Au total, ils sont huit candidats à postuler pour le poste de sénateur de la wilaya de Bouira, le samedi 5 février prochain. Parmi ces candidats, quatre sont issus de partis politiques, et quatre autres des indépendants. Ainsi, et comme il fallait s'y attendre, le FLN et le RND sont présents pour cette élection qui verra le sénateur du FLN quitter son poste après une mandature de six ans... et quelques semaines. Deux autres candidats de partis sont en lice ; il s'agit du candidat du Front Al Moustaqbal, un certain Abderazak Khelif, élu à l'APW, et un autre du parti Al Fadjr Al Djadid, en l'occurrence l'ex-maire de la commune d'Ahnif, Mohamed M'cheddou. Quatre autres candidats se sont portés comme indépendants, mais, leurs chances, en l'absence d'une assise politique et d'une base d'élus au niveau des 45 communes de la wilaya, rendent leurs candidatures, presque insignifiantes. Pour le cas des candidats appartenant aux partis politiques, les deux qui ont une chance de remporter le siège de sénateur sont bien entendu, ceux du FLN et du RND, mais gare à une surprise de la part du candidat du Front Al Moustaqbal dont le parti est arrivé en tête au niveau de l'APW avec 11 sièges, mais 3e en terme de nombre d'élus au niveau de la wilaya , avec 162 sièges. Cela étant et selon toute vraisemblance, le parti du FLN avec plus de 190 élus sur un total de 700 élus et dont le candidat officiel est déclaré après les primaires organisées par le parti et qui avait vu la participation de trois candidats qui ont nécessité un deuxième tour pour les départager et proclamer officiellement, Zoubiri, un élu de l'APC de Bir Ghbalou, part favori. Néanmoins, et d'après les dernières informations en notre possession, le candidat du FLN ne jouirait pas d'un consensus au sein de son parti qui a enregistré lors de la dernière rencontre interne, beaucoup d'absences vite interprétées comme une large défection vis-à-vis de ce candidat. Partant de ce constat, et si les défections au sein du FLN venaient à se confirmer, le candidat du RND, Boukrif Farid serait le plus grand gagnant et figurerait parmi les favoris, surtout quand on sait que son parti totalise déjà 163 élus au niveau de la wilaya. En effet, le candidat du RND, qui est un ancien cadre du FLN, garderait toujours de très bons liens avec les militants de ce parti dont une grande partie, sont aujourd'hui des élus locaux. Cela étant, et puisque les anciennes élections sénatoriales nous ont habitués aux surprises de dernière minute où des élus locaux optent pour des candidats autres que ceux présentés par leurs partis ; et quand on sait que même avec toutes les dispositions de loi votées et adoptées pour combattre la «chkara», ce phénomène est toujours omniprésent ; disons que les élections sénatoriales de samedi prochain peuvent réserver bien des surprises. Enfin, nous déplorons l'attitude de l'Anie qui est sensée donner toutes les informations nécessaires comme le nombre d'élus à l'échelle de la wilaya et ceux de chaque parti, ainsi que les noms des candidats, et qui est restée muette. Le président de l'Anie, que nous avons rencontré dans son bureau, nous dira que toutes les informations sont centralisées à Alger et qu'il ne pouvait nous donner aucun détail. Incompréhensible ! Y. Y.