Pas de rush sur les campus. La rentrée universitaire est particulière cette année en raison de la situation sanitaire. Elle ne concerne pas l'ensemble des étudiants. Seules quelques catégories sont concernées par l'enseignement présentiel. Les autres suivront les cours à distance. Le ministre de l'Enseignement supérieur a adressé une lettre à la famille universitaire dans laquelle il appelle à une mobilisation pour commencer l'année dans des conditions «convenables». Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Reprise graduelle hier de l'enseignement au niveau des différentes universités. Pas de rentrée classique pour tous. La grande majorité des étudiants poursuivront les enseignements à distance en raison de la situation épidémiologique. Les enseignants ont eu à signer leurs procès-verbaux électroniquement pour éviter une trop grande concentration au niveau des campus. Seuls les étudiants concernés par le master et le doctorat sont dans l'obligation de faire le déplacement à l'université pour finaliser les préparatifs de leurs soutenances avec leurs encadreurs. Les thèses de master et de doctorat seront discutées dans des conditions différentes. Elles se passeront sans public avec, pour seuls présents, les étudiants, les encadreurs et les membres du jury. Les étudiants qui ne soutiennent pas de thèses continueront à recevoir les cours sur les plates-formes numériques, avec pour objectif d'achever le programme de l'année en cours. Ce n'est qu'après achèvement de ce programme que pourront être organisés les examens de rattrapage pour la validation de l'année. Les modalités pratiques de l'organisation de ces derniers sont laissées à l'appréciation des responsables de chaque université, appelés à apprécier la situation sanitaire avant toute prise de décision. Hier, le ministre du secteur a adressé une lettre à l'ensemble de la famille universitaire dans laquelle il « encourage les enseignants et les étudiants à persévérer dans cette voie, afin que l'année universitaire 2019-2020 puisse s'achever dans des conditions acceptables, tout en prenant, bien évidemment, les précautions sanitaires recommandées par le protocole afin de préserver la santé de l'ensemble des membres de la communauté universitaire et de commencer l'année universitaire 2020-2021 dans des conditions convenables». Le ministre écrit que l'université avait connu, durant le deuxième semestre de l'année universitaire 2019-2020, «une situation inédite suite à la propagation de la pandémie Covid-19, qui a eu un effet négatif sur la gestion normale des établissements et a causé l'arrêt des activités pédagogiques depuis le 12 mars 2020». Il ajoutera que «cette année charnière doit faire face à de nombreux défis et l'ensemble des enseignants, malgré les mesures restrictives liées à la pandémie, ont relevé un défi de taille en inscrivant notre université dans le futur, par l'adoption de stratégies de communication pédagogique nouvelles. C'est ainsi que la mise en place d'un enseignement à distance a permis aux enseignants de continuer à œuvrer pour que les activités pédagogiques soient assurées, mais aussi pour repenser l'organisation de nos établissements et de nos structures à l'ère du numérique». N. I.