Le m�diateur ouest-africain dans la crise malienne, le pr�sident burkinab� Blaise Compaor�, est finalement arriv� au bout de son effort de r�unir autour d�une m�me table le pouvoir de Bamako et les rebelles touareg du Nord-Mali, Ansar Dine et le MNLA. Une premi�re prise de contact directe entre les trois parties a eu lieu hier apr�s-midi � Ouagadougou. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Ces pr�liminaires sont toutefois loin de constituer une amorce effective de la n�gociation politique entre, d�une part, les autorit�s de transition � Bamako et les deux principaux mouvements rebelles du Nord-Mali. Blaise Compaor� a expliqu� que ce premier rendez-vous � trois devrait servir � d�gager un cadre pour le processus du dialogue et de la n�gociation politique pour une sortie de crise pacifique au Mali. L�interlocuteur des �missaires d�Ansar Dine et du MNLA dans ce premier round d�observation sera le ministre des Affaires �trang�res malien, Ti�man Coulibaly qui s�est rendu � Ouagadougou � la t�te d�une d�l�gation. Cette premi�re prise de contact directe accuse un l�ger retard par rapport aux �ch�ances annonc�es auparavant, notamment la tenue d�une conf�rence nationale avant la fin du mois de novembre � Bamako. Une annonce faite notamment par le ministre alg�rien des Affaires �trang�res, Mourad Medelci. D�s le d�but de la crise, l�Alg�rie, pour rappel, a d�ploy� d��normes efforts pour tenter de rallier la communaut� internationale � l�id�e de privil�gier la solution politique n�goci�e sur l�option militaire � laquelle ont appel� les autorit�s de Bamako. Cette n�gociation, improbable au d�but, est devenue possible apr�s qu�Ansar Dine, mouvement islamiste radical, eut d�cid�, sous la pression, de changer de fusil d��paule et accepter de fausser compagnie � AQMI et Mujao avec lesquels il avait tiss� une lune de miel. Pendant que le m�diateur ouest-africain dans la crise malienne s�affaire � concr�tiser ses bons offices, le commandant des forces am�ricaines en Afrique (Africom), le g�n�ral Ham, est all� plaider l�option d�une solution politique � Washington, devant le think tank am�ricain Homeland Security Policy Institute. �La n�gociation est la meilleure voie pour r�soudre le conflit au Mali�, a-t-il d�clar�, en effet, ce lundi, pr�venant, du coup, que s�il devait y avoir une intervention militaire, celle-ci devrait imp�rativement r�ussir. Le g�n�ral am�ricain a mis en garde contre toute pr�cipitation � mener des op�rations militaires dans le Nord-Mali, au risque, a-t-il dit, de se solder par l��chec et d�empirer la situation. Le commandant d�Africom a soulign� aussi l�impr�paration des forces africaines appel�es � intervenir au Mali. Selon lui, ces derni�res sont form�es et �quip�es pour des op�rations de maintien de la paix et non pour des op�rations offensives. En m�me temps que son plaidoyer pour le dialogue, le g�n�ral am�ricain a mis en exergue le fait qu�Al Qa�da renforce de jour en jour sa pr�sence au Mali, d�o�, a-t-il insist�, l�imp�rieuse n�cessit� pour la communaut� internationale d�agir.