Prot�ger et d�velopper la bande littorale du pays qui s��tale sur un peu plus de 1 200 km n�cessite au pr�alable de conna�tre le contenu de ce vaste territoire ? Chose d�sormais faite avec une op�ration de cadastrage qui s�est �tal�e sur une profondeur de 50 km. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C�est ce dont a fait part le ministre de l�Environnement et de l�Am�nagement du territoire, ce jeudi en marge d�une s�ance de questions orales au Conseil de la nation. M. Cherif Rahmani a indiqu� que cette op�ration, qui s�inscrit en droite ligne du projet de relance de la loi relative � la protection et au d�veloppement du littoral, s�est sold�e par le recensement de 22 �les, 132 for�ts c�ti�res, 34 dunes c�ti�res, 33 sites marins et 26 zones humides. Aussi, elle a permis l�identification des diff�rentes sources de pollution et la classification des zones �vuln�rables� n�cessitant �une protection particuli�re �. En vue de veiller en permanence sur l'application de cette loi relative � la protection et au d�veloppement du littoral et pourvoir � son financement, un commissariat national du littoral avec 14 d�membrements locaux � travers le pays a �t� cr�� de m�me qu�un fonds national pour le financement des op�rations de pr�servation du littoral, trois parcs nationaux ainsi que 14 plans d'am�nagement des plages ont �t� �labor�s. Relevant l�importance de l�intersectorialit� et de la coordination aussi bien dans la sensibilisation sur son importance que dans l�intervention dans la protection du littoral qui a une valeur strat�gique, �conomique, historique et patrimonial inestimable, le ministre a mis l�accent sur la d�centralisation de la d�cision en la mati�re avec une implication plus significative des collectivit�s locales. Dans le sillage de cette strat�gie de sensibilisation du public quant � l�importance de la protection du littoral, le ministre de l�Environnement et de l�Am�nagement du territoire a �voqu� les projets de trois mus�es (Oran, Tipasa et Annaba). M. Rahmani rejettera, par ailleurs, le contenu d�un rapport du S�nat fran�ais selon lequel �l'Alg�rie d�verse dans la mer quelque 10 tonnes de d�chets issus des installations p�troli�res �, consid�rant qu�il est �� connotation politique d�nu�e de tout esprit scientifique�. Dans ce sens, le ministre a tenu � rappeler que notre pays s�est dot� d�un plan d'intervention rapide en cas de catastrophe. Elabor� en coordination avec plusieurs secteurs, il porte notamment sur la formation de cadres en mati�re d'intervention rapide et pourrait, selon M. Rahmani, ��tre �largi au niveau r�gional � travers la collaboration avec les pays du Bassin m�diterran�en �. M. K. SELLAL RASSURE : �Nos barrages peuvent r�sister � des s�ismes de magnitude 9� Le ministre des Ressources en eau a tenu � tranquilliser les populations riveraines des grands ouvrages hydrauliques cons�cutivement aux r�centes inondations dans la wilaya d�El Taref par le fait de d�bordement de barrages de la r�gion. M. Sellal, qui s�exprimait ce jeudi en marge d�une s�ance pl�ni�re de questions orales au Conseil de la nation, a indiqu� que le remplissage des barrages est une chose tout ce qu�il y a de normal, pr�cisant que ces ouvrages, pouvant r�sister � des s�ismes de magnitude 9 sur l��chelle de Richter, ont �t� construits en conformit� avec des normes strictes et des �tudes �labor�es sur plusieurs ann�es. Il fera part de l�impossibilit� d��riger de grands barrages de par, dira-t-il, des contraintes topographiques et g�ologiques du pays, ce qui oblige � explorer d�autres voies en vue de mobiliser les consid�rables quantit�s des eaux de surface estim�es � 17 milliards m3 annuellement. Les 68 barrages en exploitation emmagasinent