Plusieurs centaines de jeunes de la commune de Oued El Berdi, situ�e � 10 km au sud de Bouira, ont proc�d� hier � la fermeture du si�ge de l�APC, avant de se diriger vers le CW127 qui traverse la commune et dessert la zone industrielle de Sidi Khaled, situ�e sur le territoire de cette commune, pour le couper en plusieurs endroits, emp�chant ainsi toute activit� au niveau de cette zone o� sont implant�es une vingtaine d�entreprises. Lors de notre arriv�e sur les lieux, aux environs de 11 heures, nous avons trouv� des jeunes surexcit�s et d��us par la tournure des choses, d�autant que, trois heures apr�s la fermeture de cette route strat�gique reliant la cimenterie de Sour-El-Ghozlane ainsi qu�une vingtaine de carri�res � la RN5, aucun responsable n�avait encore daign� se pr�senter � eux pour �couter leurs dol�ances. Des dol�ances r�sum�es par l�un d�entre eux, Saed, en l�octroi d�un emploi. L�exemple de Saed, 35 ans, mari� et p�re de 2 enfants, qui a eu pour seul travail au niveau de cette zone industrielle, ouverte depuis les ann�es 1990, un contrat de 3 mois en 2008 avec Naftal, mais jamais renouvel�, est l�gion dans cette commune o� le ch�mage bat son plein malgr� la pr�sence d�une zone industrielle et d�une dizaine de carri�res, pr�sent�es en leur temps, au d�but des ann�es 1990, comme une v�ritable aubaine pour les jeunes demandeurs d�emploi de l��poque. Malheureusement pour ces derniers, les ann�es passent et les entreprises fleurissent mais point de recrutement. Le fait est que la plupart des entreprises optent pour des recrutements hors-commune et m�me hors-wilaya. Des wilayas limitrophes comme B�ja�a, Bordj-Bou- Arreridj, M�sila ou M�d�a sont point�es du doigt. Des recrutements se font avec la complicit� de certains r�sidents qui offrent leurs services contre la d�livrance de certificats de r�sidence � des �trangers moyennant une somme d�argent pouvant atteindre les 10 millions de centimes. Des accusations graves, mais que l�on entend dans toutes les bouches. Nouari A., un sexag�naire pr�sent sur les lieux, dira que les jeunes de la commune sont marginalis�s alors que les responsables y compris ceux du bureau de main d��uvre ne font rien pour les aider. Des rencontres ont eu lieu r�cemment avec le chef de da�ra et le P/APC pour trouver une solution � ce probl�me mais sans r�sultat. Selon notre interlocuteur, une commission d�enqu�te doit �tre diligent�e par le wali afin de situer les responsabilit�s de tous ceux qui font dans le faux et usage de faux en d�livrant des dizaines de certificats de r�sidence par le m�me p�re de famille � des �trangers afin qu�ils soient recrut�s, via le bureau de main d��uvre. A Oued El Berdi, ils sont plus de 7 000 jeunes ch�meurs � avoir des cartes bleues au niveau du bureau de l�ALEM, mais les milliers d'emploi existants au niveau de la zone industrielle ainsi qu�au niveau des carri�res d'agr�gats ne leur ont jamais profit�. A notre retour, nous avons crois� d�autres barricades et tous les jeunes ch�meurs �taient unanimes pour nous dire que non seulement le ch�mage battait son plein au niveau de cette commune mais m�me les infrastructures sportives, �taient quasi inexistantes au niveau de certains villages des localit�s de Freksa, Sidi Khaled, et autres Ouled Ali.