Le Mouvement de la soci�t� pour la paix inaugure l�ann�e 2012 par une d�cision pour le moins unique dans les annales : faire semblant de faire de l�opposition ! L�on ne peut effectivement qualifier autrement la d�cision du madjlis �choura du parti de quitter l�Alliance pr�sidentielle tout en demeurant dans le gouvernement ! Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Au bout d�une session qu�Aboudjerra voulait spectaculaire, le madjlis �choura, qui s�est r�uni pendant quatre jours, au lieu des trois initialement pr�vus, annonce en effet qu�il �met fin au lien avec les partis de l�Alliance, le Front de lib�ration nationale et le Rassemblement national d�mocratique�. Mais aussi, lit-on dans le communiqu� final rendu public hier : �Se f�licite des garanties d�cid�es par le pr�sident de la R�publique s�agissant de la r�gularit� et de la transparence des prochaines �ch�ances �lectorales ainsi que de la consolidation du contr�le judiciaire � travers des m�canismes juridiques rigoureux� ! Et, bien entendu, le MSP ne compte nullement �rompre le lien� avec le gouvernement dans lequel il si�ge toujours avec quatre ministres. Les quatre ministres qui, par ailleurs, ont brill� par leur absence � la c�r�monie de cl�ture d�hier. Aboudjerra n�aura donc au final quitt� que ses deux partenaires, le FLN et le RND au niveau� des rencontres occasionnelles appel�es �sommet de l�Alliance�, et dont la derni�re remonte � il y a presque une ann�e. Dans une posture politique d�un genre nouveau, � la limite du clownesque, Aboudjerra et le MSP veulent se donner l�image d�un parti d�opposition, membre du gouvernement. Aussi, tout en y demeurant, le MSP appelle � un changement de gouvernement qu�il veut substituer par un ex�cutif de technocrates en pr�vision des prochaines �lections. Cette d�cision d�Aboudjerra, que certains n�h�sitent pas � mettre sur le compte de calculs strictement d�ordre personnel, lui qui n�a jamais admis d��tre �d�missionn� � par Bouteflika du gouvernement o� il si�geait � titre de ministre d�Etat sans portefeuille, n�est pas de nature � �bouleverser� les �quilibres politiques sur lesquels s�appuie le pouvoir. Elle est, par contre, certainement faite pour mettre en position de faiblesse les quatre ministres du parti au sein du gouvernement Ouyahia. Ceci � court terme. A moyen terme, le pouvoir, qui n�admet jamais ce genre de l�chage, fera certainement payer � Aboudjerra et au MSP son attitude, d�s les prochaines l�gislatives.