Le processus de retrait des formulaires de souscription des signatures individuelles d'électeurs au nombre de 50 000 qu'exige la loi portant régime électoral amendée récemment s'est poursuivi, hier samedi, avec l'enregistrement d'une vingtaine de postulants à la candidature à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Aux quatorze postulants enregistrés jusqu'à avant-hier vendredi, sont venus s'ajouter d'autres candidatures dont une de «poids», celle du président du Front el Moustakbal dont une réunion du bureau national élargie aux présidents des bureaux du parti au niveau des wilayas et de la diaspora, a entériné, tard dans la nuit de vendredi à samedi, deux décisions. D'abord celle portant participation du parti au prochain scrutin présidentiel, ensuite celle portant candidature du président du front comme ce fut le cas pour les présidentielles avortées du 18 avril et du 4 juillet écoulés sous la pression du mouvement populaire. Cette candidature de «poids» de Abdelaziz Belaïd s'ajoute à celle du président de Talaïe El Houriet, Ali Benflis, même si la décision du parti à l'égard du rendez-vous du 12 décembre prochain ne sera arrêtée que jeudi prochain à l'issue d'une réunion du comité central du parti convoquée à cet effet. Il y a également la candidature du président du mouvement el Binaa dont le conseil consultatif national a décidé de la participation à cette élection présidentielle avec son propre candidat, à savoir Abdelkader Bengrina. Ceci dans l'attente que d'autres chefs de parti les plus en vue, notamment de la mouvance islamiste, ne s'engagent dans la course, comme Abderezzak Makri et Abdallah Djaballah qui patientent encore même si, dit-on dans les entourages de leurs partis respectifs, le MSP et le FJD, la participation semble constituer une option lourde parmi les membres de leurs conseils consultatifs nationaux qui devront se réunir le week-end prochain. Le RND tranchera le 4 octobre Il y a également le FLN et le RND qui doivent trancher tout prochainement leur position à l'égard de la prochaine élection présidentielle. Le mot d'ordre de participation ne faisant point l'ombre d'un doute, il s'agira, lors d'une réunion du comité central dans une dizaine de jours pour le premier, et du conseil national prévue le 4 octobre prochain, pour le second, de savoir si l'ex-parti unique et son alter ego du système iront au scrutin du 12 décembre prochain avec leurs propres candidats ou s'ils appuieront d'autres candidatures, voire une candidature «consensuelle» pour peu que celle-ci émarge dans le camp «novembriste». Une similaire position que l'ANR et le mouvement Islah, deux partis ayant agi dans la périphérie de l'ex-allégeance, devaient trancher au courant de cette semaine. Ceci dit, ce qui a marqué la journée d'hier samedi est la présence devant l'Autorité nationale indépendante des élections pour les besoins du retrait des formulaires de souscription individuels, d'une femme, la toute première de la vingtaine de postulants déjà enregistrés. Il s‘agit, selon le chargé à la communication au sein de l'Autorité nationale indépendante des élections, Ali Draâ, de Fouzia Harrach, une diplômée en sciences sociales et sans attache partisane. M. K.