actuellement 7,6 milliards m3, soit une moyenne nationale des r�serves des barrages de 75%, une capacit� de mobilisation devant passer � 8,5 milliards m3 � la mise en service des 13 nouveaux ouvrages en cours de r�alisation, dira encore M.Sellal qui �voquera un d�ficit en eau dans certaines wilayas de l'ouest du pays, � l'instar de Mascara. Pour le ministre des Ressources en eau, les pouvoirs publics ont pris conscience de ces contraintes en explorant d�autres voies comme l�exploitation des nappes phr�atiques ou encore l�eau de mer, annon�ant la plus grande usine de dessalement de l�eau de mer d�Afrique pour bient�t � Oran. Des efforts en mati�re de mobilisation des potentialit�s hydriques salu�s par les participants au forum mondial de l�eau de Marseille. Selon Sellal, l�exp�rience alg�rienne en la mati�re semble int�resser bien de pays. M. K. � D�FAUT D�EXPLOITER LEURS TERRES AGRICOLES Les priv�s tenus de les louer ou de les vendre Les propri�taires des terres agricoles sont, d�sormais, tenus d�exploiter leurs terres. A d�faut, ils sont contraints de les louer ou de les vendre pour ne pas subir les dispositions r�glementaires. Un d�cret ex�cutif a �t� publi� en f�vrier dernier, a annonc�, ce jeudi, le ministre de l'Agriculture et du D�veloppement rural, lors d�une s�ance pl�ni�re de questions orales au Conseil de la nation. M. Rachid Bena�ssa, qui r�pondait � un s�nateur sur la pr�servation par les pouvoirs publics du foncier agricole, a indiqu� que ce d�cret vient en compl�ment d�un autre d�cret datant de 1997 � m�me de rendre op�rationnelles d'autres proc�dures portant sur l'exploitation des terres agricoles des propri�taires priv�s. Il pr�cisera que la loi d'orientation agricole de 2008 stipule dans son article 12 que les outils d'encadrement du foncier agricole concernaient aussi bien les terres du domaine priv� de l'Etat que celles relevant des propri�taires priv�s. Elle contraint �galement, dans ses articles 20 et 22, les propri�taires publics et priv�s � exploiter leurs terres et � ne pas les d�tourner de leur vocation agricole. Une proc�dure dict�e, selon le ministre, �par le fait que le foncier agricole est un �l�ment important pour am�liorer la s�curit� alimentaire du pays, voire m�me de la souverainet� nationale qui interpelle aussi bien le secteur priv� que public�. Ceci dit, les pouvoirs publics sont loin de se contenter de cet arsenal r�glementaire qui peut para�tre r�pressif et contraignant aux yeux des propri�taires des terres agricoles d�tenteurs de plus de 6 millions d'hectares sur les 8,7 millions d�hectares de la surface agricole utile (SAU) du pays. Il est pr�vu des dispositifs incitatifs dont, notamment, des cr�dits bonifi�s pour la valorisation de ces terres. R�gulation prochaine de la mercuriale Par ailleurs, le ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural a tenu � rassurer les chefs de m�nage quant � la r�gulation prochaine de la mercuriale, notamment en ce qui concerne la pomme de terre. Ceci par, dira-t-il, la disponibilit� imminente de quantit�s importantes de ce produit du fait que les agriculteurs ont pu acc�der � leurs terres apr�s la derni�re vague de neige et de pluies torrentielle mais aussi suite au d�stockage entam� ces derniers jours. M. B�na�ssa �voquera �galement prochaine r�colte du produit, d�o� son optimisme quant � une baisse sensible des prix de la pomme de terre et des fruits et l�gumes. Aussi, M. B�na�ssa a rassur� les agriculteurs qui ont p�ti des derni�res intemp�ries puisque, dira-t-il, l�Etat ne les abandonnera pas et des d�dommagements leur seront conc�d�s. �Il fallait d�abord sauver la saison, c�est chose faite, et tous les agriculteurs, qu�ils soient assur�s ou pas, seront soutenus.