La comm�moration hier, par l�Assembl�e nationale, de la Journ�e internationale de la d�mocratie, c�l�br�e le 15 septembre de chaque ann�e, �tait une opportunit� pour les d�put�s de l�opposition de qualifier le s�minaire organis� en la circonstance de �tentative de camoufler l�inertie et la soumission du Parlement�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Pour �marquer� sa rentr�e politique, le bureau de l�Assembl�e nationale a organis� hier au si�ge de l�h�micycle un s�minaire sur le th�me �Responsabilit� politique : renforcement des liens entre le Parlement et les citoyens�. Une rencontre organis�e dans le cadre de la c�l�bration de la Journ�e internationale de la d�mocratie proclam�e par l�Assembl�e g�n�rale de l'ONU en 2007, mais qui a vu l�absence des parlementaires de la majorit�, � la diff�rence de ceux de l�opposition, lesquels ont marqu� de leur empreinte cette rencontre. Lors de son intervention � l�ouverture de ce s�minaire, le pr�sident de la commission des affaires �trang�res, M. Rekik Ben Thabet, a indiqu� que cette rencontre �permettra de d�battre de la mani�re dont le Parlement s'acquitte de ses fonctions d�mocratiques, �ventuellement sur la base d'une auto-�valuation, et d'identifier les mesures qu'il pourrait prendre pour accro�tre son efficacit�. �Cette journ�e sera une opportunit� pour promouvoir le dialogue avec les citoyens, en particulier les jeunes, et encourager la participation aux processus politiques�, at- il soulign�. Pour sa part, le vice-pr�sident de l�APN, M. Messaoud Chihoub, a soulev�, lors de son intervention, la question de �l�appartenance organique du d�put�, de son �r�le de militant politique ou de repr�sentant du peuple�, ou encore ses reproches aux partis politiques �d�avoir coch� sur leurs listes �lectorales des personnes ne r�pondant pas aux profils de v�ritables candidats pour la d�putation�. D�ailleurs, il a saisi cette opportunit� pour plaider �l�urgence de revisiter les lois r�gissant cette disposition �. Les parlementaires de l�opposition ont, quant � eux, pos� la probl�matique de la v�ritable repr�sentation du Parlement. Tour � tour, les d�put�s du RCD, le docteur Besbes, ou encore la juriste Mme Leila Hadj Arab, se sont interrog�s sur le �v�ritable r�le du d�put� lorsque ce dernier fait face � la d�cision et � la pens�e uniques�. �C�est bien beau de parler de la d�mocratie parlementaire mais, malheureusement, la r�alit� est tout autre. Il y a une volont� d�lib�r�e d�effacer le r�le du d�put� et ne laisser place qu�� la d�marche et � la d�cision �venant d�en haut� (ordonnance pr�sidentielle). Le probl�me remonte au coup d��tat de 2008�, a martel� la d�put�e du RCD, faisant allusion � la r�vision constitutionnelle. D�ailleurs, les propos tenus par Mme Hadj Arab ont contraint le pr�sident de s�ance � recentrer les d�bats, en portant � la connaissance des parlementaires que cette rencontre �n�est nullement une r�union de d�bat mais plut�t une simple c�l�bration�. D�ailleurs, dans un communiqu� rendu public � cette occasion et portant la signature du pr�sident de son groupe parlementaire, M. Atmane Mazouz, le RCD s�est interrog� sur l�organisation d�une rencontre tout en se demandant si �on ne veut pas camoufler l�inertie et la soumission du Parlement�. Pour le parti de Sa�d Sadi, �la d�mocratie implique l�existence d�institutions repr�sentatives cr�dibles � tous les niveaux, et d�un Parlement qui assume clairement ses missions et responsabilit�s �. �La vocation d�un Parlement est d�exprimer fid�lement la volont� du citoyen en l�gif�rant et en contr�lant l�action du gouvernement �, lit-on dans le document. Enfin, saisissant cette occasion, le d�put� Ali Brahimi, dans une d�claration rendue publique, a indiqu� que le bureau du Parlement lui a signifi� �le rejet de la demande de cr�ation d�une commission d�enqu�te parlementaire contre la corruption sign�e par 25 d�put�s de tendances diff�rentes �. Pour Ali Brahimi, �le refus de cr�er cette commission par le bureau de l�APN tend en v�rit� � tuer dans l��uf l�une des rares initiatives qui aurait r�habilit�, aux yeux des citoyens, l�institution parlementaire �.