Dans la journée de dimanche dernier, quelques dizaines de victimes du trafic international de véhicules de luxe ont observé un sit-in devant le tribunal de Sidi-Bel-Abbès pour demander la fixation d'une date pour cette affaire et la restitution de leurs véhicules saisis qui, d'après eux, «dépérissent dans des hangars après leur saisie». Pour rappel, cette affaire a éclaté en février 2013 lorsque Interpol a saisi Sidi-Bel-Abbès au sujet de véhicules volés en Allemagne et repérés dans la région grâce au GPRS d'où l'ouverture d'une enquête par la police qui a élargi ses compétences. Des dizaines de voitures haut de gamme volées à l'étranger et en Algérie sont repérées et saisies. Mais malheureusement, entre-temps, ces véhicules ont été vendus en bonne et due forme avec des cartes grises authentiques de paisibles personnes, et cela avec la complicité de certains agents des administrations compétentes. Le réseau avait des tentacules qui ont franchi les frontières de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès. De fil en aiguille, la police est parvenue à arrêter de nombreuses personnes impliquées dans cette affaire. Mais vu la complexité de l'affaire et son étendue même à l'étranger, aucune date de ce procès n'a été retenue à ce jour, d'où la colère des victimes qui disent avoir acheté ces véhicules volés sans le savoir, du moment qu'ils ont procédé à la transaction dans le respect des lois, ignorant que les cartes grises établies étaient fausses. Les victimes, qui ont attendu des mois pour reprendre possession de leurs véhicules saisis, ont décidé d'observer un sit-in pour attirer l'attention du pouvoir judiciaire sur une pénalisation qu'ils n'ont ni demandée, ni cautionnée.