Malgr� la disponibilit� de la ressource, la production du sable et d�agr�gats `des carri�res reste une activit� marginale. Sur les treize carri�res autoris�es, sept sont � l�arr�t pour raison d�opposition des riverains ou des propri�taires de terrains. Actuellement, la quantit� de sable et d�agr�gats produite annuellement au niveau des sites autoris�s est estim�e � 24 144 m3, soit pr�s de 2% de la demande exprim�e. Soit des besoins annuels estim�s � 2,5 millions de m�tres cubes, selon les chiffres de la Direction des mines et de l�industrie. L�exploitation des capacit�s existantes permettra de gonfler la production par un apport suppl�mentaire �valu� � 730 000 m3. Pour les participants � la journ�e d��tude organis�e, mercredi dernier, par l�APW, des solutions consensuelles doivent �tre trouv�es pour la lev�e des contraintes comme les oppositions des citoyens que la DMI qualifie de �farouches� et qui contrarient la r�alisation de cet enjeu �conomique qui se heurte, par ailleurs, � un autre obstacle de taille : l�imp�ratif �cologique. En effet, l�article 3 de la loi mini�re interdit l�exploitation des gisements se trouvant sur des r�serves prot�g�es, � l�exemple des sites qui se situent dans le p�rim�tre du PND, Parc national du Djurdjura. Le directeur du PND s�est dit formellement oppos� � toute relance ou cr�ation de carri�res dans le territoire du parc et les zones qui lui sont contigu�s. Dans ce d�bat d��cole qui oppose la raison �conomique et l�imp�ratif �cologique, des participants � la rencontre de l�APW ont sugg�r� de trouver des terrains consensuels, se trouvant � la p�riph�rie du PND pour la cr�ation de carri�res d�agr�gats. Une option qui, se d�fend-on, s�impose, pour les m�mes imp�ratifs �cologiques, comme une solution alternative � l�extraction sauvage du sable de l�oued S�baou qui continue � subir les assauts des pilleurs malgr� les arr�t�s d�interdiction pris par le wali et le gouvernement. Un v�ritable jeu de massacre que d�nonce la commission de l�am�nagement du territoire de l�APW. �Le lit de l�oued est compl�tement d�figur�, la nappe phr�atique est s�rieusement menac�e par les rejets polluants. Le S�baou re�oit 80% des rejets domestiques provenant de quinze communes de la wilaya avec une seule station d��puration op�rationnelle �, dit le rapport de la commission de l�am�nagement du territoire de l�APW dont le pr�sident s��tonne que les voleurs de sable agissent en toute impunit�. �Le pillage continue en toute impunit� et le plus frappant est que la grande quantit� vol�e va vers d�autres wilayas.� Une interrogation �mise par d�autres orateurs �tonn�s de voir des colonnes de camions charg�s de sable sortir des sabli�res de Tadma�t pour se diriger vers d�autres wilayas, sans �tre arr�t�s par les gendarmes. Les m�mes intervenants n��taient pas convaincus par la r�ponse du repr�sentant du wali � cette rencontre qui expliquera que l�impr�cision des limites g�ographiques entre le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou et celui de Boumerd�s au niveau de cette zone profite � ce genre d�activit�, ajoutant qu�une d�cision importante a �t� prise pour lancer dans les prochains jours une op�ration coup-de-poing contre les extracteurs illicites de sable. Une �tonnante �r�v�lation� du repr�sentant du wali. Il faut ex�cuter les arr�t�s et les d�crets pris dans le cadre de la pr�servation de l�oued S�baou. Interdire l�extraction du sable est la seule solution pour arr�ter le massacre �cologique, selon le pr�sident de la commission de l�am�nagement du territoire de l�APW.