L�initiative prise par une commission des affaires �trang�res, de l��migration et de la coop�ration de l�Assembl�e populaire nationale (APN) pour faciliter l�accueil des membres de la communaut� nationale �tablie � l��tranger sera-t-elle suivie d�effet ? C�est la question que se sont pos�s les concern�s en s�jour � Annaba pour des vacances, ou m�me ceux qui se d�placent souvent � l��tranger pour affaires. Les membres de la commission ont s�journ� trois jours dans cette ville pour toucher du doigt les conditions et les contraintes auxquelles sont expos�s les �migr�s. A cet effet, celle-ci, compos�e de treize d�put�s, dont ceux repr�sentant les Alg�riens en Am�rique du Nord, Asie, Oc�anie, Europe et Tunisie, s�est d�plac�e � l�a�roport Rabah-Bitat et au port de Annaba. Sur place, elle a rencontr� tous les responsables concern�s par ce probl�me. Au niveau du port et de l�a�roport, ils ont longuement discut� avec les responsables de ces deux structures ainsi qu�avec ceux de la police de l�air et des fronti�res (PAF), des douanes alg�riennes, de la compagnie Air Alg�rie et de l�ENMTV. Tout comme elle a dialogu� avec des �migr�s qui s�appr�taient � effectuer le voyage du retour dans leur pays d�accueil. Ces derniers se sont plaints en particulier des tracasseries administratives qu�ils rencontrent � chaque d�placement dans leur pays d�origine. Certains ont m�me parl� de �tchippa� pour b�n�ficier de facilit�s d�embarquement ou de d�barquement. Comportement condamn� par les officiers de la PAF et des douanes en charge dans ces enceintes. �M�me si ces pratiques ont r�ellement exist�, nous n�avons jamais �t� destinataires de plaintes de la part des victimes. Auquel cas, nous aurions imm�diatement pris les mesures n�cessaires pour poursuivre les auteurs�, affirment ces responsables. Les �migr�s ont �galement �voqu� les tarifs des billets d�avion et de bateau qui leur sont appliqu�s et qu�ils ont qualifi�s d�excessivement chers, comparativement � ceux propos�s aux citoyens des autres pays maghr�bins. A titre d�exemple, ils pr�ciseront qu�un billet pour la travers�e en mer Annaba- Marseille pour un couple, plus un v�hicule co�te 1 800 euros payables en devises, alors qu�une travers�e Marseille-Tunis revient deux fois moins cher. S�ajoute � cela la raret� des moyens de transport maritime. Un mauvais dispatching des navires fait que depuis le d�but de cette ann�e, soit neuf mois, il n�y a eu en tout et pour tout que cinq bateaux affect�s au transport des voyageurs pour Annaba, alors que ce port accueille des milliers d��migr�s, notamment en p�riode estivale, originaires des wilayas de l�extr�me nord-est et m�me du sud-est du pays. �Le quota restreint de bateaux pour cette ville nous cause �norm�ment de soucis. Nous sommes � chaque fois confront�s aux m�mes probl�mes de places non disponibles pour faire le voyage de Annaba�, expliquent, am�rement, les responsables. Cette vir�e � Annaba est la troisi�me, apr�s Alger et Oran, qu�effectuent des membres de la commission de l�APN � la demande pressante des �lus repr�sentant notre communaut� � l��tranger. Elle est constitu�e d��lus repr�sentant diff�rents partis politiques. Avant de quitter Annaba, ils ont promis de soumettre un rapport d�taill� et sans aucune concession sur la situation � la Chambre basse du Parlement, pour �tre communiqu� aux minist�res concern�s, dont ceux de l�Int�rieur et des Transports. Selon des indiscr�tions, une session r�serv�e � ce d�licat sujet sera programm�e prochainement � l�APN, en pr�sence des ministres concern�s.