espère aussi palper un retour sur les investissements consentis par le gouvernement pour développer le foot dans le pays. «Pour la première fois, nous avons eu assez de temps pour mieux nous préparer tactiquement et physiquement», s'est félicité le coach Marcello Lippi. A 24, tous les rêves sont permis. Les groupes Poule A : Emirats arabes unis, Thaïlande, Inde, Bahreïn. Poule B : Australie, Syrie, Palestine, Jordanie. Poule C : Corée du Sud, Chine, Kirghizistan, Philippines. Poule D : Iran, Irak, Vietnam, Yémen. Poule E : Arabie saoudite, Qatar, Liban, Corée du Nord. Poule F : Japon, Ouzbékistan, Oman, Turkménistan.