Le secteur du textile en Alg�rie a perdu 100.000 postes d�emploi en l�espace d�une quinzaine d�ann�es. C�est ce qui ressort d�une �tude faite par des experts et transmise r�cemment au Premier minist�re. Ainsi, au-del� de son importance technico-�conomique, l�industrie du textile est per�ue comme une dimension sociale hautement importante. Abder Bettache - Alger Le Soir - Le document, dont le Soir d�Alg�rie a obtenu une copie, indique que �seulement 50 000 travailleurs activent dans le secteur du textile (public et priv�)�. Mieux, il est repr�sent� selon la m�me source, comme �une activit� participant � l��quilibre r�gional, en ce sens que cette industrie est r�partie � travers plus de 27 wilayas du pays et qu�elle participe � la promotion et au d�veloppement d�activit�s d�int�gration cr�atrices de richesses et d�emplois en amont, en rapport avec le secteur de l�agriculture, et en aval en rapport aux activit�s de soutien telles que la recherche, la cr�ation, la formation et la commercialisation�. C�est dans cette optique que le document fait �tat d�une �situation de crise assez critique que traverse ce secteur, et qui se traduit notamment par �une r�gression significative de chiffres d�affaires en raison de la perte d�importantes parts de march� accapar� par des produits d�importation souvent dans des conditions d�loyales�, �une insuffisance dans l�adaptation par rapport aux nouvelles exigences techniques et qualitatives du march�, �un ralentissement de la production par le gel de capacit�s et / ou la fermeture d�unit�s de production, notamment dans la fili�re habillement �, �une d�perdition de ressources humaines qualifi�es � la suite des diff�rentes op�rations de restructuration�, et �une structure financi�re fortement d�s�quilibr�e�. Face � cette situation de crise, dont les cons�quences directes se r�percutent sur la vie sociale des Alg�riens et le d�s�quilibre des r�gionales et soci�tales, le rapport transmis au Premier ministre pr�conise des mesures d�urgence. �Devant cette situation, la branche des textiles doit sans tarder engager une mutation profonde dans la perspective d�assurer rapidement son adaptation et sa mise � niveau au nouvel environnement �conomique national et international. A ce titre, une strat�gie industrielle s�impose pour cette branche dans la perspective de sa valorisation et son optimisation �, lit-on dans le document. Pour la m�me source, �la strat�gie de l�industrie nationale du textile ne peut �tre qu�une strat�gie de march� � partir de laquelle seront dimensionn�es les perspectives de valorisation et d�optimisation du potentiel de cette branche�. �Le march� national du textile reste manifestement un march� porteur. Avec une consommation moyenne de 5 kg par habitant, la demande nationale actuelle se situerait autour de 150 000 tonnes par an en produits textiles toutes fibres confondues. Le niveau de cette demande reste en de�� des normes de consommation internationales, soit environ 10 et 15 kg par habitant, expliquant ainsi les habitudes de consommation et surtout l��rosion du pouvoir d�achat�, nous indique un cadre syndical de la F�d�ration nationale des travailleurs du textile et cuirs affili�e � l�UGTA. Il est � noter que l'industrie du textile en Alg�rie est repr�sent�e par deux groupes industriels publics, Texmaco, sp�cialis� dans le tissu de base, regroupant 25 filiales, et CH qui regroupe 15 filiales. Les deux groupes repr�sentent 75% du march� national du textile. Les 15% restants sont d�tenus par le secteur priv�. Les activit�s textiles sont concentr�es dans les wilayas du Centre, notamment Alger et Blida, avec un taux de 50%. Pour ce qui est de l'industrie du cuir, le secteur public compte 22 tanneries, contre 28 au secteur priv�. Les r�gions qui rec�lent un fort potentiel dans cette industrie sont Alger, M�d�a et Tlemcen.