Le monde en état de choc. 42 personnes, dont 27 élèves, ont été enlevées poussant le chef de l'Etat, M. Buhari, a ordonner une vaste opération pour tenter de sauver les personnes enlevées par des hommes armés pendant la nuit dans un pensionnat de Kagara, dans l'Etat du Niger (Centre-Ouest). Il faut rappeler que ce rapt intervient deux mois après celui de 344 adolescents dans une région voisine. «Les bandits ont attaqué l'école vers 2 heures (heure locale). En tout, ils ont enlevé 42 personnes», a déclaré Muhammad Sani Idris, l'un des porte-parole du gouvernement local. « Au moment de l'attaque, il y avait 650 élèves dans l'école. Ils ont emmené 27 élèves avec trois enseignants. Un élève a été tué. Ils ont également enlevé douze membres des familles des enseignants, a-t-il ajouté. C'est le dernier bilan que nous avons établi après des vérifications.» Le bilan reste toutefois confus, les autorités fédérales n'ayant pas communiqué sur le nombre exact de personnes enlevées et alors que dans la matinée une source sécuritaire et un responsable local avaient affirmé que «des centaines d'élèves» avaient été enlevés. «Les attaques contre les écoles et les enfants sont odieuses et doivent être condamnées dans les termes les plus fermes», a réagi le porte-parole des Nations-Unies, Stéphane Dujarric. De son côté, l'ONG Amnesty International a rappelé que «les attaques contre les écoles et les enlèvements d'enfants sont des crimes de guerre», dont les responsables doivent être traduits en justice. «Les enfants doivent se sentir à tout moment en sécurité à la maison et à l'école, et les parents ne devraient pas s'inquiéter de la sécurité de leurs enfants quand ils les envoient à l'école le matin», a abondé l'Unicef. Depuis près de dix ans, le nord-ouest et le centre du Nigeria sont le théâtre de violences de la part de groupes criminels qualifiés localement de «bandits», qui multiplient les enlèvements contre rançon et les vols de bétail. Ces bandes sont motivées par l'appât du gain, mais certaines ont tissé des liens avec les groupes djihadistes présents dans le Nord-Est. C'est notamment le cas de celles qui avaient kidnappé, en décembre 2020, 344 élèves dans un pensionnat de la ville de Kankara, dans l'Etat de Katsina. Ces groupes armés avaient agi pour le compte de Boko Haram. R. I.