Les bilans quotidiens officiels de cas de contamination et de mortalité provoqués par le coronavirus sont en augmentation inquiétante. Et les chiffres sont chaque jour un peu plus importants, ce qui a permis aux spécialistes de qualifier cette situation de troisième vague de la pandémie de Covid-19 qui ne serait qu'à son début, d'où l'urgence de prendre toutes les mesures pour y faire face. À ce propos, les responsables du secteur de la santé à Annaba œuvrent à multiplier les sites de vaccination, pour répondre à une demande citoyenne en nette croissance. De 24 sites actuellement, la vaccination sera étendue à 40 sites à partir d'aujourd'hui. Elle touchera, selon le directeur de la santé de la wilaya, Nacer Dameche, un maximum de localités des 12 communes que compte la wilaya. Toutes les structures de santé (EPSP, EPH, salles de soins des zones reculées, même l'hôpital psychiatrique d'El Razi sera inclus) et pas seulement puisque des sites des secteurs de la culture, de la jeunesse et des sports et autres seront de la partie afin de répondre à une majorité de citoyens. « Une fois ces nouveaux sites mis en service, on aura une idée sur l'éventualité de passer, une semaine après, à une étape supérieure avec 70 sites. Le nombre de vaccins ne fait pas défaut. Le ministère répond à nos besoins dans ce domaine», affirme le même responsable, indiquant : «Nous projetons d'atteindre entre 50 à 60% de personnes vaccinées d'ici la fin de l'année en cours. Nous continuerons, cependant, notre campagne de sensibilisation pour expliquer d'abord à la population que la pandémie est loin d'être finie et que, par conséquent nos concitoyens doivent prendre conscience de la nécessité du respect du protocole sanitaire comprenant la distanciation sociale, le port de la bavette, le lavage régulier des mains.» À une question sur le nombre de vaccinés dans la santé, le Dr Nacer Dameche, qui reconnaît qu'une partie seulement l'a déjà été, n'hésite pas à affirmer que son souhait est de « rendre cette vaccination obligatoire pour l'ensemble de ce corps». Et pour cause, précise-t-il, celui-ci se trouve à l'avant-poste de la lutte contre la pandémie. Les pertes dans ce corps, depuis le début de la pandémie, sont en effet lourdes : 340 décès dont 200 praticiens, selon les chiffres avancés par le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Lyes Merabet. A. Bouacha