Cinq ans de prison ferme et un million de dinars de dommages et int�r�ts ont �t� requis, hier, par la repr�sentante du minist�re public pr�s le tribunal de Hadjout � l�encontre de l�ex-maire de Z�ralda. Le r�quisitoire a dur� plus d�une trentaine de minutes, lors desquelles la juge a reconnu l�ex-maire �coupable d�escroquerie, d�abus de confiance et trafic d�influence�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Au moment o� nous mettons sous presse, le proc�s en premi�re instance de l�ex- maire de Z�ralda, Khatir Mouhib, qui s�est tenu hier au niveau du tribunal correctionnel de Hadjout dans la wilaya de Tipasa se poursuit toujours. Ainsi, apr�s les demandes exprim�es par l�accusation, c�est au tour des avocats de la d�fense, au nombre de cinq d�entamer leurs plaidoiries sous les regards attentifs de la pr�sidente du tribunal. En effet, hier, une ambiance particuli�re a marqu� le si�ge du tribunal correctionnel de Hadjout. Pour cause, l�affaire de l�ex-maire de Z�ralda, en d�tention pr�ventive depuis avril 2010 et poursuivi par la justice pour les chefs d�inculpation �d�escroquerie, d�abus de confiance et de trafic d�influence�, a �t� programm�e pour �tre jug�e. Selon l�arr�t de renvoi, le mis en cause est poursuivi par les articles 372 du code p�nal et l�article 33 de la loi 06-01 relative � la lutte contre la corruption. Portant en la circonstance un costume et affichant une confiance totale, M. Khatir Mouhib a entam� son t�moignage en laissant entendre que �cette affaire est mont�e de toutes pi�ces pour porter atteinte � mon int�grit� de premier magistrat de l�APC de Z�ralda�. Des propos que la pr�sidente d�audience a �vit� d�inscrire � l�ordre, rappelant au mis en cause que dans cette affaire, �vous �tes poursuivi pour non-paiement de facture et d�abus d�autorit�. En effet, l�affaire programm�e ce mardi devant le tribunal correctionnel de Hadjout fait suite � un d�p�t de plainte port�e � l�encontre de l�ex- maire par un commer�ant d��lectrom�nagers sis � Staou�li et r�sidant � Z�ralda. En effet, si le maire a bien sign� un bon de commande pour l�achat de 7 t�l�phones portables, le commer�ant lui, pr�tend en avoir livr� treize et les avoir remis directement aux �lus de la commune. Probl�me : il n�y a aucun bon de livraison, le magasinier n�a rien re�u et aucun des �lus n�a accept� de signer une d�charge. Le commer�ant va m�me plus loin en affirmant avoir �galement livr� deux �crans de t�l�vision plasma, un ordinateur et d�autres �quipements de moindre importance. Cette fois, il n�y a pas de bon de commande et pas de bon de livraison. Le vendeur d�clare avoir donn� les �quipements au chauffeur, � la secr�taire et au magasinier. Ces trois personnes ont ni� les faits. Le maire a alors refus� de signer cette facture et devant les sommes r�clam�es, il a d�cid� de porter plainte. Le mis en cause d�ment les propos de son accusateur. Mieux, il rejette en bloc le contenu de l�ordonnance de la chambre d�accusation. �Je ne le connais pas. Et je n�ai jamais eu affaire � lui�, se d�fend l�ex-maire. Les t�moins au nombre de quinze et � l�exception d�un ex- �lu avec M. Khatir qui a eu des d�m�l�es avec lui ont tous t�moign� en faveur de l�ex-maire. Or, pour la partie civile, �il n�y a ni complot ni vengeance contre M. Khatir�, a l�ch� Me Sidi Sa�d Samir lors de sa plaidoirie. �Les �l�ments constitutifs de l�escroquerie sont �tablis selon l�article 372 du code p�nal. Les charges p�sent lourdement sur l�inculp�. Il doit r�pondre de ses actes. Mon client est victime d�escroquerie et que les �l�ments �tablissant cette escroquerie sont tous r�unis et �tablis. L�inculp� a usurp� de sa fonction de maire de la municipalit� de Z�ralda pour escroquer mon client, d�o� notre demande de deux millions de dinars de dommages et int�r�ts et le payement de la facture du mat�riel achet� pour une valeur de 150 millions de centimes�, a expliqu� l�avocat de la partie civile.