Journ�e d�cisive demain pour Islam Khoualed. Le jeune gar�on de 14 ans compara�tra devant le tribunal d�Agadir. Il est accus� d��outrage public � la pudeur�. Ses avocats affinent leur strat�gie de d�fense. Le p�re de Islam appelle � l�instauration d�un climat serein afin d��viter que l�affaire ne sorte de son cadre strictement judiciaire. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Stress� mais assez confiant, Azzedine Khoualed, le p�re de Islam, dit s�attendre � une issue plut�t favorable du proc�s. Joint au t�l�phone hier, il a plaid� pour une non-instrumentalisation de l�affaire, affirmant que les attaques qu�elles viennent d�Alg�rie ou du Maroc risquent de porter pr�judice � son fils. Azzedine Khoualed consid�re qu�il ne serait pas juste que cette affaire strictement judiciaire soit utilis�e par certaines parties pour porter atteinte aux deux pays. �Je veux passer un message : que ceux qui veulent r�gler des probl�mes n�ayant aucun lien avec cette histoire cessent de le faire. Cela risque de se retourner contre mon fils�, dit-il, affirmant que le processus judiciaire suivait son cours normalement. Interrog� au sujet de l��tat de son fils, plac� en d�tention au centre de protection de l�enfance � Agadir depuis le 11 f�vrier, Azzedine Khoualed r�pond que Islam est d�tenu dans des conditions acceptables et ne subit aucune maltraitance. Il est cependant psychologiquement atteint, sa m�re lui manque et il a h�te de rentrer chez lui. Un v�u qui ne se r�alisera qu�apr�s le passage devant le juge. Islam et sa famille sont soutenus par des avocats ayant fait le d�placement depuis Alger et un avocat marocain d�sign� par le consulat. Le collectif d�avocats avait demand� une premi�re fois le report du proc�s pour pouvoir s�enqu�rir des �l�ments � charge et pr�parer la riposte. Le dossier est, dit-on, vide et ne contient aucun document pouvant accabler Islam. Le jeune gar�on est poursuivi en vertu de l�article 483 du code p�nal qui stipule que �quiconque, par son �tat de nudit� volontaire ou par l'obsc�nit� de ses gestes ou de ses actes, commet un outrage public � la pudeur est puni de l'emprisonnement d'un mois � deux ans et d'une amende de 120 � 500 dirhams. L�outrage est consid�r� comme public d�s que le fait qui le constitue a �t� commis en pr�sence d'un ou plusieurs t�moins involontaires ou mineurs de dix-huit ans, ou dans un lieu accessible aux regards du public�. A l�origine de son arrestation, la plainte des parents d�un jeune athl�te marocain. Une plainte qui fait suite � un jeu entre les deux enfants qui se sont amus�s � baisser le pantalon l�un de l�autre sans qu�il n�y ait jamais eu intention ni d�attouchements ni de viol. L�affaire a pris des proportions surdimensionn�es. Aussi bien au Maroc qu�en Alg�rie, des consid�rations politiques ont pris le dessus au moment o� les parents du jeune Islam n�attendent que la d�livrance pour leur fils.