Le procureur de la R�publique pr�s le tribunal de Skikda a mis en d�tention pr�ventive, le 7 du mois, deux personnes pour les chefs d�accusation de kidnapping et coups et blessures avec arme blanche. Le troisi�me incrimin�, un mineur �g� de 17 ans, a �t� rel�ch�. L�affaire est rocambolesque. Retenez votre souffle. Selon les faits, un jeune homme de 20 ans s�est pr�sent� le 5 octobre au 2e arrondissement, aux environs de 19 h, pour d�poser plainte pour kidnapping et coups et blessures, commis le m�me jour, aux environs de midi, � la cite des Fr�res-Saker (Camus-Rossi). Il rapporte sa version : j��tais en compagnie de deux amis, � bord d�un v�hicule, en train de faire un tour. Soudain, un autre v�hicule stationne � quelques m�tres. Deux personnes en sortent. Elles se sont pr�sent�es comme des policiers et le somment de les suivre. Ce n�est qu�apr�s avoir pris place � c�t� d�eux, et d�une troisi�me (le mineur), qu�il a devin� la supercherie. D�embl�e, on lui lie les mains. Direction les vergers d�El-Hadaiek, � 3 km du chef-lieu de wilaya. L�, des coups de poings et de pieds, ainsi que des coups avec arme blanche lui seront ass�n�s. Une tentative de s�vices sexuels a �chou�, lorsque les agresseurs ont constat� que la victime se d�battait rageusement et lan�ait des cris stridents pour attirer l�attention des passants. Selon sa d�position, le mineur filmait la sc�ne � l�aide de son portable ! Sentant probablement le danger tout pr�s, les 3 pseudo-flics s�enfuirent. Le jeune homme restera �vanoui jusqu'� ce que des riverains lui portent secours. Sortant de sa torpeur, il contactera un cousin, qui viendra le r�cup�rer et le transportera � l�h�pital de Skikda. Un certificat d�incapacit� de plus de 15 jours lui sera prescrit, apr�s avoir re�u les premiers soins. Ses deux amis, entendus aussi, ont confirm� les faits selon lesquels ils �taient apostroph�s par les deux personnes, qui se sont pr�sent�es comme des flics, alors qu�ils �taient en vadrouille du c�t� de la cit� des Fr�res-Saker. Les assaillants, ayant �t� identifi�s par la victime, seront vite convoqu�s pour compl�ment d�enqu�te, histoire d�entendre le deuxi�me son de cloche. Le principal accus� ne niera pas qu�il a frapp� la victime avec des coups de poing seulement, mais pour une autre raison que celle �voqu�e par cette derni�re. Selon lui, il n�a fait que d�fendre sa ni�ce, �g�e de 19 ans, �tudiante � l�universit� du 20-Ao�t- 55, bas�e � El-Hadaiek, agress�e par le jeune homme. C�est une foule compacte rassembl�e autour de sa parente, qui l�a incit� � se rapprocher pour voir de pr�s ce qui se passe. �J�avais au doigt une grosse bague, c�est � cause d�elle s�rement que la victime a eu une petite blessure au visage lorsque je l�ai frapp�e�, dira-t-il lors de son interrogatoire. Le deuxi�me mis en cause raconte, quant � lui, que sa pr�sence n�est motiv�e que par le fait qu�il a �t� contact� pour transporter les autres vers El- Hadaiek. La ni�ce et une autre personne confirment cette version des faits. Elle dira m�me qu�elle a d�j� d�pos� une plainte pour coups et blessures et vol de son portable � la brigade de gendarmerie d�El-Hadaiek. Elle brandit �galement un certificat d�incapacit� de travail de 5 jours. Qui dit vrai ? La justice a, semblet- il, tranch�.